— MAHOUTOKORO
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Sweetest dreams (+) Hiiro
Akihiro Mori
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Age : 30 ans
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Seimei
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
falaises
??.??.1997

Sous le rideau de cils neige s’éveillent les iris anthracite dont l’éclat ne manquait pas de trahir la malice. Appliquées, ses mains s’affairent aux gestes naturellement délicats dans l’habituel labeur. Si inconscients qu’ils soient devenus, en rien il ne ménage ses efforts, avide de la moindre imperfection à corriger pour n’offrir que le meilleur à ceux qu’il considère comme source inépuisable de son bonheur. Les seules limites croquées pouvaient aisément s’effacer et laisser s’envoler les copeaux pour en repousser les frontières jamais indélébiles tant il était malléable dans ses émotions. Pourtant, on ne le prendrait jamais à s’interdire d’aimer, tout juste à ignorer les passifs, privilégiant la tolérance sans en oublier les méfaits commis ou implicites.

Quelques heures plus tard, disposant dans un panier les quelques sucreries préparées en amont, le cuisinier se laisse surprendre par le temps pris pour le soin accordé à l’esthétique de ses mets. Il n’en a pas négligé la boisson, heureux d’avoir cédé quelques yens pour un service gardant indéfiniment au chaud les précieux breuvages qu’il contiendrait. Il avait opté pour un thé vert contrastant avec la saveur doucereuse des pâtisseries traditionnelles aux charmes revisités. Le cœur qu’il avait mis à l’ouvrage était témoin de la reconnaissance entièrement dévouée au professeur de vol de l’établissement, lui ayant accordé un moment pour combler une lacune non négligeable en sa matière. Non pas que cela l’embarrassait dans sa vie de tous les jours, toutefois il était important aux yeux d’Akihiro d’entretenir son esprit à l’inconfort de ses défauts, désireux d’apprendre continuellement.

La brise légère inondant sa crinière d’un courant d’air frais provoque un frisson agréable à lui en extirper un sourire au-delà du voile noir couvrant le bas de son visage. Il s’était muni d’un balai, vestige de son passé où malgré la difficulté il avait persisté à conserver son assiduité autant qu’il l’avait pu. Bien sûr, comme tout adolescent il n’avait pas été rare de constater son absence au profit de quelques sorties prohibées et c’était en cela qu’elles étaient exaltantes. Il en était hors de question pour les minutes, voire les heures à venir, loin de l’insouciance où rien ne pesait sur ses épaules et quand bien même il avait l’excuse de sa candide jeunesse. C’était par ailleurs de son plein gré qu’il avait prononcé cette curieuse demande, à quoi bon s’y dérober ? Nulle angoisse ne presser les battements sous son torse, il n’appréhendait que l’instant ridicule où son désespoir serait dévoilé aux yeux de son confrère et toute la bienveillance du monde, même réunie en une seule personne ne suffirait pas à effacer la honte, aussi minime soit-elle. Par-dessus tout, il avait horreur de décevoir et de ne pas comprendre ce qui semblait si simple pour une grande majorité des sorciers.

Enfant, la magie n’était rien d’autre qu’un songe lointain duquel se nourrissait tout espoir et les encourageait par la ferveur d’une imagination pure et fertile. Lorsqu’il pensait à l’Oikaze, ça ne lui paraissait plus si éloigné.

#73B099
les mochis en question, j'espère que les petits messages tout doux ont su faire leur chemin ♥
Hiiro Oikaze
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Susanoo
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Dans le ciel azur se profilaient peut-être les prémices d’une brise fraiche aux allures dorées. C’était pourtant à travers les quelques nuages qui offraient une ombres aux oiseaux, que le tendre sourire du grand moineau faisait passer les rayons d’un soleil encore timide. Hiiro était dans les airs jour et nuit, dans sa tête et avec son corps; ses bras tendus vers l’horizon, ses pensées vers le peuple en dessous et il se posait comme journée tant que l’obscurité régnait. Il l’espérait tout du moins.

Les falaises n’avaient plus de secret et chaque crevasses, le professeur les connaissait. Il avait cette capacité à investir l’espace d’une présence illimitée parce qu’il évoluait dans les lieux, royaume abstrait et concret d’une vie coulante et généreuse. Jamais il ne refusait d’aider les effrayés, poussins qui avaient peur de quitter le nid chaud de la Terre, mais c’était bien depuis le ciel que cette dernière devenait magnifique et qu’elle prenait sens, qu’elle était un trésor à contempler, un délice à apprécier. L’océan au loin brillait de mille diamants, le végétal; bien qu’en hiver; était un réverbère luxuriant de fraîcheur et; le vent qui l’accueillait comme un de ses habitants, faisait rougir ses joues, saluait ses dents blanches, ivoire des petits jours. Hiiro était là depuis le matin. Il mordait les falaises comme le vent mangeait son visage, caressait ses cheveux. Ses cheveux blonds dialoguait avec Amaterasu.

Il aimait converser avec la Nature, et parfois, il oubliait le temps. Même les besoins vitaux et primordiaux ne savaient le sortir de cet échange et ce fût les pas de son collègue qui l’arrêtèrent. Joli sourire qui traversa sa figure, Hiiro se retourne, toujours perché sur son balais, au bord des parois calcaires et végétales. « Akihiro ! Tu es venu oh et bien accompagné en plus. » La faim émergeait mais il la fit taire en posant ses iris ciel dans les siennes. D’un bond, il rejoignit le bord de la falaise; le balais rejoignant automatiquement ses côtés, fidèle compagnon de nouveaux voyages, il avait accepté une soumission totale à son maître. « Comment vas-tu ? Tu as vu comme le temps est superbe ? C’est une magnifique journée pour écouter le vent, tu ne crois pas ? »

Le moineau entoure un de ses bras d’un geste amical. Il aimait la proximité, et cette intimité portait ses fruits avec les élèves, sentant bien que la peur du vide initiait chez les craintifs, le besoin de s’ancrer, c’était aussi un moyen d’assurer sa présence et sa bienveillance. « Tu as apporté des créations, c’est trop gentil ! On prend un thé pour commencer ? Je sors ma théière ? Elle doit être quelque part dans ma bourse. » Il l’accompagne au bord du précipice et ses mains se délient du cuisinier pour fouiller dans son sac un plaid qu’il dépose au bord du précipice; il s’y installe les pieds dans le vide. « Dis, Akihiro, tu veux bien me raconter ton histoire avec le vent ? Il susurre des mots différents à chaque personne, j’adore entendre ses histoires. Moi, il me dit que je suis libre avec lui, que te dit-il ? Est-ce que tu l’écoutes ? Il est si bavard pour ceux qui ouvrent leurs oreilles. » Il tend une main fraîche vers la sienne pour l’inviter à s’installer à ses côtés, sans la lâcher.
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
falaises
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C’était l’une de ces journées où le ciel était enchanté par tant de félicité qu’il en était presque inconvenant de rester chez soi. Si d’ordinaire le cuisinier boudait les éléments qui œuvraient indépendamment de sa volonté et choisissait sciemment de n’en faire qu’à sa tête, il s’en serait senti coupable, particulièrement lorsque la vénusté de son professeur du jour lui apparut. Mèches au vent et sourire toujours pourvu de délicates attentions, nul cœur ne pouvait résister à l’attraction qu’il exerçait. Certainement pas Akihiro du moins, débordant de tendresse à l’égard de tous et désireux d’en recevoir sans jamais le quémander.

Il n’en avait pas besoin en s’approchant, toujours surpris par l’absence de barrière, malgré celles invisibles contraignant les hommes à imposer une distance. Pas pour lui. Hiiro la brisait sans embarras et ne le provoquant pas de surcroit. Après une révérence, le cuisinier répond, frissonnant au moindre contact dans un sourire non dissimulé si ce n’était par son masque. « Cette journée est plus que propice pour un cours, je suis chanceux et je vais bien, toi aussi ? » Il lui était toujours difficile de ne pas user du formel lorsqu’il s’adressait à son aîné, cependant, c’était une conversation qu’ils avaient déjà eue plusieurs fois, l’employé reviendrait à charrier le plus âgé. Il ne se le permit pas en cet instant, trop concentré sur le bleu de ses yeux pour s’y perdre en écoutant attentivement, tout sourire pour ne pas commencer par ce qui l’inquiéter le plus, même s’il était venu de son plein gré. « Bien sûr, je voulais te remercier de prendre ce temps pour moi » et de lui accorder ce moment précieux et rare de détente, malgré la peur grignotant ses membres. Elle n’était pas assez grande pour le paralyser, pourtant il lui était impossible de l’ignorer.

. Le vent soufflait à peine, lui apportant une fraîcheur nécessaire pour revenir sur terre, son esprit envolé un peu plus loin, concentré sur sa main qui gagne celle de l’enseignant, suivant le mouvement pour prendre place non loin de lui tandis que le panier se posait de lui-même sur le tissu duveteux. Un confort qui réchauffe son cœur plus que l’astre au-dessus d’eux.

Il déglutit, connaissant cette candeur propre à l’homme adorable qui se tenait près de lui et préféra ne rien tenter en comprenant que le geste n’était aucunement calculé. Le cuisinier, sensible, appréciait les caresses et y répondait d’une façon parfois aussi subtile, d’autres plus sensuels, toujours d’intentions pures cependant. Il n’osa pas protester et se laissa bercer tant par la brise que les doigts autour des siens « Le vent… s’il me parle, je ne l’ai pas encore écouté. Je ferais plus attention en espérant qu’il ne soit pas vexé et surtout pas rancunier » d’une simple plaisanterie il explicitait ses appréhensions, mais les oublia en disposant l’assiette aux mochi colorés, laissant le thé au fond pour goûter à celui apporté par Hiiro. « Que te dit le vent ? Tu passes tant de temps avec lui que… » non, il se retint sagement d’imposer ses idioties, ayant encore assez de réserve pour brusquer l’oiseau de ses flirts innocents et préféra le distraire de ses pâtisseries « Je ne savais pas ce que tu appréciais le plus, alors il y en a de plusieurs sortes » même de ceux généralement donnés à l’être aimé. Dans l’insolence de son âme d’enfant, il s’était toujours demandé pourquoi ne pas les partager en toutes circonstances à ceux qui les affectionnaient plutôt qu’à un seul destinataire, aussi spécial soit-il. « N’hésite pas à glisser quelques origamis à l’occasion que je puisse vraiment te faire plaisir par ma cuisine » en ayant sur papier la confidence de ses goûts les plus appréciés.

#73B099
les mochis il fera des efforts pour écouter le vent uwu
Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Hiiro Oikaze, acrobate et professeur de vol, avait le vent dans les veines et les iris pleines d’azur quand, levées vers l’horizon, elles reflétaient la couleur dominante. Sa main douce et chaude entourait celle de son collègue avec une douceur propre à la bienveillance, peut-être un peu plus concernant cet acolyte mais l’heure était aux aurores et il était beaucoup trop tôt dans le monde humain pour découvrir les nectars envoutants qui libèreront les effluves sentimentales; bientôt flottantes dans l’air en fines goutelettes à l’intar de la rosée.

Le rose était plutôt sur ses joues, fin poupon à l’air, l’oiseau avait été nommé par cette particularité physique depuis sa naissance. L’humeur heureuse était suffisante pour attiser le sang dans ses pomettes, et les sourires répétés ravivaient les couleurs écarlates. « Je vais très bien, et c’est avec un grand plaisir que je me dédie à toi, Akihiro-kun. »

Ses doigts doucement serpentaient entre les siens, et si la paume tendre embrassait la sienne, c’était bientôt les doigts qui réchauffaient chacun des siens. L’air pensif était vissé sur son visage et bientôt il reflétait les nuages plus loin. « Le vent est sans doute habitué à ne pas être entendu, je ne crois pas qu’il soit rancunier, sinon tu penses bien que nous ne respirerions plus depuis un certain temps ! » Sa main quitte la sienne pour servir le thé et s’en délecter d’une lampée, tendre et vanillée c’était un goût qui avait le don d’apaiser les coeurs apeurés. Sa volupté enveloppait l’air d’une patience et d’une compassion extraodinaire. La vanille et son doux goût de miel était propice au danger. « Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai depuis très petit, entendu le vent. Il sifflait dans mes oreilles; et la seule fois où j’ai refusé de l’écouter, j’ai découvert la pire des horeurs. Il voyage, il apprend de nouvelles choses, il bavarde avec qui l’écoute, il n’est ni bon ni mauvais, Akihiro, il est un messager qui transmet ce qu’il pense être important. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’un volcan entre en éruption, par exemple, nous sentons d’abord les cendres et la fumée. Le vent prévient. Il prévient la tempête, le beau temps. Il raconte aussi, les belles journées d’été quand les odeurs de barbecue imprègnent l’air, quand il porte les rires enfantins d’un jardin, quand il étouffe les pleurs d’une veuve. Il est aussi généreux que terrifiant; il sèche les larmes ou les attise, il éloigne comme il rapproche, il fait disparaître des affaires, détruits des maisons; il attise le feu et gronde, amène la tempête et pourtant il rafraîchit l’été, calme les brûlures, il berce les landeaux et caresse les rideaux au printemps. Il nettoie aussi, dépoussière et cajole les cheveux. Il gonfle nos poumons et entre en nous, le vent; mon tendre, c’est le souffle de la vie. »

Après sa tirade lyrique, Hiiro dépose sa tasse tiédie par le vent pour se servir d’une douceur. Ses doigts s’agitent au-dessus des friandises, dans la réflexion de quoi choisir. Il s’arrête finalement sur la couleur rose et ses dents mordent dedans, le sourire délicieux de la malice en coin. « Ah Akihiro-kun, tu t’en tirerais avec une liste longue comme le bras si je devais te citer ce que j’aime ! Mais, plutôt que de t’énumérer tout ceci, sache que je préfère passer du temps en compagnie de personnes. Ta compagnie me sied tout à fait, je t’apprécie assez pour m’abstenir de manger s’il le fallait. Enfin, si nous devions être les deux sur Terre, je suis sûr que l’on trouverait de quoi se ravitailler, j’ai assez de chair pour partager, ahahh ! »

A prendre au premier degré.

« Mon rôle pendant ces cessions, ce sera de t’initier au langage du vent pour anticiper les évènements pendant un vol. Je vais t’apprendre également à tomber - enfin, retomber correctement - pour atténuer la peur de la chute, et enfin, t’ouvrir les yeux sur le monde des cieux qui est absolument magnifique. La mer de nuages est splendide. Est-ce que ces découvertes te conviennent ? Qu’attends-tu de nos séances ? Ah, je te préviens, si tu me dis que c’est pour que je mange, crois-moi si je commence à fourrer le nez dans trop de sucreries je ne serais plus capable de voler ! »


Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Les maux s’évaporent, surpris par le contact de ces doigts entrelacés aux siens, faisant battre la mesure sous sa cage thoracique plus vivement. Du professeur ne se dégage qu’une aura bienveillante, un sourire éclatant à la tendresse incroyable. Nul tableau ne saurait être plus exquis que celui sous ses yeux, dépeignant les couleurs qui faisaient battre son cœur. Celles d’une douceur recherchée en chacun et cette sérénité que lui-même avait volonté d’inspirer. Peut-être n’était-il qu’un rêveur à souhaiter que chacun atteigne cette quiétude, peu lui importait, il le voulait quand même.

Cependant les songes se dissipent, laissant s’immiscer le doute parmi le brouillard, semant la graine d’une pensée malicieuse lorsque le porteur des paroles écoutées était candeur dans ses intentions. Un instant court, un frisson réprimé, sa main contre la sienne trahissant son anxiété. S’il avait s’agit d’un autre, peut-être aurait-il rebondi sur l’allusion faite, en dehors, il ne parvenait pas à briser les codes à moins d’y être invité cordialement. Le thé fut servi et le cuisinier compensa l’absence par la chaleur de la tasse, manquant de brûler le tissu noir si proche de sa bouche qu’il en avait oublié la présence. De l’index, il abaisse sans gêne le masque, le laissant reposer à son menton, le temps de quelques gorgées de thé. L’arôme subtil de vanille caresse ses papilles, réfléchissant au vent et à ses nombreuses voix qu’il avait jusque-là ignorés. Serait-il capable de les entendre s’il en faisait l’effort ?

Recouvrant le bas de son visage, le plus jeune resta attentif aux conseils. Tout naturel qu’il était, cet élément semblait mué d’une volonté capricieuse parfois généreuse, d’autres cruellement silencieuses. Comme toute chose, en soi, chanceux étaient ceux qui pouvaient en capter les messages, bien que cela déplaise au cuisinier, intrigué par l’horreur évoquée, tout en taisant la question. Il se contente d’acquiescer, porté par l’éloquence ni élogieuse ni calomnieuse d’un passionné conscient des limites entourant son domaine. Une main se fit mutine, en quête de sucrerie généreusement offerte. Akihiro n’en prit aucune, l’estomac noué, il préféra attendre de regagner la terre ferme avant même de l’avoir quittée.

Les compliments glissent sur la langue de l’oiseau, tourmentant le cuisinier dont la modestie est une forme de timidité. Il les accepte cependant, déterminé à connaître sur le bout des doigts les exigences de chacun, particulièrement de ceux qui font preuve de gentillesse envers autrui. Sans l’exprimer, il laisse le soin au plus vieux de poursuivre, faisant poindre un sourire doucereux sur les traits cachés de l’aigle, heureux d’être de si bonne compagnie. Il s’apprêtait à rendre cette politesse, fut coupé par l’insolence colorant son visage aussi soudainement que la panique montait. Par deux fois déjà le moineau s’était joué de lui, mais dans la confusion le yatagarasu ne savait s’il se fondait en ruse sciemment ou si son esprit rôdé par un partenaire de profession en était à l’origine. Honteux, il déglutit, ne laissant pour indice à son embarras que le tremblement imperceptible de ses pupilles et la pivoine sur l’arrondi de ses oreilles. « Eh bien je suis ravi de l’intérêt que tu me portes, c'est réciproque » en ces moments, il buche entre vouvoiement et tutoiement, ses mains retournées à la tasse encore tiède qu’il n’osa pas terminer. « Je te rassure, je ne suis pas cannibale. S’il ne devait rester que nous, je saurais quoi faire et nous rationner en conséquence. Nul besoin de nous entre-dévorer à… » moins qu’il ait mal saisi, mais il était impossible qu’il le formule, portant un poing fermé à sa bouche pour éclaircir sa voix.

Cet instant prit fin à l’instant où le sérieux du professeur revint pour expliquer leurs quelques heures de liberté. Un apprentissage prometteur dans l’annonce des périples envisagés et destinés à le guérir de ses peurs, tant il était enthousiaste. Hiiro parvenait à le charmer assez pour que le vent se fasse allié là où Akihiro le pensait contre lui. « Ça me semble être une bonne idée. Je n’attends rien de plus qu’avoir cette chance de découvrir ton monde » puisque voler lui était primordial, c’était son aide qu’il avait souhaité et l’ayant obtenu, cela signifiait se soigner au côté d’un habitué, amoureux de l’air du vent. Un rire passe le seuil de ses lèvres, ses plats étaient conçus pour faire plaisir cependant il mettait tout son être à produire des créations adaptées, tout aussi passionné que son ami. « Je note, la prochaine fois ce sera bon et diététique » sur cette promesse d’une future visite, il se redresse, ressentant le besoin de dégourdir ses jambes et de profiter du plein air, lui dont l’hyperactivité ne tarissait jamais. Ses nuits étaient courtes et sa cuisine toujours abondante pour cause : il ne se dépensait jamais assez malgré ses exercices matinaux. Il était temps à présent de mettre à exécution cette leçon si redoutée. « Je ferais de mon mieux » pour le satisfaire, comme le rendre fier. Le vent passait dans ses cheveux enneigés, couvrant parfois son regard obsidienne avide et curieux quant au caractère si tranquille de son moniteur. Dans son ambition teintée d’espièglerie, il entreprend de jouer aussi « Fais-moi voir le ciel »

#73B099
au début il n'ose pas, à la fin, il se dit : allons-y ~ même si c'est très implicite
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