Cela devait être une douce journée, calme et distrayante, voire relaxante grâce au matsuri de fin d'année. Tout a basculé à l'arrivée du directeur aux traits fatigués, mais particulièrement dû au fondateur de cette grande école. Quelque chose ne tournait décidément pas rond ; des vacances annulées, les accidents de Kyoto, des attaques en juillet avec la mort d'un élève. Les yōkais du festival, le dôme et maintenant Seimei. Ses pensées se mélangent et ses doigts mêlés à ceux de sa cousine se resserrent, elle l'entraîne et court jusqu'à la mer.

« De quel rituel parle-t-il ? » Ses pieds se cognent contre le sable et elle manque de tomber. Respiration haletante, elle reprend doucement son souffle une fois arrivée. « Il a parlé d'une prison où son esprit était enfermé depuis des siècles et il a remercié ceux dont les sacrifices ont été forcés. Il a dû.. » Ses mots restent en suspens et ses pupilles bleutées se posent sur l'autre enfant de la lune qui vient d'arriver. « Tsukino ? » Ses yeux s'écarquillent et cherchent les autres de cette famille. Pourquoi est-il seul ? Elle jurerait l'avoir vu partir avec son jumeau et son cousin, ainsi que deux autres élèves.
 
(Kao a entraîné Setsuna jusqu'à la plage pour réfléchir au calme dû à tout ce qui se passe. Puis elle voit Ishvar, mais se demande où sont Ishan et Akshar qui devaient être avec lui lorsqu'il a fuit.)

Seul à la recherche d'une lune égarée ; elle ne voyait aucune raison pour ne pas croire en ses paroles, pas après toutes ces années ; l'idée paraît bien trop insensée. Elle pouvait bien être naïve cette fois-ci, mais elle ne décelait aucun mensonge à travers lui. Son intérêt n'était pas porté sur elle et sa cousine, mais bel et bien sur le garçon dont il a prononcé le nom : Ishan.

Une main se voulant rassurante se glisse sur l'épaule de la demoiselle à le chevelure d'albâtre, et elle s'avance à ses côtés malgré le sol tremblant sous ses pieds. « Ne t'inquiète pas, j'ai confiance en lui. » Confiance aveugle envers l'aîné, elle se brûlerait les ailes si cela les mettait toutes les deux en danger. Au fond d'elle, elle veut y croire, elle tente de se rassurer bien que son coeur bat terriblement fort dans sa poitrine ; une simple erreur et elle les condamnerait toutes les deux. Le bout de ses doigts caressent délicatement le tissu de l'uniforme de sa cousine, puis d'un pas plus déterminé elle se place aux côtés de cette figure fraternel qui la surplombe. Son regard bleuté suit les pupilles dorés du Tsukino pour se poser sur ce qu'il se passe à l'extérieur du dôme : des tourbillons étranges ont fait leur apparition. Ses sourcils se froncent face à l'incompréhension, en l'espace d'une simple matinée le chaos avait été engendré de bien des façons.

« En effet, c'est nouveau. On devrait s'éloigner, qui sait ce qu'il peut se passer. » Léger grincement de dent, elle porte l'une de ses mains près de ses lèvres et se mord nerveusement l'ongle du pouce. « Il n'y a visiblement aucun endroit où l'on peut se poser tranquillement pour réfléchir. C'est agaçant. » Pléthore de questions affluent au sein de ses pensées, si seulement elle pouvait avoir les cartes en mains rien qu'une fois. Elle se tourne, dos à la mer et lève la tête vers le sommet de l'île ; de la fumée noire s'échappe du palais de jade : un incendie ? Probablement dû au combat acharné auquel elle ne participe pas. Observant l'homme à ses côtés du coin de l'oeil, ses mains se placent dans son dos et elle se balance de la pointe de ses pieds à ses talons.

« Si tu cherches Ishan, je suppose que tu l'as perdu de vu, lui et ton frère, non ? J'ai du papier d'origami, tu veux peut-être les contacter ? » Elle fouille dans ses poches et sort une feuille ou deux avec un crayon en bois. « Autant avoir toutes les lunes de notre côté, malgré le fait que.. l'une soit du côté de Seimei. » Boule au ventre, ses doigts se crispent autour des feuilles blanches qu'elle presse contre le torse du garçon. Elle s'éloigne de lui une fois sûre qu'il tient les deux objets pour l'origami et doucement, elle retire ses chaussures, laissant ses pieds vagabonder dans le sable froid, se contentant d'avancer à la recherche d'un endroit à l'abris de tout danger.
 
(Kaori fait confiance à Ishvar et rassure Setsuna. Elle remarque finalement les tourbillons et demande à s'éloigner afin de trouver un abri. + elle passe de quoi envoyer des origamis à Ishan et Akshar si Ishvar le veut -même s'il a probablement déjà des feuilles pour mais bon-)

Les tremblements de l'île s'intensifient, et l'astre solaire apparaît de nouveau à l'horizon : il baigne l'île de sa douce chaleur, apaisant les âmes et les cœurs. Le vent se lève et les vagues s'écrasent sur le rivage. Le myocarde en émoi, la douce enfant s'émerveille par la beauté du moment et de l'apparition d'une de ces créatures qu'elle aime tant. Ses pupilles bleutées se posent sur le messager de dame Iwo et ses phalanges glissent sur les glycines en s'abreuvant de ses paroles divines ; son coeur se serre à l'annonce du pacte brisé, elle aurait aimé pouvoir les protéger.

Les mots de sa tendre cousine et de celui en qui elle a confiance frappent à nouveau sa conscience ; elle s'est laissé distraire à l'approche de la créature désormais disparue. La tête s'agite et ses paupières papillonnent en revenant à la réalité. Nos origamis risquent de s'égarer ou de s'embraser pour le moment. nous risquerons simplement d'autant plus nous inquiéter. Il n'a pas tort et elle se l'avoue, les bouts de papiers risqueraient d'alimenter les flammes si les destinataires se trouvent au sommet de l'île. Dommage qu'on a aucun sort permettant de rendre les objets inflammables comme impervius pour l'imperméable. Et aucune de ses potions ne se trouvent en sa possession ; toutes furent laissées au palais de jade.

Puis elle se souvient de Freyja, son chaton de quelques mois qui est resté là-bas. La boule au ventre, elle veut y retourner, se rassurer, est-elle en sécurité ? Cette pensée lui comprime le coeur et elle lâche ses chaussures, les enfilant pour avancer dans le sable doré. Inspiration, expiration, une main se pose au-dessus de sa poitrine ; elle ne doit pas paniquer. Légère œillade vers ses aînés, elle acquiesce à l'idée suggérée. Rendons-nous au quai oui, on constatera de nous-même la situation. Shishio est certainement apparu devant ton frère et les autres élèves, on les trouvera là-bas. Car elle ne mettra pas en doute la parole du yokai, contrairement celle de quelques sorciers, aussi pur soient-ils.

Et ses doigts frôlent le poignet de la Tsukikage avant de la saisir tendrement par le bras ; elle s'avance jusqu'à la demoiselle, et colle lentement son front au sien en plongeant ses iris dans celles de sa cousine. C'est un murmure qui s'échappe de ses lippes, accompagné d'un tendre sourire qui se dessine. Je ne te demandai pas de lui faire confiance, Setsuna. Mais de me faire confiance. Je le sais que tu désires me protéger, et je ne nous mettrais pas en danger inconsciemment. Crois simplement en moi s'il te plait, ta vie m'est tout aussi précieuse. Et elle lui appartient, cette vie aussi fragile qu'un bourgeon. Même si elle fait confiance à cet homme, elle redoute également une possible trahison, mais il est plus important d'avoir des alliés pour le moment.

Une douce caresse longe le bras de la jeune femme et elle s'écarte d'elle en lui adressant un sourire ; et elle se dirige finalement vers le quai en écrivant quelques mots sur un ou deux origamis sur le chemin qu'elle espère arriveront à leur destinataire.

(Kaori se résigne aussi pour les origamis à envoyer à akshar et ishan + elle pense à son chat et est inquiète. Elle est d'accord pour se rendre sur le quai + elle attrape Setsuna pour lui dire de lui faire confiance à elle malgré tout. + elle envoi ptete 1 origami ou 2 .)