— MAHOUTOKORO
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rêve abandonné // kiyo
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rêve abandonné
feat. kiyo
Rajustant la lanière de ton sac sur ton épaule, tu quittes la grande salle après un repas assez frugal. Pas que tu n'avais pas trop d'appétit en ce moment - tu n'en avais jamais vraiment eu - mais surtout parce que tu dois retourner au dortoir pour récupérer un de tes devoirs que tu as oublié ce matin avant de partir, et les cours recommençant bientôt, il fallait faire l'aller retour et, surtout, retrouver ton devoir quelque part entre ton bureau et ton lit. Au fond de toi, t'es persuadé que Panpan doit faire sa sieste dessus.

Et un soupir terrifié t'échappe.
Tu espères qu'il n'a fait que sa sieste dessus.

T'as la tête dans les étoiles, Kiyoshi, les étoiles plein la tête. Et c'est pour ça que tu ne fais pas trop attention où tu vas. Tu bouscules quelqu'un, reconnaît la couleur de l'uniforme de ton année, l'emblème de ta maison. Un léger sourire étire tes lèvres alors que tu t'excuses immédiatement :

« Pardon ! J'étais dans la lune, j'ai pas fait attention où j'allais. Tout va bien ? »

Et peut-être que tu aurais du, tout au long de ta scolarité, faire un peu plus attention à qui il y avait autour de toi, avec qui tu partageais les cours, la salle commune. Ton sourire se fane un peu en voyant le visage de ton camarade. Et les mots de Yume te reviennent en mémoire, et peut-être que tu te tends un peu, te redresses sans même t'en apercevoir.

Finalement, t'aurais préféré oublier ton devoir.

hrp : c'est un peu court, mais je me rattrape pour les prochains, promis ♥
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i don't want him to own a single part of me
j'ai
peut-être un peu trop d'heures de sommeil en moins
je crois que c'est ce qui arrive quand on est trop léger (délesté de toutes ces idées)
quand on flotte au-dessus des draps
et que l'esprit ne veut plus jamais se reposer (à quoi bon, si c'est pour se remettre à pleurer)
je regarde l'heure trois fois par minute
(en moyenne)
et j'attends ah la fin du couvre-feu pour m'enfuir -je nage
et je
j'étudie
assidûment
peut-être que
je ne vais pas en cours de potions
juste quelques fois
parce que euh
le prof n'est pas sympa.
et peut-être que
j'arrive en retard
les cheveux décoiffés et l'uniforme froissé
et peut-être que je n'écoute qu'à moitié
et que je reste à la bibliothèque pour travailler
et rattraper tout ce que j'arrive à rater (vraiment ?)
et si je ne vais pas manger, c'est que je n'ai pas faim
pas du tout parce que l'idée de croiser un certain sang-mêlé me donne envie de gerber
ni même parce qu'un autre ingurgite trop de réalités ignorées
ou qu'un troisième est venu tout tout tout tout casser
absolument pas.
et ren a beau se plaindre, kyoko a beau regarder, je sais
que j'ai raison. c'est une chose qu'on ne m'enlèvera pas.
(j'ai la plume qui hésite à envoyer un de ces joli papier à un père qui n'a jamais cessé de m'ignorer
j'aimerais lui dire de m'aimer mais je ne veux pas être de ces enfants casse-pied qui n'ont rien à faire à part demander demander demander
je veux qu'il en vienne à me donner
tout ce que je vais un jour mériter
je veux de la fierté dans ses yeux trop rarement allumés
je veux aider à bâtir un japon qui ne saura plus fléchir
je veux -oh, je vais ! m'en sortir.)
et ça commence par dégrafer ton sourire.
(oh je me doute que tu n'as pas fait exprès que c'est une des choses que l'on fait quand on est comme toi à moitié jamais là mais tu vois il faut des gens concrets de ceux qui savent comment faire et tu
n'es rien
(il l'a dit lui-même))
j'ai les mains qui te bousculent, deux rochers lancés sur tes épaules ; c'est fait pour te voir tomber
t'écraser
à mes pieds
comme le devrait tout sang dégoûtant (répugnant ah ignoble abjecte sordide infect)
t'es sérieux là ?
et vraiment mes livres tombés sont un vacarme du passé tant ma voix paraît oh si assurée, ténor dans ce couloir au public qui dort
ça te fait rire en plus ?
j'en suis sûr
au fond
t'en es fier
(je ne me laisserais pas faire)
mon poing en crucifix pour purifier tes horribles péchés et tes hypocrisies
ensuite je t'abreuverai d'eau bénite jusqu'à l'asphyxie,
seule rémission pour les condamnés depuis l'éternité.
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rêve abandonné
feat. kiyo
C'est la rencontre avec le sol, qui te surprend. Elle te surprend plus qu'elle ne te fait mal, mais ton corps a agi instinctivement, bras en arrière pour retenir le corps, le poignet droit supporte le poids, mal, et tu grimaces légèrement. Ton sac est par terre, ses livres aussi, et tu ouvres la bouche pour dire quelque chose, mais il te coupe.

Sa voix rugit dans le couloir et tu te tends sans même t'en apercevoir. Ton cœur s'accélère, bat la chamade. Ça te fait rire en plus ? Tu ne comprends pas. Si tu comprends. Tu comprends pourquoi il s'énerve, et tu comprends pourquoi il s'en prend à toi, mais tu ne ris pas. Tu ne cherches pas à rire. Tu te remets sur tes pieds assez rapidement, comme un instinct de survie qui te hurle de rester de bout devant une bête enragée. Il a l'air si en colère, tellement en colère.

« Je pense qu'il faudrait se calmer. »

Avant que la colère ameute les autres, parce que vous n'êtes pas si loin de la grande salle, et tu te souviens des mots de Yume, du mot secret, là où il ne faut rien dire, rien faire, ne rien laisser paraître. Et tu aimerais faire en sorte que soit silencieux, que rien ne s'échappe d'une bulle que tu as brisée sans même t'en rendre compte. Tu n'as jamais voulu briser quoi que ce soit, Kiyoshi, tu ne comprends pas comment ça a pu briser quoi que ce soit, parce que, dans ton esprit d'enfant, s'ils s'aimaient vraiment... ce n'était pas si grave, non ? Ce baiser ne signifiait rien, vous n'aviez rien partagé, c'était juste un instant volé.

Et tu aimerais jouer les innocents, mais tu en es incapable, parce que sa colère, elle est trop violente, trop brutale, trop forte. Et tu as l'impression que si tu nies, tu ne vas que le faire rugir encore plus. Et tu ne veux pas, Kiyoshi, être pointé du doigt comme si tu étais quelqu'un que tu n'es pas.
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i don't want him to own a single part of me
ça choque (le sol et aussi mes dents mes envies qui tombent comme un château de cartes elles dominent elles n’ont même plus le droit de respirer elles ne peuvent que continuer jusqu’à ne plus pouvoir avancer, je te dis -elles sont sauvages, ou peut-être trop longtemps domestiquées, elles ont trop attendu pour encore pouvoir regarder en arrière, s’isoler un instant c’est trop demander quand c’est si injustifié, il vaut mieux tout
exploser
de toutes manières elles n’ont même plus de quoi vraiment exister
c’est de la rage de la haine pure de quoi désosser toute mon identité
j’ai déjà laissé mes poings rugir mais jamais avec tant d’injustice
je sais au fond que ce n’est pas toi
je refuse juste d’admettre qu’il puisse s’agir de moi
je préfère me cacher derrière une colère protocolaire, au tonnerre trop scolaire
contre ceux qui n’ont pas assez de sang de sorcière)
je recommence
c’est tout ce que je peux faire
c’est comme faire tourner du bout des doigts sa baguette en espérant que magiquement (ah!) elle puisse arrêter tout ce qui peut bien nous hanter
c’est (taper taper taper) récidiver et te repousser (encore encore encore)
réitérer répéter se réveiller pour toujours la même journée
j'ai trop peur de changer pour un jour être lassé
et quand tu choques (bam) le sol le mur honnêtement qu’importe
j’ai beaucoup trop envie de délaver tout ce que tu peux encore porter ah t’enlever tes couleurs tes fiertés et toute ton individualité
rien rien rien
il n’y a rien à tirer des gens dans ton genre : rien d’intelligent pas d’argent même pas de maman
je pense qu’il faudrait cesser d’exister.
sang de bourbe immondice de la nature qui remet en cause notre supériorité
ma main sur ta gorge comme une crucifixion
tant d’attention c’est une bénédiction
affliction que tu portes comme ardillon
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rêve abandonné
feat. kiyo
Tes mots, il les repousse. Il se fiche de ce que tu peux dire, de ce que tu peux penser. Tu aimerais dire je peux t'expliquer, mais il n'y a rien à expliquer. Tu préfères être celui sur lequel il s'énerve, être celui sur lequel il laisse exploser sa colère, sa haine, sa rage. Parce que dans ton esprit apparaît le visage de Yume, et Yume ne mérite pas tant de haine.

Toi non plus.
Mais mieux vaut toi que lui.

Et peut-être qu'au fond de toi, tout au fond, Kiyoshi, tu te dis que tu mérites un peu ce qui t'arrive. Peut-être, te dis-tu, que tu mérites cette haine lâchée envers toi, cette colère, cette rage. Peut-être la mérites-tu, parce que si tu ne la méritais pas, il ne serait pas là à te la hurler, jeter, cracher au visage.

Ton corps, il le repousse. Contre le mur, avec brutalité, la main sur ta gorge qui te coupe un instant la respiration. Ou peut-être est-ce le choc. Tu ne sais pas. C'est la première fois que ça t'arrive, Kiyoshi, et ton cœur bat si vite, tellement vite, tellement, tellement, tellement vite. C'est la première fois que l'on veut te faire du mal, et ça te terrifie. Ça te fait si peur.

Je pense qu’il faudrait cesser d’exister.

Les mots te font mal. Ils te font plus mal que le coup, que la bosse qui se forme sûrement derrière ton crâne, que cette main sur ta gorge. Les mots te détruisent, parce que tu les as pensé pendant longtemps. Je pense qu’il faudrait cesser d’exister. Juste arrêter de vivre. Ne pas mourir, mais juste, ne plus exister, ne plus être, disparaître, sans laisser de trace, sans laisser aucune marque de ton passage. Je pense qu’il faudrait cesser d’exister. Et c'est la première fois que tu entends ces mots, la première fois qu'ils te sont adressé et ils te font, tellement, tellement, tellement mal, Kiyoshi. Tellement plus mal que quand tu les pensais, en te regardant dans le miroir.

Et si c'était vrai ?
Et s'il valait mieux, juste, cesser d'exister ?

Tu aimerais le repousser, mais tu t'en sens incapable. Tu aimerais être de ceux qui s'énervent, de ceux qui se battent, de ceux qui s'imposent, mais tu n'as jamais fait parti de ça, tu n'as jamais été dans cette situation là. Tu aimerais juste le pousser, avec force, avec brutalité. Tu en es capable, physiquement, tu pourrais le faire... mais intérieurement, tu te dis que ça ne sert à rien, que le repousser ne ferait que le faire revenir encore plus fort. Mais lui parler ? Ça non plus, ça ne servirait pas à grand chose.

Il te fait mal.

Ta main se pose sur son avant-bras, tu aimerais juste le repousser, le lui faire baisser.

« Tu me fais mal. »

Et bizarrement, tu es persuadé que ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. Tu n'es pas sûr que ça l'inquiète tout court, en réalité. T'as juste l'impression qu'il veut te faire du mal.

Un peu comme tu lui en as fait.
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tu le sais, que c'est vrai.
ça se voit dans tes yeux. il y a -pas ta défaite, tu es né perdant, c'est un état constant- une constatation, une validation, un abandon.
tu le sais, que j'ai raison.
c'est des mots qui font peur mais qu'on ne peut jamais trop nier ; ils ont trop de pouvoir pour juste les laisser sur le bas-côté ah! ils creusent jusqu'à tout remonter et reviennent toujours toujours toujours ils arrivent à refaire surface quand on commence à les oublier mais je te le dis ils n'abandonnent jamais assez
t'es en sursis.
mené par le bout de ta vie oh regarde tu n'arrives même plus vraiment à la suivre ; c'est un chaos d'idées mal organisées, des marées qui continuent de grimper ah des icebergs qui continuent de fondre ou des glaces qui avancent trop vite, vraiment est-ce si différent ? quand au final on se ment ?
c'est des mots qui font peur parce qu'ils n'ont pas de couleur et oh ce n'est pas quelque chose que je connais ; j'ai des étincelles dans l'esprit et des courant d'air qui les laisse exprimer leurs volontés à travers des traînées toutes bigarrées et là il y a
du blanc
et du noir
même le gris se fait petit
c'est parce qu'on a raison.
toi. moi. c'est la même chose.
les mêmes pensées intercalées ; et je parle mais je n'ai pas dit qui et je n'ai jamais jamais jamais dit non
ce n'est pas moi
c'est toujours moi / toi / nous
et tout le reste
et je sais
je sais
je sais
je sais
mais c'est si difficile, tu comprends ?
il y a des mondes qui sont durs à porter
mais c'est encore pire quand ils viennent d'exploser
j'ai le dos brûlé comme un de ces icares
j'étais près du soleil, oh pour de vrai
et j'ai voulu l'étrangler parce qu'on m'a dit
qu'on irait coloniser une autre galaxie
que c'était une étoile qui meurt et
qu'elle ne fera que gaspiller nos ardeurs

tu comprends ?
mes dix doigts ce sont des offrandes
et ce n'est pas aux dieux de décider leurs natures
c'est le principe.
d'avoir mal
(le poing en l'air, piston enclenché, prêt à tirer)
partout, dedans, dehors
(quelques secondes oh presque rien l'autre main sur ton sternum)
de moi, de toi, de tout le monde
(ça part comme une fusée ça atterrit droit sur la bouche (enlève le reste du baiser et tous ces mots qui me font trembler))
est-ce que le monde arrêtera un jour d'être immonde ?
est-ce que la planète arrêtera d'être analphabète sauf quand on parle par mitraillettes ?
est-ce que la terre arrêtera d'être si solitaire ?
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rêve abandonné
feat. kiyo
Tu ne sais pas, Kiyoshi, si les paroles te font véritablement mal. Tu ne sais pas, parce que tu t'y attendais. Tu sais qu'il ne veut pas juste te faire peur. Il veut te faire mal. Il veut te faire mal physiquement. Il veut sûrement que tu te plies de douleur, que tu le supplies d'arrêter, et que tu lui demandes pardon, encore, encore et encore. Mais tu n'as pas à demander pardon, Kiyoshi. Tu ne demanderais même pas pardon à Tetsuya, parce que tu considères que ce n'est pas important, que ça ne signifie rien, que c'est un baiser que vous aviez voulu, peut-être, mais parce que vous en aviez besoin.

Un moment de tendresse.
D'amitié.
D'amour partagé.
Fugace, et pourtant éternel.

Puis le coup. Violent. Brutal. Qui fait tourner ta tête. Qui te fait papillonner des yeux. C'est la première fois, Kiyoshi, que tu reçois un coup. Un vrai coup. Tu ne parles pas des coups que tu as pu recevoir lors des cours de maniement de sabre ; tu ne parles pas des coups que tu as pu recevoir sans le faire exprès, quelqu'un qui fait un mouvement trop brusque, un ballon qui atterrit sur ton visage ; tu ne parles de ça, Kiyoshi. Tu parles d'un coup, d'un vrai, d'un poing qui rejoint les lèvres, la mâchoire, qui fait saigner les gencives et la lèvre inférieure. Un coup fait pour faire mal.

Et il te fait mal. Il te fait mal, fait bourdonner tes oreilles, fait glisser un goût de fer sur le bout de ta langue. Il te fait mal, ce coup, mais tu n'y réponds pas. Tu ne sais pas si tu es capable d'y répondre, et puis... et puis à quoi bon ? Et pourtant, pourtant tu te redresses, les épaules ancrées dans le mur, et tu le regardes, les yeux un peu embués par les larmes sans que tu ne puisses les contrôler.

Mais tu le regardes, droit dans les yeux, Kiyoshi, et tu ne défailles pas. Tu restes bien droit, sans bouger, sans flancher, un peu comme pour lui dire : c'est tout ce que tu as ? Et tu sais, tu sais, que ce n'est pas une bonne idée.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi

rêve abandonné

Depuis la rentrée, tes sentiments étaient mélangés, comme partagé. Parfois, tu avais l’impression d’être libéré, comme si tu avais réussi à l’emporter, sur toi, sur tes pensées. D’autres fois, tu avais l’impression d’être simplement isolé, comme si tout le monde te mentait, comme si rien n’avait été vrai. Alors, tu te laisses bercer de la première illusion pour étouffer les craintes d’une possible réalité. Tu veux croire, Tetsuya.

Odieuse farce, tu te vois nez à nez avec cette potion que tu t’étais procuré. Pensées subtiles. Pourquoi celui qui espère en se berçant dans un monde imaginaire se retrouverait avec un tel objet. Parce qu’il en a marre de douter. Aussi cruelle soit-elle, tu avais encore tant de questions à poser.

Les doigts autour du cristal, les yeux plantés sur le liquide, tu te décides. Tu bois la formule, et brise un tabou que tu t’étais imposé. Tes sens s’éveillent et les murmures imprononcés sifflent dans tes oreilles. Ça bourdonne. Encore, encore, encore. Tu grimaces. La sensation t’est étrangère et tous ces mots soufflés te bousculent.

Vacarme. Des bruits s’élèvent et ce n’est pas que dans ta tête. Des cris. Des coups. Ton corps entier frissonne. Puis tu entends quelque chose, un nom, une sonorité qui t’es si familière et tu te redresses d’un mouvement brusque. Kiyoshi….et Kiyo ? Tu regardes ton voisin auquel tu t’avais alors pas vraiment prêté attention comme pour avoir une confirmation. Et tout comme l’inquiétude s’était dressé sur ton visage, l’effroi se lisait sur le sien. Yume Ueda. Les regards que vous vous échangiez à chaque croisement de couloir étaient toujours d’une lourdeur étouffante. Aujourd’hui, plus qu’un autre jour, il avait volé ton souffle.

Tu l’entendais et à travers ses pensées, tu voyais le tableau se dresser. Tes craintes que tu avais effacées. Plage. Baiser. Mensonge. Aveux. C’est l’horreur qui t’embrasse sans te laisser le moindre répit ; et tu ne veux pas y croire, tu ne veux pas y croire, tu ne veux pas y croire. Faux, faux, faux, c’était archifaux.

Tu te refuses de te laisser berner par cette fausse réalité. Hypocrite. C’est le seul mot qui te vient à la bouche alors que tu découvres une relation trahit et à travers la cloison, tu entends les sentiments trahis. Il avait été trompé, tout comme toi. Tu quittes la grande salle, parce que tant que tu ne le verras pas, ce ne sera pas réel. Tu devais le voir, tu devais voir Kiyoshi. Et, il était là. Entre les mains d’un cœur brisé qui n’était pas le tien.

Le sang. Le coup envolé. Ca te donne la nausée. T’as envie de vomir, vomir, vomir. Ca fait écho à trop de chose que tu avais pourtant oublié, ça bourdonne de plus en plus dans ta carcasse. Et tu entends. Tu entends qu’il ne regrette pas. Qu’il ne le regrettera jamais. Fugace, et pourtant éternel.

Il avait promis d’attendre.
Menteur.
Menteur.
Menteur.

Comme tous les autres, il n’avait fait que te mentir.
Et toi, le bel idiot, tu lui avais livré tes pensées, tes rêves, ton cœur.
Tu lui avais livré ce peu d’amour qui te consumait.
Et cet amour, il fût jeté à l’océan un soir étoilé.

Il avait volé ton souffle, ta parole, tes pensées, tes rêves et ton cœur, alors il ne te restait plus que tes yeux pour regarder ce macabre spectacle. Finalement, plus rien n’avait vraiment d’importance.


CREDIT/MEI

Yume Ueda
rêve abandonné // kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
Ryujin
Yume Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t703-your-savior-is-here-yume
https://mahoutokoro.forumactif.com/t750-hello-it-s-me-yume
Yume Ueda


Rêve abandonnéI know I haven't done a thing but I still feel guilty
It's as though I'm alone, just living life as a bare shadow
And by now I can't be sure if I'm me anymore— Seasons die one after another// Jayn
Le cœur en miette, les pensées égarées, tu t’étais traîné jusqu’à la grande salle pour manger. Tu prenais tes repas rapidement, ces derniers temps, désireux de vite quitter cette pièce trop bondée. Parfois, comme aujourd’hui, le hasard te plaçait aux côtés de Tetsuya ; étrange relation, dont le malaise s’était fait plus intense depuis la rentrée, sans que tu saches déterminer si ce sont tes émotions négatives qui modifient ton interprétation ou si ça vient de lui aussi.

L’heure de la pause se termine et il ne reste guère de monde dans la salle – choix stratège pour toi qui évites la compagnie. En revanche, le bruit à l’extérieur parvient aux oreilles des plus attentions ; rumeur de couloir, passant de bouche à oreille, accusant une bagarre d’élève. Bah tiens, il ne manquait que ça, tu songes, mais ton voisin vient troubler tes pensées : Kiyoshi et Kiyo ?
Les prénoms envahissent ton esprit, sans que tu ne leur trouve de signification. Et, soudain.
Tu comprends.

Ta peau pâlie plus vite que tu n’aurais su le faire en usant de tes pouvoirs, le visage livide et l’encéphale s’agitant à la recherche d’une réponse adaptée à la stimulation. Tu penses au baiser partagé, à la colère qui t’as été adressé, aux mots qui t’ont accusé et aux explications partagées.
Et en écho, il y a de nouveau la voix de Tetsuya : Hypocrite.
Tu le regardes sans comprendre, déjà bien assez perturbé. Est-ce vraiment à toi qu’il s’adresse ? Et, pourquoi ?

« Quoi ? »

Déjà il se lève, quittant la pièce et tu le suis, avec précipitation, te rappelant l’urgence de la situation. Le spectacle face auquel vous vous retrouvez est terrible, te rappelant tes cauchemars des derniers jours.
Sauf que. C’est la réalité.
Et c’est tellement pire que ce que tu pouvais imaginer.

Sans réfléchir, tu te précipites dans leur direction, te plaçant – sans y réfléchir grandement – entre les deux. Tu recules Kiyo, tes mains placées sur ses épaules, le regard déterminé et pourtant déjà si prêt à flancher.
Tu ne t’attendais pas à ce que votre prochaine rencontre ressemble à ça.
C’est pire que ce que tu pouvais imaginer.

« Arrête, Kiyo. S’il te plait. »

Tu sens déjà tellement désespéré.
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what happened between us, so dark we can't even talk anymore?
miroir, miroir de chair insincère, dis-moi, dis-moi que je ne suis pas mortifère
et invariablement, le miroir me répondait :
en cherchant à la ronde, dans tout le vaste monde,
on ne trouve pas pire que toi, mon roi
(c'est mon reflet qui dit ça, qui déclame et qui affirme depuis les parties les plus infirmes de tes deux précieux yeux
c'est ma propre colère de ne pas pouvoir lui donner autre chose que des enfers sauf si je m'y plonge moi et mon véritable reflet
c'est les choix que j'ai toujours refusé de faire et ceux que j'ai fait chatoyer quand je savais que je n'étais pas en danger
c'est tout ce que je transporte sur mon dos en disant que ça ira ça ira ça ira au moins encore jusqu'à demain
et il faut croire que même les demains peuvent cesser d'exister)
tu n'as aucune agressivité oh même tes défis n'ont pas l'air sérieux tant ils manquent d'arguments, ça s'émiette à mi-chemin entre moi et toi, même l'air est plus puissant tellement tu me dégoûtes oh il n'y a aucun doute (kiyo kiyo kiyo)
il y a du sang (ça se sent, sur mes doigts brûlants, de nouveau à leur apogée ah ils n'attendent que de redescendre d'exploser de continuer à s'enflammer pétrole en continuité ; noirs, brillants, goudronnés, comme si on m'avait retourné et qu'on voyait toutes les petites fumées qui vraiment ne font que m'étouffer depuis des années ah c'est si libérateur que vraiment je ne te frappe même plus pour toi je crois que c'est juste quelque chose que
je fais
sans y penser sans réfléchir c'est mon poing droit sur ton intestin un coup à m'en faire vriller les tympans et des mains qui m'arrachent qui m'empoignent des empreintes que je ne connais que trop bien la froideur du bout de ses ongles et la tension entre ses phalanges quand il a trop peur -c'est l'instinct qui me dit de me retourner pour le rassurer je
le touche presque
mais je lui ai déjà mis assez de sang sur les mains)
alors mes doigts s'effondrent comme une falaise qui s'avoue vaincue face au vent aux marées aux bombes et à tout ce qui peut vouloir la voir chuter
j'ai la respiration qui siffle les oreilles rouges les yeux si secs qu'ils en font mal et mon poing et mon poing et mon poing et ses mains
ses mains
ses mains.
il a les poumons en panique mais ça ne m'empêche pas de me caler sur lui (lui lui) d'avoir ces réflexes stupides de ceux qui vont chercher ses pupilles quand vraiment c'est la pire idée de l'univers tout entier
(il y a des choses que je n'aurais jamais voulu voir
que j'aurais préféré je crois ignorer jusqu'à ce qu'il soit trop tard
(je ne tiens qu'à quelques fils et ah ils se font couper les uns après les autres
shlick shlack
mains d'argent
j'aurais préféré que tu vises directement le cœur, le vrai le seul centre de tous mes écueils))
c'est trop pour moi -ça repart dès que je dévie, quand mes iris s'échappent de ton hypnose de ton beau visage et de tes colères fragiles
puéril
j'essaie de regarder les cieux mais ils semblent bien trop silencieux
alors à la place je ferme les yeux
(je crois que c'est pire : maintenant j'imagine
ton souffle dans mes cheveux
et tes doigts qui remontent mon cou
et tes lèvres qui s'impriment comme si elles n'avaient pas d'autres sens dans cette vie
et ton rire qui éclot comme de jolies roses
et les étincelles quand on passait des secondes des minutes des heures à ne pas vouloir regarder ailleurs
et tes insécurités et mon émotivité et tes aspérités et mes instabilités et nos envies d'aimer et nos promesses en captivité et notre complémentarité et notre précarité et nos immunités face au monde tout entier tant que nos deux âmes étaient liées)
me touche pas, yume, s'il te plaît (ça s'entend ça s'entend ça s'entend),
c'est trop pour moi tu comprendra peut-être un jour, je te promets je ne suis pas si rouge
mais peut-être que
tu m'as fait devenir violet
(et, ah,
je te remercie pour ça.)
Invité
Invité
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rêve abandonné
feat. kiyo, tetsuya et yume
Le coup à l'estomac fait mal, te coupe la respiration. Terrible horreur, cette violence physique que tu acceptes si facilement. Ton cœur, tu l'entends battre jusqu'à tes oreilles bourdonnantes. Tes membres ne répondent même pas, et tu voudrais te défendre, tu voudrais vraiment, mais tu ne sais pas si tu en es capable. Si, si bien-sûr que tu en es capable, instinctivement, tu peux le faire, et puis, c'est pas pour te vanter, mais t'es plutôt bon au maniement du sabre, et surtout dans les esquives alors... alors tu pourrais, esquiver. Tu ne le fais juste pas.

Tu ne vois pas Tetsuya arriver, tu ne l'entends même pas. Par contre, tu vois le dos de Yume, et ton corps se laisse glisser contre le mur, atteindre le sol. T'as mal, Kiyoshi.

T'as si mal.
Ça fait si mal.

Et les larmes te montent aux yeux, ou peut-être qu'elles étaient là depuis le début. Et tu pleures, et tu n'arrives pas à respirer convenablement. Yume est devant toi, et pourtant, tu ne penses qu'à Tetsuya. Ce n'était qu'un baiser, qu'un baiser qui ne signifiait rien. Alors pourquoi Kiyo réagissait comme ça ? Et si tu le disais à Tetsuya et qu'il réagissait comme ça aussi ? Et si... et si Tetsuya partait encore une fois ? Non, non tu peux pas prendre le risque, parce que ça ne signifiait rien. Et tu ne veux pas y penser, parce que l'idée de perdre Tetsuya encore une fois te terrifie tellement.

Les bras croisés sur ton estomac, tu te recroquevilles sur toi-même. Tu as l'impression que tu vas vomir, tu n'arrives pas à respirer, pas assez convenablement. Et tu restes là, sans bouger. C'est bête, d'avoir si mal. Pourquoi t'as si mal ? Pourquoi ça a fait si mal ? Et pourquoi c'est que maintenant, que ton corps te dit qu'il a mal ? Pourquoi pas avant ?

Un baiser de rien du tout.
Qui ne signifiait rien.

Est-ce que c'était pour ça, que Tetsuya était parti ?
Qu'il avait été tant en colère ?
Qu'il t'avait évité la première fois ?
Parce que les baisers que vous aviez partagé signifiaient tant, tant, tant ?

Tant de colère pour un baiser qui ne signifiait rien. Alors tu comprends, pourquoi Tetsuya était parti, la première fois. Parce que ces baisers-là, ils signifiaient tout. Et Tetsuya... Tetsuya ne voulait pas de ces baisers-là.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi

rêve abandonné

Dépassé, ça te dépasse plus que tout, Tetsuya. Tu entends les pensées effrayées des spectateurs, tu entends le cœur consumé de Kiyo, tu entends les regrets de yume, tu entends la tristesse de kiyoshi ; et tout ça, tous ces appels au secours tu le regrettes de tout ton être.

Tu ne sais plus où tu en es, tu ne sais plus où tu es, qui tu es, tu es débordé par le flot des émotions, maudite potion. Tu te retrouves dans un courant qui t’emporte comme pour te noyer et tu n’y arrives pas, tu n’arrives pas à remonter le courant. Tes mains viennent boucher tes oreilles bourdant encore et encore, encore et encore, tu te recroquevilles sur toi-même et soudainement, tu n’entends plus rien. Tu lèves les regards, pourtant tu vois les lèvres se mouvoir ; mais aucun son ne percute. Silence.

Tu observes la scène comme s’il s’agissait d’un tableau exposé ; comme si dans cette galerie le silence était imposé et tu te résignes à ce que ton cœur à saisit ; tromperie. Alors, comme pour en observer les détails, tu t’approches, un pas après l’autre ; sans un mot, sans un son, pas même celui de ta semelle claquant contre le sol.

La raison s’est envolé à tout comme les murmures incessants. Rupture.

Face aux acteurs, ton regard ne se porte sur aucun ; il ne regarde rien si ce n’est le vide laissé et transposé. Ta main agrippe celle de ta hantise formulée d’abord sur un simple papier ; cette sensation insoupçonnée était une réalité ; yume était initiateur ; kiyoshi celui qui te crevait le cœur. Et dans un élan de folie, tu éclates de rire ; cristallin et si froid ; comme celui qu’on t’avait jeté ; maudis sort, malédiction infernale que celui d’un amour espéré. La gorge déployée ; tu t’arrêtes net comme possédée par ces émotions bousculées et piétinées.

Hypocrites. Tu te répètes ; formulée alors que tu voulais continuer d’espérer cette fois-ci elle était clairement adressée, de yume ton regard se plante sur celui de celui que tu plaçais comme roi de ton émoi. Menteur. Et ta poigne se resserre forçant le désigné coupable à relâcher son prisonnier. N’agis pas comme si tu étais en mesure de demander quoique ce soit, Ueda. Parce que la haine de Ninomiya, tu ne pouvais que la comprendre, toi aussi t’as envie de lui en mettre une dans la figure ; toi aussi ton coeur hurle de douleur.

CREDIT/MEI

Yume Ueda
rêve abandonné // kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
Ryujin
Yume Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t703-your-savior-is-here-yume
https://mahoutokoro.forumactif.com/t750-hello-it-s-me-yume
Yume Ueda


Rêve abandonnéI know I haven't done a thing but I still feel guilty
It's as though I'm alone, just living life as a bare shadow
And by now I can't be sure if I'm me anymore— Seasons die one after another// Jayn
Il y a vos regards qui se croisent, ses yeux qui cherchent les tiens et déjà ton souffle se coupe – tu n'étais réellement pas prêt à ce que vous soyez ainsi confrontés. Pas maintenant.
Me touche pas, Yume. La sentence tombe, aussi rapidement que tes bras qui le lâche, le libèrent d'une étreinte qui n'était déjà pas si réelle. Tu ne saurais forcer un contact si Kiyo souhaite te repousser et.
Il l'a déjà tellement fait.

En cohésion avec ton geste, il y a cette main qui t'aggripe, le rire qui éclate et cette poigne qui te recule. Parmi les paroles assassines que Tetsuya prononce, il y a les insultes : hypocrite, à nouveau, menteur, ensuite ; sans que tu ne parviennes à en saisir les raisons. C'est à Kiyo de les prononcer, pas lui. Mais, tu supposes que tu les mérites. Tu ne peux juste pas comprendre que cette haine soudaine vienne de lui. N’agis pas comme si tu étais en mesure de demander quoique ce soit, Ueda. Malgré l'incompréhension, tu as la sensation qu'il en sait bien plus qu'il ne devrait. Ta gorge se serre et tes yeux te brûlent.

Tu retiens l'envie de pleurer.

Tu te détache de sa prise, reporte ton attention sur la victime – peut-être que tu cherches juste à fuir. Kiyoshi s'est laissé tomber, littéralement et tu t'accroupis à ses côtés, vérifie où il a été blessé. C'est exactement ce que tu avais voulu éviter.
Tu prends ta baguette, la dirige vers son visage et murmures :

« Cura. »

Tu as une main dans ses cheveux, celle qui range ta baguette se place sur son épaule et tu oublies au mieux les deux autres pour te concentrer sur lui qui en a le plus besoin.

« Tu peux te lever ? Je t'emmène à l'infirmerie. »

Vous éloigner d'ici, tous les deux.
Invité
Invité
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Anonymous
blank blank blank
s'il te plaît s'il te plaît s'il te plaît
c'est une prière -oh une offrande, un sacrifice peut-être
j'ai le thorax en charpie et j'aimerais
qu'on m'enlève tout ce qui
n'a vraiment aucun intérêt ah à quoi ça sert
regardez : c'est un théâtre de larmes et de cœurs brisés,
vraiment, quelle misère que nos humanités.
le spectacle a son public, des faces d'étrangers qu'on va très vite oublier oh des visages dans la foule et personne au fond qui importe -peut-être que j'aurais voulu qu'on me voit plus, qu'on comprenne mes peines mais ils m'ont tous dit de m'en aller, tant et si bien que je ne sais pas où aller
tant et si bien qu'il m'est impossible de me justifier -c'est trop tard, ils ne veulent plus m'entendre me justifier, puiser dans des excuses périmées, construire mes jolies tours de papier dans lesquelles j'avais l'habitude de m'enfermer, non
c'est terminé
fini
consommé
consumé
et moi je
ne sais pas -j'ai tant de colère (ira)
(mais pour qui ?)
et tous les poèmes ont perdus leurs justesses (ça ira)
(mais pour qui ?)
et tous les drames paraissent fades (promis, ça ira)
(mais pour qui ?)
je m'en vais,
entre deux curieux qui auront vite fait de comploter de dénoncer de lancer des rumeurs sans intérêt
je m'en vais oh je fuis mais pas vraiment, le pas pesant et la lenteur haletante, ma main tétanisée paralysée et ma tête
oh, ma tête.
Invité
Invité
Invité
Anonymous


rêve abandonné
feat. kiyo
C'est Yume qui vient à ton secours. Yume, et seulement Yume. C'est Yume qui s'accroupit en face de toi alors que Ninomiya part, s'enfuit plus vite qu'il n'est apparu. C'est Yume qui murmure un sort de guérison et qui te permet de ne plus trop sentir le sang contre ta langue. C'est Yume qui passe dans tes cheveux une main tendre, une main douce. C'est Yume qui te parle. C'est Yume qui prend soin de toi. Yume. Et seulement lui. Alors que Tetsuya ne semble murmurer que des mots qui te font mal, qui t'enfoncent encore plus. Hypocrite. Menteur. Tu n'étais ni l'un ni l'autre. Ni l'un ni l'autre. Tu n'en avais pas parlé à Tetsuya parce qu'il n'y avait rien à discuter. Ce n'était pas important, ce n'était pas... merde.

Tu te rends enfin compte de la question de Yume, et tu hoches doucement la tête en te redressant. Tu as toujours mal à l'estomac, et tu as l'impression de ne pas pouvoir respirer comme tu le devrais, mais ce n'est pas important. Tu aurais pu répondre. Tu aurais du répondre. Faible que tu es.

« Ça va, t'inquiète pas. » lui murmures-tu en lui souriant alors.

Tu te veux rassurant, parce que ça va, Kiyoshi, tu vivras pire, tu en es persuadé. Et ce n'est pas grand chose, tu n'auras sûrement même pas de bleus ou la peau rougie, alors ça devrait aller, n'est-ce pas ? Une inspiration profonde, et ton regard cherche celui de Tetsuya, tu le trouves après ce qu'il te semble être une éternité.

« Tu me laisseras rien t'expliquer, hein ? »

Et c'est un chuchotement, un peu défaitiste, un peu fataliste, mais tu sais, Kiyoshi, que c'est trop tôt pour lui, qu'il lui faudra du temps, beaucoup trop sûrement, alors qu'il n'y a rien, que ce n'était rien, que ça ne signifiait rien. Et tu n'as rien dire parce que ce n'était rien. Rien du tout. Et tu as juste envie de partir, de t'enfuir, d'aller prendre un bain, de te laisser couler et d'oublier.
Kaede Uehara
rêve abandonné // kiyo 410e810ff2aeec739fd7f207fd18d227
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
Rang : 94/100
Susanoo
Susanoo
Kaede Uehara
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Kaede Uehara

L'escarpin claquait le sol d'agacement. L'intérieur fulminait à mesure que les pas maltraitaient le bois et, telle moïse, se séparait à ta vue une mer d'élèves—soulagés de n'être que sur ton chemin. Ces derniers temps rayonnaient par les tragédies qu'élèves appréciaient alimentés de problèmes. Il ne fallait pas attendre que moins d'une misérable semaine ne se soit écoulée après le fiasco du festival et ses invités surprises, pour que des stupidités juvéniles ne se rajoutent à la pile de tes problèmes.

Tu regrettais presque d'avoir croisé ce chouchin okabe, empressé de déblatérer la scène auquel il venait d'assister. L'identité des troubles-fêtes t'excédaient encore plus—à croire qu'il est trop demandé aux dixièmes années de faire preuve de maturité. La scène du crime se profilait finalement sous tes yeux et ses coupables se dessinent dans ta rétine, s'imaginant une fuite sans conséquences—comme si tu ne venais pas d'assister au coup de baguette d'Ueda—alors la gorge se racle pour mieux rugir. Ninomiya, Nakamura.

Le visage serré, irrité, tu fixais tour à tour les responsables. Il semblerait que malgré les événements récents, vous avez trouvé que le moment était propice pour se battre. Moins dix points. Chacun. Votre directeur de maison choisira le reste de votre punition. l'articulation sèche ne traduit qu'un dixième de ton irritation et le regard se plante soudainement sur leur camarade venu en aide. Quant à vous, monsieur Ueda, même si vous ne faisiez preuve que de bonnes intentions, si je vous reprends à utiliser de la magie sans permission, ce ne sera pas sans conséquences. Un dernier regard accustauer avant de faire demi-tour, empressée de donner écho à Rajan de cette puérile histoire afin t'en débarrasser.


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