Où es-tu, mon tendre prince ?
Notre merveilleux professeur de potion parvient à rendre la sortie intéressante !

Ah, si le destin ne nous séparait pas.

Kaori est charmante ! Bien plus que je ne le serai jamais.
Fais attention à toi, et reviens-moi entier, mon prince.

Quelle plaie ce fut, le rôle de préfet.
Je te rejoins en cela : rien de mieux que la liberté.

Et si l'on fêtait cela ensemble ?

J'espère que tu vas bien. Tu dois être surpris de recevoir un origami de moi après tout ce temps sans nouvelles. Je suis désolée. J'aurai du te contacter plus tôt, mais je n'y arrivais pas, je ne le pouvais pas. Après les événements à l'école, puis mon diplôme, le retour chez moi... Je ne suis plus chez moi, je suis parti. C'était du coup... Compliqué de t'écrire. J'avais besoin de temps, pour moi, pour faire mon deuil, pour accepter la réalité... Parce que oui, j'ai perdue ma soeur ; elle a mit fin à ses jours quand... L'école à sombrer sous les eaux. Je. Je me suis séparée d'Hajime, ça aussi il a fallut que je trouve la force pour m'en remettre. Tout s'est enchaîné et moi, j'ai juste, lentement plongée. Je ne pouvais parler à personne, je n'en avais tout simplement pas la force, mais j'ai pensée à toi, ça tu peux me croire sur parole. J'ai enfin la force de parler, d'en parler et, je voulais prendre de tes nouvelles. Savoir comment toi tu allais. Je comprendrai que tu m'en veuille, plus d'un mois sans nouvelle, c'est long. Je. Prend soin de toi Yori, et donne moi un signe de toi.

Ah et, je sais que tu n'aimes pas cette date, mais, joyeux anniversaire Yori.

Je t'embrasse.

Je ne t'en veux pas, je suis pas mal occupée avec la confection de baguette en tant qu'apprentie. Je me suis jetée corps et âme dans le travail et l'aménagement de mon appartement pour éviter de trop déprimer. Je ne voulais pas me morfondre, même si j'ai coupé les ponts avec ma famille désormais. J'ai rencontré quelqu'un qui m'a soutenu et qui m'a aidé à me tirer hors de l'eau, c'est ce qui me permet de t'écrire aujourd'hui... Cela m'attriste de savoir que... Que ça ne va pas bien de ton côté ; mais qui va bien finalement ? Depuis mon diplôme j'ai l'impression d'avoir fait du surplace... Alors pour ceux rester à Mahoutokoro après les événements avec... Enfin... Tu vois de quoi je parle. J'avais envie de devenir joueuse de quidditch professionnelle, mais finalement j'ai plaqué ma passion en même temps que mon petit ami. Et j'ai erré, j'ai fini par perdre totalement pied ; mais je m'en suis tiré. En parlant, en me confiant. Alors Yori, si tu veux parler, si tu as besoin de moi, si tu désir quoi que ce soit, je suis là pour toi. Ne l'oublie jamais. Je ne te forcerai pas à me dire les choses, je ne te tirerai pas les vers du nez. Mais je suis là.

Prend soin de toi s'il te plaît, je te le demande.
Et donne moi de tes nouvelles. Tu. Tu m'avais manqué.

Je ne peux rien dire sur la ponctualité, je suis désolé de te répondre aussi tardivement, crois-moi j'ai vraiment honte. Je suis très prise par mon apprentissage, je me suis rapproché des Awataguchi, des gens vraiment bien, qui me font me sentir à ma place. Fuyuki, mon instructeur, est un homme bon et humble, j'apprend beaucoup c'est passionnant. J'aimerai pouvoir également me réjouir de tout cela avec toi, je désespère de te revoir, surtout aux vues de ce que tu me racontes…

Tu ne stagnes pas Yori, tu évolues, à ton rythme, à ta façon… Je m'inquiète pour toi, vraiment, j'aurai aimé redoublé mon année pour pouvoir être en mesure de t'épauler… Si tu remontes la pente, j'espère que tu arriveras à garder le cap, que des gens t'y aident et que tu n'es pas seul. Car tu n'as jamais été seul, quoi que tu puisses en penser. Tu as des gens avec toi, autour de toi, crois moi. Prend ton mal en patience, c'est dur, je le sais, mais tout vient à point à qui sait attendre. Je prie pour toi ; je ne me sentais pas pieuse, mais j'ai envie de croire en mes prières - toutes autant quelles sont - et je souhaite les voir s'exaucer.

Mahoutokoro était un enfer pour moi également, à bien des niveaux… Mais… Ne peux-tu pas t'en éloigner ? Si tu le souhaites, je peux venir te voir ? Si tu en ressens le besoin ou… Qu'importe. Je suis là d'accord ? Tu n'as qu'un mot à écrire et je serai là sans que tu ne me vois venir ! J'ai cru comprendre que le nouveau directeur était source de bien des discussions - il est vraiment si horrible que ça ? Pour moi, rien ne sera pire qu'Hidenori, vu ce qu'il a engendré… Mais… J'espère réellement que tout ira mieux.

Tu. Tu as des séquelles aux jambes ? C'est psychologique ? C'est une bonne nouvelle non ? Où je dois m'inquiéter encore plus ? Yori, vraiment, j'ai peur pour toi et ce genre de courrier me rappelle des souvenirs que je préfèrerais laisser enterrer. Tu ne vas pas faire de bêtises hein ? Tu me le promets ? Tu vas prendre soin de toi ? Tu ne vas pas faire n'importe quoi, hein ? S'il faut t'occuper l'esprit, je t'écrirais tous les jours ou j'apprendrais des sorts pour pouvoir communiquer à distance avec toi…

Tu as peut-être perdu des gens Yori, mais, n'en a-tu pas trouvé d'autres depuis ? C'est ce que je me dis tous les jours pour me réconforter, pour faire passer la pilule, pour amoindrir le deuil… Zeno, Hajime, Momoka, j'ai perdu, beaucoup, et j'ai gagné au contact de Fuyuki et des autres… Je suis vraiment peiné pour ta famille, je ne comprendrais jamais cette mentalité. Et. Tu sais. Enfin. Quand ta scolarité sera finie, si tu as besoin de fuir, viens chez moi. Ne pas savoir ce que tu comptes faire plus tard, ce n'est pas un drame, cela prend parfois une vie de le trouver, de se chercher… Mais ne te met pas de pression Yori ; même si je sais que c'est difficile…

Si tu as la sensation d'être perdue, je veux bien devenir le phare qui peut te guider, parce que je serai toujours là pour toi ; always...

Je t'embrasse.

Je te répond maintenant que je suis enfin rentrée chez moi. Ne t'éternise pas sur ce sujet fâcheux en effet, je n'en vois pas l'utilité. Moi qui pensait que le nouveau directeur serait moins terrible que l'ancien ; il semblerait que je me sois lourdement trompé. Les absents ont toujours torts, c'est un fait que je m'amuse à pointer.

Si tu vas mieux physiquement, alors me voilà soulagé. Même si je ne peux m'empêcher d'être inquiète tant que je ne t'aurais point vue… Je sais que je dois ressembler à Jian là-dessus et à bien d'autres, c'est normal que l'on s'inquiète pour toi après tout. Comme tu l'auras remarqué je fais des efforts, autant avec mon écriture que pour les délais, j'espère que tu es flatté et ravi ? Parce que moi je le suis !

Les belles rencontres semblent marqués nos vies, autant pour toi que pour moi et c'est quelque chose de beau Yori, vraiment. Redécouvrir des gens, les appréhender, les apprécier et pouvoir compter sur eux… Depuis que j'ai renié ma famille suite à la mort de Momoka et sur le fait qu'ils m'avaient tout bonnement enterré quand Mahou' était sous les eaux, je me suis sentis perdue ; et depuis ma rencontre avec Fuyuki et sa famille, beaucoup plus libre. Une relation vraie en vaux cent factice… Et il est vrai que tu n'étais pas des mieux entourés - ce qui nous avaient éloignés fut une époque… Si tu as cessé de faire semblant c'est ce qui est important et j'espère que tu seras toujours aussi vrai avec moi.

… Pour ce qui est de quitter l'école le weekend tu me l'apprends ! Je serai ravie de t'accueillir chez moi pour un weekend si tu le souhaites ; pour une coupure avec ta famille et pour voir autre chose que les contrées que tu connais déjà si bien ô toi monsieur le sang pur qui ne connaît pas le monde des moldus version Nanami ; ) Si tu as des disponibilités, n'hésite pas à m'en faire part ; pour toi je déplacerai n'importe quel date de mon agenda !

Yori, avec moi, tu sais que tu n'as pas besoin de te faire passer pour ce que tu n'es pas. Si tu as besoin de craquer, je ne te jugerai pas. Si tu es balafré, je soignerai tes maux et tes tracas. Je me fiche que tu sois reluisant, tant qu'au final, tu ailles bien.

Et.
Je.
Je me fiche réellement de ce que ta famille pourrait me faire, je sais me protéger et je n'ai peur de personne ; pas quand j'aime. Et je. Enfin. Je t'aime beaucoup Yori et je tiens à toi d'accord ? On m'a trainé dans la boue. On m'a roué de coup parce que j'étais une né-moldu, mais je ne ploie jamais devant personne. Donc, tu peux refuser maintenant, mais garde cette idée en tête ; parce qu'elle sera toujours valable.

PS - J'ai reçu ton deuxième origami, il m'a fait énormément sourire. M'a émue aussi. J'ai hâte de te voir…

Je t'embrasse tendrement.