Etait enfin venu le temps des combats. La guerre qui se profilait avait libéré le souffre des canons. Le sang de l’oiseau avait fait un tour puis deux avant d’aller trouver son tendre fils, nouveau pilier, conseiller, et élève des Oikaze. Belle descendance précieuse, Hiiro l’avait alpagué dans l’urgence, grand bruit faisant, entraînant de pauvres enfants dans la surveillance aérienne, domaine privilégié pour les ailés.

Perché sur son balais, baguette à la main, le professeur a les traits inquiets. Si la sentinelle créée dans l’urgence permettait d’anticiper les actions, elle pouvait aussi voir les horreurs simultanément, dans l’incapacité de sauver et aider les pauvres attaqués. Seulement, point stratégique de la connaissance; Hiiro savait là que son sang et deux petits étaient à l’abris. Leur rôle était primordial dans la coordination des évènements :

« Je suis si navré que vous ayez à faire face à de tels évènements mes tendres enfants. Cependant, nous n’avons plus le choix. Placés en hauteur, nous avons une vue sur beaucoup de choses. Je vous demanderai, Kayo et Kazuki, de préparer des origamis. Nous tiendrons informés la majorité de nos membres via ce que nous voyons. Xue et moi-même seront les aigles. Gardez vos baguettes près de vous les enfants et à la moindre action, envoyez les origamis, nous nous chargerons de retenir la menace. Si vous avez peur, c’est normal. Allons-nous nous en sortir ? Je l’espère. Tant que vous êtes avec moi, sachez que je ferais tout pour que cet épisode soit le moins dramatique, mais il me faut votre aide. »

Après ces paroles, Hiiro s’élève un peu plus dans le ciel et commence sa surveillance.

HRP : Hiiro installe une sentinelle et demande à Xue de l'aide, demande aux étudiants d'écrire les origamis pour prévenir les autres.  

Il avait aperçu assez d’horreur dans l’enceinte des lieux pour savoir qu’il devait être maudit; pour comprendre évidemment que la situation actuelle valait pour les pires cauchemars. Mais pire que tout, les mines terrifiées des élèves, les visages crispés; les yeux acérés et les pupilles dilatées; les dents serrées; Hiiro pouvait entendre les tressauts de voix et il aurait aimé être celui qui taisait les doutes et rassurait les craintes; mais rien de tout cela n’était possible.

Il observe sa progéniture exceller parmi les nuages. Si l’horizon semblait noir, étoile splendide devenait par magie nouveau soleil; et chaleur dans son coeur apaisait les craintes. Le professeur enroule une jambe autour du manche de son balais pour se positionner avec aise et libérer ses mains; comme un serpent attaché; rien ne saurait le faire chavirer. Il descend de quelques mètres pour se rapprocher du nid de moineaux, et il observe le wakizashi; soucieux. « Xue, te sens-tu de le garder sur toi ? »


Les craintes étaient réelles, et le combat semblait faire écho aux drames passés. Le résultat serait-il cependant le même ? « Ne bougeons pas d’ici, si… si les affronts se font au sol, nous devons nous assurer que rien au ciel ne vienne envenimer la situation. Cependant… » Grâce aux conseils de son ami Takumi dont il ignorait (déniait) les faits; le professeur invoque un petit moineau dont la mission était d’observer les actions placées hors de vue; d’un petit souffle sur les plumes; il s’envole.

L’attente est alors pesante. Trois minutes comme trois mois, interminable; mais ses cris viennent bourdonner à l’oreille du professeur dont la mine se durcit. Une caresse du nez sur le bec, le moineau disparaît. « Les enfants, vous l’avez compris, la situation est grave. L’évènement tant redouté qui planait comme une odeur nauséabonde crève enfin. Soyez sans crainte mes tendres, Xue et moi-même veilleront sur vous; mais ce qu’il se passe à Iwomachi est horrible. » Si horrible qu’il aimerait aller, plonger, récupérer les pauvres âmes innocentes; les faire planer dans le ciel, loin de tout danger; mais qu’allait-il advenir des trésors qu’il avait gardés dans la sentinelle ? « Je sais aussi qu’il n’y a rien de bon à omettre la vérité, alors écoutez bien : nous venons d’assister à un accio sabre de la part du professeur attitré. Il est actuellement avec quatre autres personnes, dont le professeur Nagakawa, Umiyasu Hoshi et Ninmah Tsukino. Un combat entre affiliations politiques… ah qu’y a-t-il de plus avilissant et révoltant ! » Il craignait pour tant de monde que ses mains blanchissaient sur le manche, coupées de sang. « Je vous en prie, mes tendres, choisissez toujours la vie plutôt que la mort. Ne quittez pas le nid.»



HRP : Hiiro très inquiet, envoie un Shikikami moineau pour faire un rapport; explique aux enfants la situation, leur demande de ne pas bouger. Terriblement inquiet et nerveux à l'idée de ne pouvoir aider les plus vulnérables/innocents, tels qu'Hoshi qui aurait eu sa place en hauteur.

Les visages déconfits de ses beaux poussins avaient eu raison du coeur d’Hiiro. Il baisse les yeux sur la tendre Umiyasu, reprend un air réfléchi et puis acquiesce. « Alors, descendons récupérer votre soeur. Mais je vous préviens, Kayo, ne tentez rien, laissez moi faire. Une fois sur place, je vous confierai Hoshi, et vous volerez ici. Kazuki, vous venez avec nous, nous ne pouvons vous laisser en retrait. » Il remonte doucement vers sa douce progéniture. « J’ouvre le convoi, ferme le. Fais attention aux deux moineaux, ne t’élance pas. Les enfants; restez derrière moi, nous allons descendre. »

Ses doigts serrent le manche, et Hiiro incline son balais en direction du champ de bataille. « Une fois à terre, de grâce, restez loin du conflit. »

Une impulsion, et le voilà qui s'envole vers le carnage.

HRP : Hiiro demande aux élèves de se mettre en formation derrière lui. Ils descendent.