— MAHOUTOKORO
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Trois Kitsune et une bouteille de Sake !!! (Nael Hayashi et Bairei Hatori)
Maiko Kondo
Trois Kitsune et une bouteille de Sake !!! (Nael Hayashi et Bairei Hatori) 1oq5
Citation : Les fleurs tombées ne retournent pas à leurs branches.
Age : 18
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Maiko Kondo
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Maiko Kondo
Tu ne sais pas quel genre d’idée t’ai passé par la tête Maiko, avoir acheter en secret une bouteille de Sake, cet alcool qui t’a toujours montré le véritable visage de ta famille, voilà qu’entre tes mains tu tenais cette boisson « sacré », cela te fit rire à gorge déployés, quel drôle de situation quand même, est-ce le changement que tu entreprends qui t’a fait faire cet achat ?

Ou alors est-ce autre chose ?

Tu ne sais pas, mais tout un tas de pensées t’ont traversé l’esprit rien qu’avec cette bouteille en main, tu en a même bravé des interdits que tu n’avais plus fait depuis qu’Hiroshi n’était plus là.

Te voilà au milieu de la nuit, au milieu de la clairière éclairé par la lune, habillé de cette robe monochrome que tu porte seulement lorsque tes pensées sont trop obscures ou alors que tu désire montrer ce que tu es sans artifice.

Tu soupir alors que tu pose la bouteille à terre, tu ne sais vraiment pas pourquoi tu as fait cet achat ? Si tout ce que tu fait depuis un mois est bien ou non ?

Tu te pose encore trop de question, Maiko pour être bien dans ta peau, tu compte encore les jours qui te rapprochent de la fin de ta scolarité, du fait que ton destin peut-être sceller par une simple lettre, par une simple présence que tu ne veux pas tolérer.

Et pourquoi en ce mois de septembre, tu as désormais dix-huit, ta fin d’année scolaire ainsi que ta majorité approchent à grand pas, tu ne te sens pas plus devenir une adulte qu’avant…

Tu lève ta tête et décide de porter ton regard vers la lune, avançant de quelque pas, commençant doucement à danser tout en légèreté parce que cela t’a toujours fait du bien, de correspondre à ce prénom que ta mère t’a donné même si celle-ci te déteste finalement tu t’arrête et regarde la bouteille par terre…

Tu t’en approche un peu pour t’asseoir devant et la prendre avec délicatesse, tu soupir et malgré toi l’envie de goûter te traverse la tête sauf que tu es toute seule et ce n’est pas très marrant de boire seule, ça te fait rire de penser comme cela, et cela fait un petit bruit dans la clairière bien vide en cette nuit.

Tu repose la bouteille à terre et t’allonge dans l’herbe un peu humide après tout nous sommes déjà au mois de septembre, la rentré est déjà passé, tu as l’impression d’avancer encore pour rien Maiko… Tu aimerais pouvoir en parler avec quelqu’un sauf que tu ne sais pas vers qui te tourner, jusqu’à présent tu n’a jamais fait confiance à personne et maintenant tu te mets à parler avec un peu tout le monde, tu t’ouvres aux autres, voulant faire des efforts même si tu as encore peur….

Pas la peur d’être blessé par les autres, avec la promesse brisé d’Hiroshi, avoir le cœur brisé est une habitude que tu va devoir adopté constamment, c’est plus la peur de parler de toi et autoriser les autres à s’inquiéter pour toi qui te fait peur.

Encore un soupir sortant de ta bouche, tu va sûrement les sortir à la pelle en cette nuit les soupirs sauf que cela ne te fait plus grand-chose.

Tu fini par te rasseoir au lieu d’être allonger dans l’herbe, tu reprends la bouteille de Sake dans tes mains et l’ouvre délicatement, l’odeur d’alcool se repends dans tes narines, te faisant grimacer légèrement Maiko puis après ce n’est qu’une épreuve pour entrer dans le monde des adultes qui te fait peur sauf que cela te prouvera que ton changement n’est pas vain et que cela peut t’apporter peut-être plus que tu ne le pense réellement.
Tu ouvre un peu plus la bouteille pour mieux sentir le contenu, qui a vraiment une odeur trop forte comme dans tes souvenir qui te fait grimacer à la pensé que tu va en boire…

Tu attends quelque minute avec de porter la bouteille à tes lèvres maiko et de boire une assez grande gorgé de l’alcool et évidement n’ayant pas l’habitude, tu t’étouffe à moitié, tu te maudit un peu d’être bête et d’avoir pris une grande gorgé.

Tu trouve ça vraiment trop fort, tu ne comprends pas les gens qui aiment ça, tu pense réellement que leur début devait ressembler au tien, à s’étouffer à moitié parce que c’est fort et qu’ils n’ont pas l’habitude.

Tu referme la bouteille et la repose à terre pour t’allonger encore sur l’herbe humide à regarder la lune, tu ne sais pas si le sake fait effet déjà dans ton organisme sauf que tu te sens bien dans l’herbe, tu as l’impression de pouvoir faire pas mal de chose maintenant que tu as franchis ce pas, c’est bête de penser comme cela et ça te fait rire dans le silence de la nuit au milieu de la clairière vide de monde.
Nael Hayashi
Trois Kitsune et une bouteille de Sake !!! (Nael Hayashi et Bairei Hatori) 200107082953346741
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Nael Hayashi
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Nael Hayashi



Trois kitsune et une bouteille de sakéI hate feeling like this
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Insomnie. Tu ne les comptais plus depuis que tu avais découvert toute la dimension de cette affection. Tu n’as jamais été un grand dormeur, Nael. Plutôt du genre à être l’un des derniers couchés, pour ensuite être le premier levé, déjà prêt à sauter du lit pour affronter ta journée. Tes nuits de sommeil n’étaient généralement que le fruit d’une batterie ayant besoin d’être rechargée, quand tu t’écroulais, à plat, après de longues heures à t’être dépensé. Et les seules fois où tu ne parvenais pas à dormir étaient seulement dû à un manque de sommeil.

Maintenant, tu découvrais l’absence de sommeil dû aux cauchemars. Tu découvrais aussi ce qu’est la fatigue, sans pourtant parvenir à s’endormir. Si le sentiment qui en résultait était incroyablement frustrant, ce n’était malheureusement pas le pire que tu avais eu l’occasion d’expérimenter au cours des dernières semaines.
La tristesse est bien pire.

Puisque les bras de Morphée devenaient aussi inaccessibles que ceux de Clovis, tu avais au moins choisi d’échapper à ta chambre le temps d’une soirée – ou de plusieurs, ce n’était finalement pas la première fois depuis la mort de ton petit-ami que tu décidais de fuir le dortoir. La peur du noir avait été refoulée pour une durée indéterminée par le besoin de t’isoler.

Laissant les rayons de la lune te guider jusqu’à la clairière, tu as la surprise d’y voir une silhouette se démarquer au loin. Tu apprécies généralement l’endroit pour sa tranquillité, seulement il s’avère assez connu et prisé par ceux qui, comme toi, sont en quête de cet avantage. Tu hésites, quelques secondes, à partir ; peu désireux de voir qui que ce soit. Néanmoins, c’est la longue chevelure foncée qui t’interpelles. Tu penses la reconnaître et il n’y a quasiment que tes camarades Kitsune que tu reconnais dans cette école. Alors, finalement, tu t’en approches, poussé par l’agacement de trouver un de tes congénères outrepassant le couvre-feu.

« Tu ne sais pas qu’on est pas supposé être à l’extérieur à cette heure-ci. »

Ironique, sachant que tu devrais déblayer devant ta propre porte. Mais, sans te défaire de ta mauvaise foi, tu fronces le nez et les sourcils à la vue de la bouteille entre ses mains.

« De l’alcool, sérieusement ? Oh, tu sais quoi, ça m’est égal. »

Tu secoue la tête, comme un père agacé par la bêtise de ses enfants – une comparaison qui ne te correspond assurément pas. Malgré les airs moralisateurs que tu te donnes, si les Kitsune pouvait gagner davantage de points, ce ne serait certainement pas grâce à toi.

« T’as pas l’air très heureuse, pour quelqu’un qui fête quelque chose. »

Douce innocence que de croire que l’alcool n’est utilisé qu’en cas de fête ou de soirée particulière. Tu ne connais pas encore la triste utilisation qu’est celle d’oublier ses déboires en altérant son propre état mental.
Mais tu es prêt à le découvrir.

« ...tu partages ? »
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Sake au clair de lune

Je ne connais pas Clovis, mais je ne peux qu'imaginer la douleur de la perte d'un ami, d'un amant, en ayant celle d'un camarade dans mon cœur. Je n'aime pas le deuil, les sentiments négatifs. J'ai toujours préféré l'optimisme et la fête ; se forcer à aller mieux même quand cela ne va pas. Pour les autres, mais surtout pour moi.
Je hais ne pas pouvoir aider. Me sentir impuissant.

Pour échapper à l'ambiance morne de l'école, j'ai décidé qu'une balade nocturne pourrait m'aider ; à fuir des problèmes qui ne sont pas les miens. Il m'arrive d'aller seul à la clairière quand il n'y a pas de nuages, pour observer les étoiles – avec le regret de ne pas avoir un compagnon à mon bras.

Alors que je ferme les yeux, bercé par le bruit des criquets et la légère brise qui me caresse le visage, celle-ci m'apporte avec sa fraîcheur le son de deux voix. Croyant tout d'abord à la présence de Yokai, je reste un instant immobile, avant de décider d'aller voir.

Ma marche me mène à, non pas à des créatures, mais deux sorciers. Si je ne me trompe pas, ils sont eux aussi Kitsune. Une fois proche, l'odeur du sake attire mon attention, et mes yeux se posent un instant sur a bouteille. Fêtait-on quelque chose ? Était-ce un groupe de délinquants ? Ou était-ce en mémoire d'un camarade... ?
Je ne suis pas pressé d'obtenir une réponse.
Il y a des choses qu'il vaut mieux ignorer.

Je leur souris, secoue légèrement mes mains en les regardant. Qu'ils sont beaux. C'est assez pour faire louper quelques battements à mon cœur ; trop fragile.


- Pardon je ne voulais pas vous déranger, j'étais seulement intrigué... Je peux vous laisser si vous le souhaitez.

Il se fait tard, de toute manière.
Maiko Kondo
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Maiko Kondo
Le sol froid te fit frisonner légèrement donc tu te décide à nouveau à te lever Maiko, tu observe à nouveau la lune qui te semble bien plus à ta porté aujourd'hui que les autres jours où tu l'observe depuis le dortoir des Kitsune...

En parlant de ta maison, tu détache de ton uniforme que tu as gardé ce badge, le badge qui te dit clairement que tu as encore plus de responsabilité que ton sang dans cette école, tu ne sais pas vraiment ce qui s'est passé dans la tête de tes professeurs en cette rentré scolaire en te donnant le rôle de préfète de ta maison. Au moins tu as vu le bon côté, tu pourra aider le jeune Ichiari à faire régner l'ordre parmi tes camarades même si ce n'est pas gagné... Au vu de la première voix que tu entends prés de toi.

Tu tourne la tête vers Nael Hayashi, avec ses grands air, ce n'est qu'un gamin qui se croit au dessus de tout le monde sauf que c'est lui qui a été le plus touché quand lenoncourt à été déclaré mort, tu avais remarqué que les deux garçons s'entendait bien après tout ils étaient à peu prés du même âge donc c'était simple, insouciant du danger qui les guettaient...

- J'ai tout les droit, Nael ! Avec cet insigne.

Tu sourit en lui montrant le badge même si tu sais que l’appeler par son prénom ne va pas le mettre à l'aise, tu as décidé de ne pas appeler tes camarades par leur nom de familles parce que justement ce sont les seuls qui comptent depuis le début même si tu ne le montrais pas réellement Maiko.

- Tu devrais parler pour toi et je ne fête rien...

Tu regarde la bouteille puis la prends dans tes mains, tu te demande pourquoi tu l'a acheté, pourquoi la vendeuse Kaoru ne t'a pas retenue ou mise en garde ? Peut-être qu'elle n'en a rien faire des émoi d'une adolescente perturbé avec le cœur définitivement brisé par sa propre famille.

Tu sais que tu pourrais perdre ce rôle rien qu'avec ce geste sauf que cela t'est égal, tu perdras des points et te fera remonté les bretelles avec l'excuse de montrer l'exemple aux plus jeune vu que la deuxième voix que tu entends te fait encore plus sourire.

- Tu ne dérange absolument pas Bairei, mais il va falloir que je surveille mieux le dortoir si tout les Kitsune font comme vous à sortir pendant le couvre-feu.

Tu rit encore, cela fait longtemps que tu n'avais pas autant rit, la dernière fois remontent après la blague qu'a fait Hiroshi pour que tu ne pleure plus sur le fait qu'il ne serait plus avec toi à Mahou...

- Partageons là ensemble si vous voulez, je vous couvrirais si les choses tournent mal.

Est-ce ton nouveau rôle qui te fait agir comme cela Maiko ? Tu ne sais et tu te fiche bien de cela parce que ce soir, tu te sens bien, très bien même, tu as l'impression d'être réel comme si les dix années scolaires que tu as passé n’existaient plus que tout commence aujourd'hui.
Nael Hayashi
Trois Kitsune et une bouteille de Sake !!! (Nael Hayashi et Bairei Hatori) 200107082953346741
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Seimei
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Nael Hayashi
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Trois kitsune et une bouteille de sakéI hate feeling like this
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Elle a tout les droits, Maiko, c’est ce qu’elle t’affirme, avec une certaine fierté. Elle ne doute de rien, tu songes en regardant la bouteille de saké dans sa main. T’y connais pas grand-chose sur les droits des préfets – parce qu’au vu de l’insigne qu’elle porte, c’est ce qu’elle semble être, désormais – mais t’es quasiment sûr que si un professeur vous attrapez, elle serait immédiatement radiée. Ceci dit, c’est son problème, pas le tien.

C’est l’utilisation de ton prénom qui t’irrites plus que son méfait. Pas tant pour la proximité soudaine, mais parce que personne au Japon n’a jamais su bien le prononcer. Les japonais se sentait toujours obligé de prononcer des voyelles à la fin de mot n’en contenant pourtant pas, contrairement au français. Il n’y avait qu’Ange pour faire l’effort de la prononciation.
Seul Clovis l’avait prononcé correctement, dès votre première rencontre. Et cette pensée suffit à raviver la peine que tu ne parviens déjà pas à enfouir.

C’est la remarque de Maiko qui prend toute sa symbolique, lorsqu’elle réplique que tu devrais parler pour toi, quand tu dis qu’elle n’a pas l’air très heureuse. C’est vrai, tu dois surement avoir l’air plus miséreux qu’elle, encore et ça t’es égal finalement. Tu n’avais même pas envie de revenir à Mahoutokoro – mais tu n’avais pas plus envie de rester chez toi à broyer du noir ; un mois t’a déjà paru interminable.
Boire dans une clairière, au milieu de la nuit, n’était pas plus intelligent, mais au moins ça occupait.

Une troisième personne se joint à vous – un troisième Kitsune, on pourrait croire que vous vous êtes volontairement réunis. Les préfets ont du souci à se faire, comme le constate votre aînée. Hatori, tu le reconnais brièvement pour avoir partagé sa classe pendant deux ans, avant ton redoublement. Maiko lui propose de se joindre à vous et tu ne désapprouves pas : plus on est de fous, plus on rit, à ce qu’on dit.

« Bon, puisqu’on y est. »

Tu hausses les épaules, attrapant la bouteille des doigts de la préfète et portant le goulot jusqu’à tes lèvres pour en prendre une gorgée, sans hésitation. Un manque d’hésitation que tu regrettes une fois que le liquide s’étend sur ton palais et coule le long de ta gorge, t’arrachant une toux soudaine à l’attaque brûlante de l’alcool.

On t’avait pas prévenu que c’était aussi écœurant.

« Comment font les gens pour boire ça ? tu prononces mi-dégoûté, mi-étouffé par ta gorgée en tendant la bouteille au prochain volontaire. »
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Sake au clair de lune

La fille aux cheveux noirs ébène m'appelle par mon prénom. Cela ne me dérange pas si cela veut dire que nous sommes amis ; et plus encore. Si elle me connaît, c'est sûrement car elle est préfète. Cela se confirme quand elle annonce pouvoir nous couvrir ; quelle chance, je ne peux qu'accepter l'offre. Je ne me souviens pas de leurs prénoms, mais ce n'est pas très grave.

- Je suis sorti avant le couvre-feu !

Que j'annonce avec un grand sourire, comme si cela régler le problème. Je m'amuse de voir la mine écœuré de celui aux cheveux de neige et prend la bouteille, posant mes lèvres sur le goulot ; baiser indirect. Je préfère les alcools sucrés, les cocktails, mais celui-ci brûle délicieusement ; c'est le goût de la liberté, de la jeunesse et de la fougue. Nous allons sans doute avoir des problèmes, mais il est trop tôt pour déjà penser à demain.
Je m'entends rire comme un enfant fier de ses bêtises, juste avant qu'il ne soi puni insouciant plus qu'insolent.
La bouteille circule à nouveau.

- C'est une chance que l'air est frais... Le saké va nous réchauffer.

Peut-il réchauffer des cœurs meurtris ? J'en doute. Mais il peut au moins apaiser nos pensées ; pendant quelques heures.

Maiko Kondo
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Maiko Kondo
Tu reprends cette bouteille des mains du neuvième année, buvant encore ce nectar amer qui te prouve bien des choses, tu comprends un peu pourquoi les adultes aiment être en groupe autour de cette boisson, qu'ils rient, s'amusent, comme si la vie n'avait pas grande importance.

Tu souris à ton tour et retends la bouteille pour un deuxième tour, ton sourire est un peu provocateur envers Nael qui n'a pas apprécié sa première gorgée de sake un peu comme toi, quand à Bairei il n'a pas trop eu de problème enfin il n'a pas pris une grande gorgée donc c'est un peu plus simple et moins stupide.

- Ils sont habitué c'est tout, je pense que leur première fois ressemblait à la notre.

Tu es surprise de ce que dit le rouquin, sortir avant le couvre feu et ne pas se faire attraper avant d’atterrir avec Nael et toi, Maiko. Tu hausse les épaules, tu es préfète depuis quinze jour maintenant, tu as eu cette réunion avec les autres qui t'a fait comprendre le rôle du préfet de maison, même si cela n'a pas fait diminuer ton sentiment d'insécurité.

Tu perds un peu de ton sourire vu que même si le sake traverse ton sang, ton attitude sérieuse de ce début septembre ressort encore et encore, ce qui ne te ressemble pas vraiment Maiko et tu soupire, tu écoute la remarque du neuvième année, le regard un peu vide comme avant, tu perds bien trop facilement les yeux pétillants que tu veux montrer, parce que tu es encore trop faible Maiko.

- s'il pouvait réchauffer autre chose aussi...

Tu grimace encore plus en prenant le bouchon de la bouteille et jouant avec, te confier à autrui t'effraie encore plus que ton sérieux, manque d'habitude, tout est trop nouveau en ce mois de septembre qui a commencé sur quelque chose que jamais tu aurais eu la chance d'obtenir comme tes frères, un nouveau soupir puis tu regarde les deux plus jeunes, de nouvelles réaction sur cette nuit qui ne fait que commencer.
Nael Hayashi
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La bouteille passe, de nouveau, entre les mains des uns et des autres, suivant un ordre qui s’était défini tout naturellement. L’aplomb et la logique de la remarque de Bairei à propos du couvre-feu te donne l’envie de rire – du génie, vraiment – mais ta gorge te brûle de la gorgée trop rapidement ingérée d’alcool, accaparant ton esprit. La tête te tourne quelques instants, tandis que tu lances un regard assassin en direction de l’objet coupable.
Qui pouvait bien avoir envie de boire encore de ce breuvage, après y avoir goûté ?

Tu continuais pourtant d’attendre ton tour, observant les deux autres boire avec moins de difficulté que toi – ce qui n'a rien de bien compliqué.

« Les adultes ont vraiment des lubies étranges. »

L'idée de boire pour le plaisir – par goût de la boisson, surtout ! – te dépasse encore, même si tu dois admettre que la sensation de flou t'entourant s'avère aussi perturbante que plaisante. Tu pourrais y prendre goût – à la sensation, pas à l'alcool. En particulier en cette période où tu aimerais ne penser à rien.

Tu attrapes la bouteille des mains de Maiko dès que tu en as l'occasion, testant une plus petite gorgée en essayant de retenir la grimace qui te vient. Tes papilles n'approuvent réellement pas, mais tu tentes de garder contenance. Alors, suivant l'ordre, tu tends le breuvage en direction du neuvième année, te laissant légèrement retomber contre son épaule.

« Vas-y, crache le morceau, tu lances à la préfète. »

Tu vois bien qu'elle a un truc sur le cœur – sinon tu ne l'aurais pas trouvé là, en pleine nuit, avec l'intention de boire seule – et elle en sous-entend déjà trop avec ses phrases mystères. Puisque vous en êtes là, autant lancer les confidences.
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Sake au clair de lune

Je ricane quand le garçon – je devrais lui demander son prénom - dit que les adultes ont d'étranges lubies ; je ne peux qu'être d'accord. Je n'ai vraiment pas hâte d'être un adulte. Je pense que je serais pour toujours jeune.

J'entends la voix de la fille, si peinée presque un murmure, et le saké brûle soudainement d'une autre manière sur ma langue. Ils essaient donc eux aussi d'oublier la mort de Clovis ; ils semblent plus proche de lui que moi. J'ai envie de les enlacer et les rassurer. J'ai envie d'aider. Mais je ne sais comment. Je regarde la bouteille se vider, l'alcool est dorénavant moins joyeux.

- Il a raison. Tu... Vous devriez en parler, peut-être que vous vous sentirez mieux... ?

Je me sens si inutile. C'est une sensation détestable. Je laisse l'autre se reposer contre mon épaule ; c'est le seul soutient que je peux lui offrir. Si ce contact m'aurait enchanté d'en d'autres circonstances, je veux passer un bras autour de lui, et annoncer que tout irait bien. Je n'en suis pourtant pas certain.
Je prends quelques gorgées de la bouteille que l'on a mise dans mes mains ; ce n'est plus si bon. Je me sens mal pour eux. Pour tous ses proches.  
Je tend le breuvage à la préfète. Elle en a plus besoin que moi.   

Maiko Kondo
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Tu reprends la bouteille et regarde ce qu'il en reste, un peu moins de la moitié, c'est sur qu'à trois cela part plus vite que si tu l'avais bu toute seule Maiko, ça te rassure un peu quand même de ne pas être seule à boire cette bouteille de sake, tu ne veux pas imaginer dans quel état tu serais si tu avais été seule à boire cette bouteille, peut-être plus mal qu’en présence des deux jeunes, les larmes aurait sûrement perlé le long de tes joues parce que tu aurais croulé sous tes idées noires...

- Vous êtes trop curieux tout les deux et vous pouvez me tutoyer.

Tu bois donc une grande gorgé comme si cette boisson maintenant te donner un courage monstre, qui pourrait te faire parler, de tout et de rien, peut-être des choses que tu caches depuis des années, sauf que tu ne peux pas en parler aux deux plus jeunes, il n'y a que les plus grands qui doivent entendre cela, ils n'ont pas besoin de savoir pour ton insécurité grandissant. Tu finira bien en parler avec quelqu’un sauf que ce ne sera pas ce soir, tu l’a décidé dés le moment où Nael et Bairei t’ont rejoint dans cette fête clandestine.

Et d'un coup tu te met à rire, un rire grand et fort, qui te fait un bien fou au cœur et à la tête, qui te libère et efface ta cage intérieure pour un temps limité sauf que c’est largement assez.

- Cela est sans importance de toute façon !

Et tu donne la bouteille à Nael pour commencer à tournoyer sous la lune qui t’éclaire, tu ne veux pas être maussade en cette nuit.

- Rions en cette nuit plutôt que de penser à ces derniers mois.

Et tu t'arrête Maiko, en plein milieu de la clairière, éclairé par la lune, le sake dans le sang, qui agit dans tout ton corps, qui te fait sentir bien, te fait sourire, te fait oublier tout pour juste une nuit.
Nael Hayashi
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Tu doutes qu’Hatori vouvoie réellement Maiko, mais plutôt qu’il devait parler de vous deux en vous conseillant de parler. Tu acceptes cependant de laisser le bénéfice du doute, pas plus désireux que la préfète de discuter des raisons te poussant à souhaiter te saouler. Tu penses, d’ailleurs, qu’elles ne sont pas bien difficiles à deviner.

Alors que tu gardes le silence, le soudain éclat de rire de l’unique fille du groupe te fait presque sursauter – ah, okay, on change d’ambiance comme ça, d’un coup. Très bien. Elle te rend la bouteille, puis se met à tourner sur elle-même, te rappelant la sensation offerte par le début d’ivresse parcourant tes veines : un vertige aussi désagréable qu’étrangement relaxante. Comme si tu ne pouvais plus penser à rien d’autre qu’à ton étourdissement.

« Tu me donnes le tournis. »

Ta plainte mise à part, tu te demande comment elle parvient à faire ce mouvement sans tomber, malgré l’alcool qu’elle a déjà ingéré. Tu es persuadé que si tu en fais de même, tu tomberais avant même d’avoir fait un tour sur toi-même.

Le récipient entre tes mains, tu en avales une nouvelle gorgée – tu finis presque par t’habituer à la brûlure contre ton palais.

« Si je me mets à rire, je crois que je vais vomir. »

A cette constatation, tu tends ton bras en direction de Bairei – auquel tu es toujours collé – le laissant récupérer le saké. Le niveau a déjà bien baissé, mais n’ayant aucune notion, tu ne saurais dire si ça représente beaucoup d’alcool de boire une bouteille à trois.
Maiko Kondo
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Tu entend bien le plus jeune et lui reprends la bouteille des mains pour la fermer, vu ce qu'il reste ce sera pour toi un soir de solitude à penser plus noir que monochrome...

- On va rentrer alors !!!

C'est mieux et puis vu l'heure le jeune hayashi ne devrait pas se trouver avec toi à la clairière même si vous n'avez fait qu'évoquer une tristesse intérieure, bien profonde, que seul lui et toi peuvent ressentir, lui en particulier, tu savais qu'il étais proche du jeune de Lenoncourt, tu l'avais bien remarqué avant d'être préfète vu que tu observe le monde autour de toi tel la coquille vide que tu es.

Tu entraîne donc ton jeune camarade, discrètement vous remontez le chemin pour vous rendre à l'école avec un peu de mal quand même, l'alcool faisait plus d'effet que tu ne le pensais sauf que tu réussis tant bien que mal, puis tu regarde autour de toi, ne voyant aucun professeur passer, monte les escaliers assez rapidement pour atteindre l'étage des Kitsune et rentrer dans le dortoir.

Tu souffle enfin à l'intérieur de la salle commune et regarde ton camarade en montrant la bouteille de sake.

- Et tu garde tout ça pour toi, ce qui vient de se passer, tout absolument tout !!!

Et tu tourne les talons en montant dans ta chambre, ranger la bouteille de sake dans le fond de tes vêtements, tu ne sais pas si tu la sortira un jour mais, pour le moment tu veux juste dormir et t'apaiser un peu l'esprit parce que finalement cette soirée était pas mal et elle t'a fait un peu de bien maiko.
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