Concours de sculpture magique
mon thème est particulier, mais j'en avais envie ~ PS : la tenue d'Hiza & le morceau joué par la flute, fin de poste façon de boire d'Hiza, deuxième façon en gros, elle est polie
11.04.98
J’aurais pu exécuter les yeux fermés le moindre geste sans crainte d’une erreur tant il m’est aisé de manipuler la magie. Je n’éprouvais aucunement le sentiment d’être avantagée par ma position d’assistante, autrefois j’aurais pu, cependant je ne dois qu’à moi-même le maniement de l’onmyodo qui reste fondamentalement le même. Seule l’essence divine nous conférant à tous des dons différents nous divisait. Chacun avait sa méthode, celle de Fuyuki était surprenante, par sa maîtrise j’en aurais attendu davantage, cependant j’aime sa façon d’être moins conventionnel et de toujours sortir de sa zone de confort. Je hoche la tête, approuvant la précision de ses coupes.
Vint ensuite Tsugumi, dont l’originalité est aussi saugrenue que le personnage lui-même. Je ne peux réprimer ma surprise à nouveau, mes yeux s’agrandissant à mesure que les personnages se formaient. Non que j’en sois embarrassée, un corps reste pour moi un corps. Il manquait une touche musicale à ce tableau et j’ensorcelais mon shinobue afin qu’elle joue le morceau adéquat sans soulever les foules de fans incontestés, tout juste assez fort lorsqu’on se rapproche de la sculpture.
Tomiyo choisit le détail et j'en identifiais les lieux, talent sublime qui rendait son œuvre légitime à la saison et au thème. Inutile de tergiverser, de son aura, timide néanmoins à la voix portante par ses convictions. Je ne pouvais que reconnaître là son tempérament.
Quant à la jeune Tsukiyomi, elle présentait une scène bien plus délicate que la mienne, poupées dansantes aux traits inhumains par l’incontestable grâce qu’elle leur avait donnée. Le choix n’allait pas être aisé. C’est ce que j’avais pensé avant que les mots de l’aînée Tsukino ne tonnent comme un venin qu’elle se plaisait à répandre. Pour une fois, dans mon sourire si je n’en disais rien, j’approuvais le yakuza, temps révolu, cédé à une génération dont la force s’ancrait à suivre la modernité. Encore, cette technologie fleurissante par-delà nos murs invisibles n’était aucunement exploitée.
C’était à son tour d’inspecter les œuvres et le défi était tentant. Je sentais l’or se mouvoir dans mes iris, éclat avide de fondre contre le jade. « Vous seriez surpris, mais je m’abstiendrais pour cette fois » sans relever de mon absence d’adresse au maniement de sabre, il y a bien d’autres armes insoupçonnées qui me conviennent mieux.
Entre une mauvaise foi que je ne peux condamner pour être l’avis d’une vieille femme trop attachée à son temps et les avances persifflées du serpent, je ne fus pas surprise de son choix. Quand bien même j’aurais tout autant apprécié voir les jardins récompensés pour la mémoire incroyable des lieux qu’avait Tomiyo non sans hésitation pour l’onirisme de la scène imaginée par notre protégée à tous, ici. Qu’importait, je pouvais être fière et satisfaite de cette journée, ne manquant pas l’occasion d’abandonner mon art, quel que soit le sort qui lui serait réservé afin de maintenir celle de mon époux en prenant place à ses côtés. « Nul doute que chacun a su captiver l’attention. Faveurs ou défaveurs accordées, une œuvre sera toujours contestée. Tant qu’elle marque les esprits, elle peut être qualifiée ainsi. » je m'empare d'une tasse, la lève à l'intention de tous et croise mes bras pour l'accompagner à mes lèvres, savourant une gorgée.
Entre ses mains rosées par la fraicheur du climat, le saké apportait un peu de baume et de chaleur à ses lèvres. L'hiver figeant le printemps venait embellir Kyoto et les sculpture prenaient peu à peu forme. Beautés éphémères comme excentricité y trouvaient leur place et animait le paysage de vie. Pourtant, voilà que des mots vipères crachaient un venin certains venant salir le sublime instant. La boisson si douce devenait amère et un soupir se glissa sous la forme d'une brume entre les lippes du futur chef des Awataguchi. En ce qui me concerne, je vais me permettre briser la glace à votre manière chers juges. Ses pupilles se plantèrent sur lesdits commentateur qu'à la mention de leur titre.
Si vous ne savez appréciez l'art, madame Tsukino, je me demande pour quelle raison vous avez décidé de vous faire l'honneur de votre présence. Si vous appréciez le classicisme, ne le prenez pas mal, mais votre place serait peut-être toute trouvée dans un musée d'Edo. Aucune colère n'est dépeint dans ses paroles, elle est aussi froide que la gèle prédominant l'atmosphère. Ashihara, entre nous, il est mal de m'utilisé pour chercher à contredire autrui. C'est par des bassesses pareilles que tu tends le plus à m'offenser. Ce n'était pas un concours sans intérêt si ce n'est que la distraction que leur alliance serait mise en péril, l'excuse était plutôt médiocre.
A mon sens, Tomiyo et Kaori ont fait preuvre de beaucoup de finesse, là où Tsugimi et Hizakari ont fait preuve de créativité. Mais dites-moi, vous qui êtes si bon à critiquer, êtes vous capable d'en faire autant ? Prenez cela comme un défi, montez-nous, sans quoi votre critique et nulle tout comme cette épreuve. Fuyez, et vous serez lâche, bon qu'à la parole et au vent. Peut-être que Fūjin appréciera vos paroles en l'air. Un mouvement, quelques kanjis et d'autres piliers s'élevèrent autour de la table, pile au nombre de participants, pour qu'ils puissent partager ce spectacle à ses côtés. Les choses seraient qu'ils relève ou non le défi, des plus intéressantes.
11 avril 1998
Rien ne pouvait effacer le rictus amusé qui ornait ses lèvres alors qu’il écoutait les vicieuses paroles des deux juges, aussi amusé que faussement offusqué, après tout, comment pouvait-il en vouloir à une femme si vielle qu’elle finirait par laisser une traînée de poussière à chacun de ses pas. Impossible. Et pourtant, le Tsugikuni ne pouvait s’empêcher quelques remarques, n’ayant pour seul privilège le nom d’un clan sans en porter l’unique sang.
Tsugumi écoutait alors les paroles de l’Awataguchi, avant de se joindre à lui, s’installant à ses côtés tout en observant les dits juges.
Résumé : tsugumi dit à hiza qu’elle est INCROYABLE, traite koyoi de boomer avant de rejoindre fuyuki & de retraiter koyoi de vielle + de proposer de boire.
toutes les plantes ne sont pas des plus raffinées, méritent-elles pour autant un tel rejet? cette œuvre leur rend un très bel hommage, et il est agréable de voir le grotesque pour une fois mis à l’honneur.
saison printanière autrement embellie par chacune des participations, dans une éloge faite grandiose et sublimée occasionnellement de notes musicales. la scène te semblait bien impressionnante à contrario de dame tsukino, dont tu ignoras d’ailleurs la remarque ton tour venu.
ashihara. tu t’inclinas. les jardins te sont toujours ouverts, daignerais-tu m’y rendre visite. je tâcherai de te prouver leur valeur, d’autant qu’ils sont ce que j’ai de plus précieux depuis...
tu laissais ta phrase en suspens à l’image de ta pensée formulée à demi-mots. comme un air de fausseté, comme un air de lâcheté qui s’immisçait et laissait place à la sensation d’articuler un cirque. ta courtoisie n’avait que faire de flatter ce traître mais elle naissait d’une union entre intimidation et résignation — résignation que, tu réalisas, tu avais embrassé dès lors de ta présence ici. marche arrière inutile, tu n’hésitas pas à prendre place sur l’un des piliers présentés, rendue d’autant plus enjouée par les piques de chacun à l’égard de la juré. une tasse de thé à siroter n’aurait pas été de trop.
hrp: tomiyo clapclap tout le monde mais commente uniquement tsugumi + répond à ashihara + est très partante par le défi lancé au jury.
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