— MAHOUTOKORO
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when you're low ft. yori
Naomi Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : la vengeance se mange froide
Age : 20
Rang : C2
Susanoo
Susanoo
Naomi Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t675-naomi-o-j-ai-dedie-ma-vie-a-la-catharsis#5039
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1121-lettres-envolees-naomi
Naomi Fujiwara
you reach a certain point
where you can't really see the point

au carrefour de mes cafards, j’ai laissé l’hagard au fond de mes placards. les jours lents se terminent en un clignement — ah il est déjà demain. il ressemble tant à hier et avant-hier et sûrement pareil sera le surlendemain.
à mon désarroi, l’univers ne s’est fissuré en milles morceaux et les hommes vivent encore. à deux doigts de la fin. dans l’équilibre précoce. j’ai espoir d’un aujourd’hui sans lendemain. coincé dans ma temporalité suspendue, je suis spectateur du monde. impatient que la représentation se termine. qu’elle n’ait suite.

j’écoute les grands mots d’uns et je répète les grands maux qu’un m’a intimé de dire.
débat débat accord désaccord — ma main n’est hasard,
mais cartes précieusement positionnées pour qu’au moment opportun, elles s’abattent avec fracas. personne, jamais, ne rafle vraiment la totalité de la mise. mais les politiques ne sont que jeu gagné d’avance une fois la main mise.
ici sont fujiwara. la veste tournée et retournée du chef a ses récompenses et ses frais. et qui y a-t-il autour de cette table ? des opportunistes et des suprématistes. et moi.
marionnette à l’unique ambition d’être utilisée. et du claquement de ma langue volée s’articulent des propos de l’élite. ne pensant qu’à l’élite. pour l’élite.

alors les journées sont peu intéressantes.
à défendre les intérêts d’un clan, d’un caste, qui a le monde dans sa gourmande étreinte et réclame l’infini de l’univers.
mes misères de fine-fleurs en tête, aux misérables j'arrache un peu plus d'espoir. et ma conscience ne se lave. dans mon cul-de-sac, n'aies-je pas le choix ?
et il n'a fallu que quelques temps
à montre être afin qu'il réalise que si un jour venaient répercussions
sûrement auraient-elles face à un homme aussi peu vêtu de remords que de volonté.

et dans les austères couloirs de l'établissement.
hauts. majestueux. écrasants.
symboliques du nouvel ordre.
te voilà.
hayashi au loin. maltraité par un tsukino et mon cousin
suffit d'étudier leurs expressions. badigeonnées de sordide fierté. d'orgueil mal-placé. de la grande coquille vide de leur supériorité. pour savoir qu'ils y prennent plaisir.
et que peux-tu faire, yori ?
toi qui appartient aux perdants.

ils partent.
tu pestes. et ma voix finalement transperce ah, te voilà. le saugrenu ne sachant même manier un sabre s'élançant dans la formation d'auror. j'ai un sourire. mesquin. un peu amical. surtout moqueur.


Yori Hayashi
when you're low ft. yori 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi
WHEN YOU'RE LOW
Ne sommes-nous qu’en mars ? N’est-ce pas déjà avril ou encore que février – ou peut-être, l’an dernier ? Est-ce une continuité ou seulement le recommencement de mes déboires, comme s’ils n’avaient d’aboutissement – et pas même de fondement.

Quelles que soient les études, le quotidien reste le même. L’entourage aussi. Et la société, toujours aussi pourrie.
(j’exagère ; tout est encore pire, désormais)
(des connaissances plus arrogantes que jamais, s’imaginant conquérant d’une image de moi qu’ils ne pourraient pourtant atteindre. car si je me lasse de leur comportement, je ne deviendrais pas plus leur esclave que je ne me briserai à leur contact)
(une dictature si hypocrite qu’elle n’assemble le peuple qu’entre l’intérêt des uns et la terreur des autres)

Une évolution à en vomir toute l’aversion accumulée depuis janvier – parfois, je me demande s’il vaut mieux crever, que de vivre entouré de cette putridité.

J’avance. Avec la sensation de reculer, sans cesser de régresser au milieu de ces mœurs que j’espérais voir évoluer. Je continue à croire qu’il faudrait tout brûler et ainsi réduire en cendre la moindre trace de leur supériorité – quitte à m’emporter dans les flammes de ma propre fierté.
Quel sentiment l’a emporté, lorsqu’Icare s’est écroulé, ses ailes brûlées ; le regret ou la satiété d’une liberté retrouvée ?

Le temps s’est arrêté il semble et je peste, tant après mes prétendus supérieurs qu’après la longueur des journées que je traîne. Je ne m’habitue à être traîné dans la boue, mais à me défendre, ça, j’y suis rôdé. Alors que ton sarcasme me parvient, mon regard se fait assassin et la réponse acerbe qui nait dans ma gorge s’y coince, cependant, en te voyant. Ah, c’est toi, je laisse échapper avec dédain, une grimace couvrant mes traits. Mes muscles, pourtant, se détendent ostensiblement. T’es enfermé dans un rôle que tu méprises autant que moi ; sauf que toi, tu ne l’as pas choisi. Alors tu peux aller te faire foutre, Naomi.

C’est l’échange le plus plaisant de cette journée, cette seule pensée parviendrait à me donner la nausée.
Comme quoi, chez les vainqueurs aussi, il y a ses victimes – et dans le fond, qui est vraiment perdant ?
J’éprouve autant de plaisir que d’ennui à te savoir souffrir, toi aussi. Il n’y a nulle supériorité dans la douleur, juste des êtres qui supportent.