AUX CONFINS DU RÊVE
19.07.1997

Je ne parviens à m’endormir, cette nuit encore. Nous sommes samedi, alors ce n’est pas si grave, vraiment. Pourtant, je ne parviens, non plus, à me détendre.
Comme si tout mon être se préparait à affronter une menace dont je n’ai pas encore connaissance.

Je suis inquiet. Sans en connaître la raison.

Des écouteurs dans mes oreilles ; la musique couvre les bruits extérieurs, alors que j’observe le vide de ma chambre.
Xue fait sa ronde, jouant à merveille son rôle de préfet.
Hinata a quitté la pièce, il y a quelques minutes – probablement parti soulagé un besoin naturel. Il tarde à revenir.

Je me sens seul, soudainement.

C’est en retirant mes écouteurs que je découvre le bruit de fond et, déjà, mes sens se mettent en alerte. C’est aussi inhabituel qu’étrange. On croirait… un retour vers de mauvais souvenirs.
Le tsunami. Seimei.

J’enfile un pantalon, prends un gilet et sort de la chambre, ainsi que de la salle commune. Je m’éloigne, jusqu’à rejoindre le rez-de-chaussée – les cris sont plus forts, par là et–
J’ai l’impression de me jeter dans la gueule du loup.

Que vais-je faire, une fois face à la situation ?

Hinata est là aussi et je me dirige vers lui, lorsqu’une voix coupe court à mes interrogations.

Xue !

Je le rejoins, sans hésiter.
Je ne saurai dire si la cuisine est la cachette idéale, en cas d’attaque, mais je me sens déjà plus rassuré avec Xue à mes côtés.

Akira aussi, est ici ; alors, suivant ses conseils, je me dirige dans un coin reculé de la pièce. Ma baguette en main, en cas de besoin.

« Je pense que nous sommes attaqués. »

Encore, je me retiens d’ajouter.

hrp : était oklm, mais a compris qu'un truc bizarre se passe ; s'inquiète et se réfugie avec les autres

AUX CONFINS DU RÊVE
19.07.1997

Je sursaute lorsque le verre se brise ; en garde, baguette entre mes doigts, il me faut quelques instants pour réaliser que l’entrée fracassante n’est pas offensive.
Shinjo. Je m’efforce de sourire à cette cadette qui nous rejoins dans cette galère.

Galère qui, pour le moment, relève davantage de la colonie de vacances – cachés dans une cuisine ; une élève qui passe par la fenêtre, en balai, et on suit des petites boules de suie qui tente de soulever une dalle.
C’est justement notre nouvelle camarade qui me fait remarquer cette particularité.

Je devrais même plus être étonné de ce genre de détail, dans le monde sorcier.
Pourtant, je le suis – pour ma défense : j’ai rarement vu de la suie s’agiter ainsi.

Je ne suis pas rassuré, pour autant et c’est la tension dans mes muscles qui me rappelle combien la pression est grande.
Je reste aux côtés de Xue, comme un point d’ancrage auquel me raccrocher. Il n’y a qu’un origami, au pliage si familier, pour détourner mon attention – et si mon cœur loupe un battement, ce n’est pas par peur cette fois, mais bien parce qu’il s’agit de l’écriture de Kiyo.

Quelques mots couchés sur un papier et je laisse ma réponse s’envoler par le carreau désormais brisé.
Je recentre mon regard sur le cuisinier, qui soulève la dalle avec prudence, nous offrant une voie par laquelle s’enfuir – et la colonie, cette fois, prend des allures d’aventure, digne des films. Le moment est bien choisi d’ailleurs, puisque des coups à la porte nous pressent de prendre cette issue.

Il ne faut pas être bien large pour y circuler et je manque, plusieurs fois, de glisser sur le sol humide.

« Lumos. » prononçais-je à mon tour, nous offrant un peu plus de luminosité.

La salle sur laquelle nous débouchons est immense. Je ne parviens pas à savoir, exactement, où nous nous situons, dans l’école – quelque part entre le rez-de-chaussée et le sous-sol ?

« Où sommes-nous… ? »

La pièce semble délaissée, depuis des temps anciens ; pourtant, un feu y brûle en son sein.

« Un feu magique, peut-être ? »

Mais de nouveaux bruits s’élèvent et le torii n’est pas pour me rassurer : si l’on a érigé, ici, un portail ayant pour rôle de protéger une enceinte sacrée, les galeries nous faisant face sont-elles les sources d’un danger ?
Ou est-ce l’école, qui profane leur environnement ?

« Je crois qu’on ne devrait pas rester ici. »

Nous ne sommes pas en sécurité, quoi qu’il en soit.
Mais nous ne l’étions pas non plus, de là d’où nous venons.

hrp : c'est long pour pas grand chose, donc : répond à un origami de son copain, pcq OUI c'est une priorité ; suit le groupe dans le couloir, s'interroge sur le feu et le torii et se dit que c'est pas une super idée de rester là

AUX CONFINS DU RÊVE
19.07.1997

On va éviter de penser que quelqu’un se cache ici depuis des années, hein ??
Ugh.
Un frisson me parcourt prouvant qu’il est un peu trop tard pour m’éviter cette effrayante pensée.

Il n’y a pas à me répéter deux fois de ne pas m’éloigner des autres, alors que j’ose à peine m’en séparer de quelques pas, pour observer les murs qui s’étendent devant nous. Mon regard revient sans cesse sur les groupe, puis quelque part sur les parois, essayant de distinguer d’où proviennent les bruits qui ne promettent rien de bon ; puis, à nouveau, sur les gravures.

Je ne suis pas assez concentré pour y comprendre quoi que ce soit.

Des bruits de régurgitation, tout aussi peu ragoutants que le reste de cette situation, attirent mon attention, déjà bien dissipée.
J’ai la nausée, moi aussi, mais je m’approche de la victime d’Hinata.

« Tergeo. »

Ce n’est qu’un sourire et je force un doux sourire – teinté de mon propre malaise.

Je me recule de quelques pas, presque aussitôt. La peur me noue l’estomac, à l’écoute de la menace qui pèse sur nous et ne peux m’empêcher, cette fois, de nous entourer en prononçant, à chacun de mes pas, un : Salveo maleficia.
Et une fois terminé, je m’appuie contre un de ces murs, prenant une profonde inspiration pour me forcer à rester calme.

hrp : yume stress sa mère, mais tente de pas paniquer ; nettoie le vomi d'hinata pcq il est sympa (et pour pas vomir à son tour) et lance un salveo maleficia tout autour du groupe