— MAHOUTOKORO
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Event #5 : Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets
Hidenori Kurosawa
Event #5 : Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets Af5r
Citation : Il est bon d'être de retour à la maison.
Age : 39 ans
Rang : Inconnu
Orochi
Orochi
Hidenori Kurosawa
Hidenori Kurosawa
event #5Le tragique événement avait poussé le directeur à revenir à Mahoutokoro avant la fin de sa mission. Il ne pouvait pas rester éloigné de l'école plus longtemps. Dans le hall, l'air grave et tout de noir vêtu, Hidenori discutait avec une femme bien plus grande que lui et un autre homme. La conversation était courtoise, mais on sentait un mélange de colère et de tristesse s'en dégager.

Une fois que tout le monde fut installé, Hidenori pénétra dans la grande salle. Ses pas résonnèrent dans l'immense pièce entièrement redécoré, jusqu'aux carpes koï qui étaient toutes uniformément noires et étrangement calmes. Les tables avaient été enlevées pour l'occasion, remplacées par des centaines de chaises pour les élèves et les adultes, et sur l'estrade où dînaient habituellement les professeurs, ne restaient de le fauteuil du directeur et un pupitre. Le directeur observa l'assemblée. Aux premiers rangs se trouvaient les professeurs, le personnel ainsi que quelques invités : Olympe Maxime, directrice de Beauxbâtons, à ses côtés le père de Clovis, et un peu plus loin Chizu Yamamoto, ministre de la Magie.

« Madame la ministre, madame la directrice, monsieur de Lenoncourt, et vous tous, professeurs, membres du personnel et élèves. Aujourd'hui, nous déplorons une terrible perte. Clovis de Lenoncourt était un jeune élève talentueux, toujours joyeux, et surtout constamment prêt à aider les autres. Il était venu de loin pour apprendre dans notre école, choisissant de poursuivre son rêve malgré les difficultés et l'inconnu. », il se tut un instant, contournant le pupitre pour s'approcher de l'assemblée, « Le chagrin que nous éprouvons tous face à cette tragédie est légitime, et je n'essaierai pas de vous en détourner (il n'avait qu'une hâte : copieusement corriger Koroka pour son écart de conduite). Cependant, souvenez-vous toujours, que face aux difficultés, il y aura toujours une main tendue pour vous soutenir, celle d'un ami, ou d'un inconnu. ». Nouvelle pause, nouveau regard à cette assemblée aux yeux embrumés, « À l'aube des vacances, il est de mon devoir de vous promettre que toute la lumière sera faite sur les attaques perpétrées dans l'enceinte de notre école. Madame la ministre m'a promis de mettre sur cette affaire les meilleurs enquêteurs du ministère, ils seront là dans les jours qui viennent et resteront aussi longtemps que nécessaire pour découvrir la vérité. Merci de votre attention. ».

Le directeur semblait vouloir en dire plus, mais la présence de certains invités entravait sa liberté de parole.
HRP : L'hommage se déroule le 29 juillet, le lendemain de la mort de Clovis. Le cercueil de Clovis n'est pas présent dans la grande salle.

Durant le mois d'août, des aurors seront présents sur l'île et dans l'école, leur rôle est d'enquêter sur les lieux des attaques et de questionner les élèves qui sont restés pendant les vacances. Tous les rps se passant à cette période peuvent interagir avec eux.

L'event restera ouvert jusqu'au mercredi 11 septembre, minuit.
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EVENT 5, LAISSEZ MOI PLEURER EN PAIX
Vous aviez été convoqués. Convoqués dans la grande salle aux allées macabres. Arrêté, stoppé dans ton élan en pénétrant dans cette immense pièce que tu avais toujours adoré. Les teintes colorées disparues, ce sont les couleurs funestes qui t'accueillent. Un souffle inconnu glisse sur la grande salle. C'est un vent qui s'élève, qui vient balayer ton cœur. C'est une tempête qui t'accueille.

Ton regard parcourt l'assemblée, tes oreilles écoutent les murmures, les souffles, et tu ne peux qu'être paniqué, Hajime. Paniqué à l'idée de ce qu'il va se passer, de ce que l'on va vous dire, vous annoncer. Il faut être idiot pour ne pas savoir. Et tu sais, Hajime. Deux personnes que tu ne connais pas. La ministre de la magie. Le directeur. Tu sais, ce que l'on va vous annoncer. Tu le sais quand tu t'installes sur une chaise, sans trop regarder autour de toi, car tu ne veux pas savoir. Tu le sais quand tes mains agrippent tes genoux et que ton regard se fixe devant toi. Tu le sais quand tes yeux ne trouvent que des silhouettes que tu ne reconnais pas, que tu as peur de reconnaître. Tu ne veux pas savoir, Hajime, de qui on va parler.

Et la salle se remplie, remplie et remplie encore. Et tu n'oses pas continuer de regarder, tes paupières se sont baissées et tes doigts se serrent sur le pantalon de ton uniforme. Et tu es terrifié, terrifié, Hajime, à l'idée de ce que l'on va vous annoncer. Tu avais entraperçu Nanami. Vu Yue, Aritsune, et même Yoru, hier soir. Tu n'avais pas vu Sora. Ni Ange. Ni Clovis. Ni Rin. Ishan non plus. Et tes pensées tournent, tournent, encore et encore, de plus en plus vite. Qui n'as-tu pas vu encore ? Qui as-tu pu reconnaître rapidement ? Tu ne veux pas savoir. Tu es terrifié.

Le silence.
Et tu as l'impression que tout le monde peut entendre ton cœur tambouriner dans ta poitrine.

Tes paupières se soulèvent avant de se refermer. Et tu écoutes, attentivement. Madame la ministre, madame la directrice, monsieur de Lenoncourt... Non. nous déplorons une terrible perte. Clovis de Lenoncourt était un jeune élève talentueux, toujours joyeux, et surtout constamment... Oh non, tu refuses, Hajime. Sous tes paupières, tu sens les larmes monter, et tu refuses, parce que ça ne peut pas être vrai. Clovis est là, quelque part dans l'assemblée, il est forcément là.

Chagrin.
Tragédie.


Ce n'est pas une tragédie, parce que ce n'est pas vrai. Ça ne peut pas être vrai. Parce que Clovis va bien. Clovis allait bien, la dernière fois que tu l'as croisé. Il allait bien, il était heureux, en bonne santé, alors pourquoi... pourquoi est-ce qu'il n'est pas là ? Que s'est-il passé pour... Et tu déglutis, tentes de chasser tes larmes de yeux bien trop humides. Tête baissée. Tu vas t'effondrer, Hajime. Une inspiration tremblante, expiration longue et silencieuse. Tu trembles, Hajime.

Tu lui avais dit que ça irait, que vous n'aviez pas de genre de choses, ici ; tu en étais persuadé. Et pourtant, pourtant il a été attaqué, dans l'enceinte même de l'école ?! On vous criait que vous étiez à l'abris, ici, mieux que dans vos familles, mieux qu'ailleurs, et pourtant... pourtant Clovis en était mort.

Tu as envie de vomir.

Une inspiration, une expiration. Tremblantes toutes les deux. Tu t'abaisses, coudes appuyés sur tes genoux, doigts liés derrière ta nuque. A deux doigts de t'effondrer.
Maiko Kondo
Event #5 : Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets 1oq5
Citation : Les fleurs tombées ne retournent pas à leurs branches.
Age : 18
Rang : C3
Amaterasu
Amaterasu
Maiko Kondo
https://mahoutokoro.forumactif.com/t64-maiko-kondo-tout-ce-que-tu-decide-est-juste-termine
https://mahoutokoro.forumactif.com/t253-pensees-pliante-maiko
Maiko Kondo
Tu t'attendais à une assemblé normal, les professeurs via votre chère directeur vous annoncez vos vacances annulés comme au mois de février, pour votre sécurité sauf que maintenant tu sais Maiko que tu n'es en sécurité nul part, que les adultes autour de toi font croire à une sécurité aussi pauvre que tes rêves, aussi brisé que cette promesse...

Entrant dans la salle suivant tes camarades assez nombreux, tu fais de grands yeux quand tu vois que seul les chaises sont présentent, que seul le trône du directeur avec son pupitre se trouve sur l'estrade des professeurs et l'angoisse commence à monter en toi, cette angoisse que tu as du mal à gérer depuis ton attaque, cette peur qui grandit encore plus, te rendant à moitié insomniaque, de peur que ta camarade qui était avec toi finisse dans un état plus grave sauf que non, rien de tout ce que tu peux imaginer peut se passer.

Tu finis par t'asseoir, dans les derniers rangs assez proche de la porte, pour fuir cette fausse réalité que cette école t'a fait croire pendant dix ans année scolaires, que tu pensais réel, vu que tu n’étais pas dans le manoir Kondo, que tout était parfait ici à Mahoutokoro... Tu regarde le directeur Hidenori et évidemment c'est la douche froide pour toi Maiko... Le jeune Lenoncourt, chagrin, tragédie... Tu n'en crois pas tes oreilles… Ton regard se perds parmi la foule et cela te frappe comme la gifle que ta mère t’a donné, aussi fort, te brisant de l’intérieur plus que de l’extérieur.

L'un des tiens, un Kitsune n'était plus, il s'est fait attaqué et cela s'est terminé sur sa...

Tu ne pouvais pas y croire, c'est de trop, bien de trop...

Tu sert les poings, tu es en colère Maiko et cela se voit sur ton visage, pour une fois, tu en a marre, tu n'en peux plus, tu ne veux plus te cacher derrière cette facette que ta chère famille t'a fait crée. Tu ne veux plus rester neutre, tu veux pouvoir montrer ce que tu ressent comme une personne lambda, comme tes camarades qui ont commencé à pleurer sur cette triste nouvelle et les murmures parlant du jeune garçon en bien, vu qu’il était gentil, toujours souriant, c’était de trop pour toi, petite Maiko...

Tu te lève pour te mettre contre un des murs de la grande salle, assez proche de la porte, les mains et la mâchoire serré, retenant ta colère, sauf qu'une fois installé le dos contre le mur, tes yeux se dirigent vers ton directeur, tu sais bien que des hauts placés doivent se trouver dans la salle donc tu préfère te taire et regarder de travers cet homme, espérant qu'il ne reste pas sur ses paroles, qu'il disent bien plus et surtout tu maudit cette année bien que les autres que tu as vécu Maiko...
Invité
Invité
Invité
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Event
258
Perte.
Chagrin.
Tragédie.

Des mots qui tombaient comme le couperet d'une guillotine sur les nuques de ceux qui croyaient encore à l'illusion de sûreté que les grandes figures entretenaient. Mais la vérité était qu'elle s'était brisée quand la première goutte de sang s'était écrasé sur les terres de Mahoutokoro.

Et c'est maintenant qu'ils réagissent.

Quand la mort avait emporté l'un de leurs chers élèves, qu'ils avaient tué avec leur propre silence. Quelle hypocrisie, il en vomirait presque. Mais il demeurait silencieux, Tama. Il cachait son dégoût derrière le masque qui couvrait un peu plus de la moitié de son visage, alors que son regard terne se perdait dans l'assemblée.

Déchirée.
Effondrée.

Et on croirait tous que c'était les mêmes émotions qui rendait sa peau aussi blafarde.

Dans un battement de cils, il posait ses yeux sur les silhouettes de ceux qu'on présentait comme des sauveurs. Pauvres témoins, qu'il imaginait déjà noyés sous les questions inutiles. Oui, non. Peut-être qu'il parlait trop vite, peut-être que ces grandes personnes ne seront pas une déception parmi tant d'autres.

Peut-être.

Mais, c'était tout ?
Pour 5 incidents et un mort ?

Glissant un soupir par la fente de ses lèvres pâles, il fermait les yeux et calait son front humide de fièvre dans le creux de ses paumes, reposant lentement ses coudes sur ses genoux.

S'accordant un instant de calme, maintenant qu'un inconnu avait pris la place de son frère dans ses cauchemars.
Takamori Fujiwara
Event #5 : Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets SW4L6K0
Citation : tu seras une pièce sans valeur sur le plateau de ma vie
Age : trente-et-un ans
Rang : a0
Susanoo
Susanoo
Takamori Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t23-fire-walk-with-me
https://mahoutokoro.forumactif.com/t226-send-me-an-angel-takamori-fujiwara#975
Takamori Fujiwara
// tragedy« Life is a tragedy for those who feel, and a comedy for those who think. » — horace walpolele professeur était arrivé avant avance, prenant le temps de saluer les quelques professeurs déjà présents. il avait remarqué madame maxime et monsieur de lenoncourt, en conversation avec le directeur fraichement revenu. il aurait voulu les interrompre, présenter ses condoléances à ce père meurtri. mais il n'avait pas osé. il se sentait coupable de ce qui était arrivé à clovis. c'était un élève de sa maison, il aurait dû le protéger, l'empêcher d'aller dans ce couloir maudit. c'était le deuil qui pensait à la place de la raison, bien entendu il n'aurait rien pu faire, comment aurait-il deviné que le chemin du français allait croiser celui d'un monstre.

peut-être était-ce également son honneur qui parlait. il se sentait mal, à l'image du samouraï qui a échoué à accomplir le serment de protection envers son seigneur. une idée lui traversa l'esprit, peut-être qu'en attrapant l'un des agresseurs il irait mieux, sa conscience serait en paix. mais comment faire ? il n'avait aucune piste. et il devrait quitter l'école dans quelques jours pour retourner au domaine familial. et que ferait-il s'il attrapait l'un de ces monstres ? certes il finirait par les passer au fil de son sabre, takamori n'avait aucun doute en son talent, mais ce serait certainement un combat difficile. il fallait être fort pour s'introduire sur minami-iwo et la quitter sans se faire prendre à cinq reprises.

encore une fois le destin se montrait cruel,
et takamori en avait marre.

assis au premier rang, le maître d'armes avait, pour la première fois, envie de rompre le protocole en quittant cette grande salle qui lui sortait par les yeux. il n'avait aucune envie d'être ici en fait. tout ce décor, ces ornements tristes et sombres, ces belles paroles l'agaçaient. même le directeur, qu'il respectait tant, l'énervait. et ne parlons même pas de la ministre de la magie qui essayait de sauver sa face en assistant à la cérémonie. la politique. il savait qu'hidenori avait dû quitter l'île à cause d'elle, si ça n'avait pas été le cas peut-être que clovis serait encore là. après tout, les attaques avaient eu lieu pendant l'absence du directeur.

adieu jeune homme,
et désolé...
sincèrement désolé.



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I'M SO MUCH
COLDER
THAN
I'VE BEEN
EVENT #5
La Grande Salle, lieu d'arrivées, d'annonces, et de départ. C'est par cette pièce que tout le monde était informé. Tu étais adossé contre l'un des murs, en retrait vis-à-vis des adultes, des enfants. Tu te rappelais encore le jeune français, comment tu avais du le décrocher de cette barre en métal, et comment tu l'avais couvert d'un drap blanc. C'était un acte presque anodin, mais qui se devait protecteur pour la conscience du jeune Hayashi, et pour la tienne. Tu es faible, Kuro.
Tu aurais bien été annoncer tes condoléances, à son père, et à la directrice de son école initiale. Seulement, tu t'en voulais de n'avoir pas pu le sauver. D'être arrivé trop tard, d'avoir pris trop de temps à te rendre sur place. Tu te blâmais et t'accusais de cette tragédie. C'était de l'auto-flagellation psychologique, mais il ne saurait tarder le temps où tu passerai à la version physique de cette torture. Quitte à être accuser de torturer les gens, autant le faire sur soi. Il n'est de meilleur cobaye que son propre corps.
Tu avais le regard noir, plus sombre, et observait cette scène, presque drôle. D'un Ministère qui ne réagit qu'après coup, et qui trouvera un innocent à accuser. Comme d'habitude. Quelle connerie.
je. dsl Clovis hein
@pharaohleap
Azrael Nakagawa
Event #5 : Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets 190307035802705969
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 33 (7/07/64)
Rang : 92
Susanoo
Susanoo
Azrael Nakagawa
https://mahoutokoro.forumactif.com/t254-ange-demon-azrael
https://mahoutokoro.forumactif.com/t286-call-me-beep-me-azrael
Azrael Nakagawa



Farewell
Playground school bell rings again
Rain clouds come to play again
Has no one told you she's not breathin' ?
Hello, I am your mind givin' you
Someone to talk to
Hello. — Hello// Evanescence

Un mort, au sein de l’école.
Un meurtre, dans l’école.
Un élève, assassiné sous votre nez.

C’est avec cette nouvelle, cette pierre au fond de ton estomac, que tu as passé cette journée. Si tu ne t’étais pas fait violence, tu te serais certainement renfermé dans tes appartements, t’isolant avec tes pensées pour la journée. Mais ce n’est pas ainsi que tu aurais offert un dernier hommage à la victime qui ne méritait pas d’en être une.
Il est trop tard pour le sauver. Pas pour le respecter.

Clovis Lenoncourt n’est pas resté longtemps avec vous – pourtant, il est mort chez vous, et ça c’est un fait horrible. C’était suffisant à le définir comme un adolescent courageux et volontaire. Respectueux et profondément généreux. Quatorze ans, c’est bien trop court, pour finir sa vie. C’est bien trop tôt, pour mourir. C’est bien trop cruel, pour partir.
Quatorze ans, c’est presque l’âge de tes enfants.

La sombre décoration de la grande salle t’a frappé, à ton entrée, malgré l’accord avec le thème de la cérémonie. Bien sûr, ça ne pouvait être bien joyeux, mais tu juges l’ambiance trop oppressantes pour des adolescents – des enfants, pour beaucoup. Les plus jeunes n’ont que sept ans, c’est trop tôt pour subir un enterrement. C’est trop tôt, pour faire face au deuil.

Tu ne t’es contentais que de quelques paroles, en entrant. Le strict nécessaire. Tu as échangé une poignée de main avec le père de Clovis. Tu lui as seulement dis que tu es père, toi aussi et que tu ne peux imaginer sa peine.
En vérité, tu ne l’imagines que trop bien. Tu l’imagines chaque jour, dans tes cauchemars. Tu y as pensé chaque nuit, quand Seiwa était plus jeune, avec ses problèmes de santé. Tu y as pensé quand ils sont nés et que leur mère t’a annoncé que vous aviez failli en perdre un.
Et tu n’as jamais cessé de t’en inquiéter.

C’est pire, d’être confronter si frontalement au danger.
Il y a eu un mort.
Ça pourrait recommencer.

Et tu te confrontes à cette réalité, en lui offrant tes dernières pensées.
Je n’abandonnerai personne, je vous le promets.
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Black rocks and shoreline sand
Still that summer I cannot bear



La voix du directeur vrillait ses oreilles, laissant tomber comme du plomb au fond de son ventre ses mots solennels. Et parce que Ren n'aimait plus parler, il ne supportait plus lorsque les autres se confondaient en discours creux, qui résonnaient entre les murs vides et rebondissaient contre le silence de l'assemblée.

Tous alignés à l'avant comme de parfaits pions, il y avait les adultes qui n'avaient pas réussi à protéger un seul enfant. Sans doute plusieurs adultes qui ne réussiraient pas à protéger les suivants, ni du voile du deuil ni des larmes ni de l'ombre de terreur qui les pourchasseraient les jours d'après. Il ne se leurrait pas, il en faisait partie et pour cela, il crut suffoquer.

Ses mains de ramure serrèrent un bout de son haori, tandis qu'il gardait son regard figé sur la silhouette du directeur qu'il n'arrivait plus à voir. Il n'avait rien à dire, car il savait, plus loin dans la rangée, qu'Okumura était suffisamment accablé, qu'il en avait suffisamment vu et suffisamment fait dans ce couloir qui empestait le fer. Il devinait les craintes de Nakagawa, face au décès d'un enfant qui aurait pu être le sien.

Qui allait bercer Clovis dans l'au-delà ? Qui allait écouter ses rires et sécher ses larmes ? Où s'étaient envolés ses colères, ses caprices et ses joies ? À qui allait-il raconter ses rêves ? À quoi aurait-il ressemblé plus grand et qu'aurait-il fait dans le futur ? Face à ces interrogations, il n'y eut qu'un silence indéniable qui semblait le pointer du doigt d'un air accusateur, puisque personne n'en avait les réponses.

Ren n'avait rien à dire alors il gardait ses lèvres scellées ; il n'avait plus les mots pour rassurer et consoler, que ce fût ses propres collègues ou les élèves qui petit à petit perdraient confiance en eux. Aujourd'hui encore, il foulerait l'extérieur du château pour veiller à leur sécurité, car il n'avait que les actes pour les préserver des dangers et du chagrin. Et parce que Ren n'avait rien fait, il n'avait aucun droit de se morfondre.
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