J'ai aperçu un cafard tout à l'heure, en descendant vers le dôjo. Tu imagines, un cafard ? Je n'ose te dire à quel point une telle absence d'hygiène me débecte. Peut-être devrais-je quérir quelques mesures auprès du nouveau directeur ?


Ce cafard te ressemblait beaucoup, tu sais.

Il va sans dire que je l'ai soigneusement écrasé.  

Quelle indignité ! Moi qui te demandait simplement quelques conseils pour améliorer l'hygiène de l'école. N'est-ce pas une noble cause que de penser à la santé de tous, même de nos chers nés-moldus ?

Tu sais, si tu me considères comme un cafard, je peine à imaginer dans quels abysses se traîne ton estime de toi ; puisque tu n'es qu'une version édulcorée et misérable de ton cher cousin, cela doit te ramener à...
Je ne sais pas. Un bousier ?

Tu te ramollis, si tu songes à t'excuser. Je devrais peut-être adresser une missive à ton père pour lui demander de renforcer ton éducation.

Je sais que tu ne peux pas t'empêcher de me répondre. En souvenir du "bon vieux temps". Tu sais, quand tu étais encore valide et que tu avais une orientation sexuelle convenable.

Tu sais, cher cousin, je suis amnésique, pas aveugle. Je perçois bien les couleurs de tes origamis.

Si tu ne connais même pas la distinction entre ces deux termes, je comprends pourquoi tu n'obtiens pas dans tes études les résultats escomptés.

Je menais une profonde réflexion quand à la vacuité et à l'inutilité de ta misérable existence, et j'en suis parvenu à la conclusion suivante :

Ta seule qualité est de me ressembler.

Et encore, même ça, tu ne l'accomplis pas avec autant de talent que moi.

Encore une fois, tu essaies d'ériger en ridicule des valeurs qui devraient gouverner tes moeurs. Si tu t'offusques que mes palabres soient similaires à celles de nos parents, mon cher cousin, sans doute as-tu oublié quelques principes fondamentaux de la famille Hayashi.

Quelle indignité. Tu ne mérites pas de siéger sur le trône qui t'a été promis ; mais cela, nous le savions déjà tous les deux.