— MAHOUTOKORO
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Chaleur, sueur et vapeur, le trio vainqueur - Saburoo & Takumi
Hiiro Oikaze
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Citation : Cui cui cui
Age : 42
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Susanoo
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze
Ah ! Les journées s’écoulent comme des tempêtes, le temps défile à la vitesse du vent; la terre roule toujours aussi rapidement et comment s’arrêter de tourner lorsqu’on se laisse emporter ? Hiiro n’avait pas eu d’accalmie pour profiter pleinement de ses tendres amis; même si ses vieux vices étaient revenus le hanter lorsque des années plus tard, il avait revu son plus gros pêché; Takumi. Il avait manqué d’en tomber de son balais ! Hiiro ! Oui ! Tomber ! Oui ! De ! Son ! Balais ! Non ! Une chance qu’il était arrivé en retard, il n’avait pas eu le temps d’analyser la silhouette si robuste et bien taillée de son bel ami….

On va se retrouver tous nus dans le bain et si jamais j’avais la trique ? Est-ce que regarder Saburoo suffira à calmer le ver ?  Va falloir act natural, act cool comme disent les anglais; mais eux n’ont pas d’onsen dans lequel on se baigne à poil, et je fais comment si Takumi ne vient pas ? Je lui ai bien dit de venir, il a bien reçu mon papelard, Saburoo aussi; bon détendax du slibax; je l’ai plus; est-ce que j’ai bien plié mes affaires ? Faut pas qu’on prenne pour le nouveau prof négligé… ahah, j’suis prof. Moi. Merde.



Il avait eu, dans sa folle jeunesse, les yeux coulants sur ce torse en formation et ces traits durs pourtant si tendres de Takumi, quand ils étaient tous les trois;  et c’était des regards qui ne trompaient pas, ils lui faisaient battre le cœur et le sang. Et puis les années avaient passées et tout n’était que belle et douce amitié. Pourtant, pourtant le revoir là, ses joues, à Hiiro, avaient rosies. C’était le vent. Toujours le vent pour ses joues qui brûlent.

Hiiro tourne en rond dans le bain, le cœur excité et les doigts serrés. Il s’installe finalement au fond de l’eau, les coudes posés sur le rebord; un sourire au coin des lèvres.

On a dit Hiiro reprends toi bon sang, est-ce que cette pose ça le fait ? Pas trop dragueur ? Détaché, faut qu’je sois détaché, tranquille, respire….Ffffff….fffff…. Détendax…. FFFFF…Et si…
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Faut que j’aille aux toilettes.



La tête pleine de soucis et de tracas, Hiiro se lève dans le but de s’aventurer au-delà des eaux chaudes mais déjà, on avait répondu à son appel.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
MERDE.
SOURIS, C’EST LEQUEL QU’ARRIVE ?



« Ah te voilà enfin ! »

Et Hiiro retourne dans sa position initiale, au fond de l’eau; les bras sur le rebord, détendax. Son sourire étincelle déjà derrière les vapeurs; malgré ces déconvenues, il est si content de retrouver ses vieux compagnons, nostalgie des temps calmes et pleins d’espoir. Ses mains ne s’empêchent pas de gigoter et le voilà qui tape dedans pour marquer sa joie de ne plus être seul avec ses pensées fracassantes.
Saburoo Ueda
oui
Citation : How call someone with no body and no nose? Nobody knows.
Age : 46 (05/06)
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Orochi
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Saburoo Ueda
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Saburoo Ueda

Chaleur, sueur et vapeur, le trio vainqueur L'onsen et sa sapeur; les hommes et leur sueur.


N’est-il pas de plus glorieuse profession que l’abnégation prométhéenne de dispenser le savoir par le simple frémissement de cordes vocales, les variations douces d’un son comme finement tiré par la main habile de joueurs de harpe, le dogme scientifique poussé dans les retranchements de l’excellence ? En ces jours nouveaux d’objet d’érudition, je ne fais qu’arpenter l’isthme entre méconnaissance et savoir, charriant dans ma lie toute la substance humaine : de l’innocent désintérêt de jeunes années face à un tel apprentissage à celui —plus maturé par le temps mais non moins imperceptible— de leurs aînés.
Jamais encore je n’avais aussi profondément senti la lourdeur de vingtaine de regards heurtant le mien, leur stroma percé et subjugué sous l’insistance de l’instruction. Tout droit extrait des tréfonds caverneux où macère l’illicite, c’est un sentiment déstabilisant. Bien qu’ai-je quitté le noir chevet de faiseur de miracles, je n’y ai délaissé pour autant le substrat de mon talent ; pourtant même loin de l’entreprise familiale je demeure un catalyseur de leur mérite : le nom d’Ueda à la lumière de tous, un piédestal de renommée qu’ils me concèdent sans applaudissement.  

D’homme, j’ai bâti mes fondements sur l’insatisfaction avide de l’enfant que j’eus jadis été : tout du long j’ai étudié l’ichor de mes propres veines, en ai décomposé l’essence et brisé ses mystères sur le porphyre brut de mon insatiabilité. Éventrer mes racines sans concessions et y ai vu dans le xylème cette sève brute en devenir élaborée sous la coupe de mes monstres personnels, et de ce phloème sublimé en vomir mon être.
Bénie soit l’enfance, cette traître et naïve espérance. Les dieux et leurs saints en soient loués, je n’étais pas le seul à souffrir de telles inconvenances.
Car du trésor de popularité qui irriguait ma jeunesse, c’est l’éclat coruscant de pierres uniques qui a éclairé la pénombre de mes pérégrinations : Takumi d’abord, le charme froid et taciturne de ses réponses qu’il délestait avec parcimonie ; Hiiro ensuite, le vol vif d’un oiseau si tant inarrêtable que jovial au cœur palpitant au creux même de sa main. Ces gemmes précieuses, un véritable capharnaüm d’individualité qui avait su captiver mon esprit par une indéfectible amitié, à nouveau rapprochées par un incroyable coup du sort.  

Comment ça enfin ?! J’ai délaissé le fruit de mon labeur pour toi Hiiro ! Quelle fracassante entrée qu'est la mienne, tandis que le rire vrille à mes propres oreilles dans cette émotion humaine particulière qu’est l’enthousiasme, et sans attendre pour plonger dans cette eau miséricordieuse je m’y dévêts sommairement à son seuil et immerge dans la douloureuse chaleur qui apaise jusqu’au moindre fibre de mes muscles dévorés par une viscérale fatigue. Un soupir : Pour toi et pour cette eau fabuleuse, de toute évidence.

Je dévisage l’étranger connu qui s’étend à mes côtés et ne manque nullement à y fendre mon visage d’un air entendu, l'éclaboussant gentiment : Ah mais quel sourire, quel charme ! Mon doux moineau, ramené par des vents étrangers entre nos bras ! As-tu grandi ? Les années cascadent incessantes et il est vrai que perdu derrière le verre opaque de potions il n’est guère aisé d’en suivre le rythme. Il me semblerait bien ! Je te ferais sortir de l’eau pour en juger mais ah, on me blâmerait de vouloir atteindre à ta pudeur ah ah ah ! Et mon rire empli chaque espace de l’onsen comme il ne l’a fait depuis longtemps : car devant cet être familier les âges s’amincissent et la misère s’éteint.
Takumi Awataguchi
*hurle*
Citation : Ok.
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Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
chaleur, sueur & vapeur
le trio vainqueur
La porcelaine caressait mes lèvres, la trachée brûlée d’une gorgée de thé, l’esprit embrouillé par l’angoisse d’un enfant tourmenté. Les larmes sur ses joues tels des cauchemars incessants, nul n’est plus terrible qu’être un père démuni.
Sans arme contre ses peurs,
Sans pansement contre ses plaies,
Comme un mendiant, cherchant une solution pour apaiser les sanglots de l’enfant (c’est par Saburoo que j’ai trouvé une potion), si les souvenirs demeurent, ses nuits sont elles sans rêves (sans flamme pour brûler son cœur).
Peut-être est-ce là une solution bien trop simple (suis-je un bon père de mettre chaque nuit une goute d’elixir dans son verre afin d’apaiser ses songes ?) mais ai-je même le choix ?
L’enfer enflamme son âme, je vois dans ses yeux des cauchemars qu’il voudrait fuir, nulle autre solution ne s’est présentée (mon ami comme seul héros).

Dans mes mains se trouve un origami légèrement froissé, une écriture aux notes joyeuses, apaisant les doutes qui (depuis quelques temps déjà) m’assomment d’une fatigue constate. Nul doute que leur présence m’est bénéfique, appréciant les sonates de leurs voix.
Nous avons communiqué par courriers, quelques longues années,
Et les retrouver me fait le plus grand bien,
Comme si je revenais à mes plus belles années (n’est-ce pas là un peu la vérité ? Les retrouver n’est-il pas un bonheur immense ?)

Sans hésitation, je me suis dirigé vers les onsens (dans l’espoir de détendre mes muscles tout en discutant comme auparavant). De mes pensées je chasse les larmes d’Haku (ne voulant y songer plus longtemps), les sourcils pourtant froncés bien que je me sente – soudainement – de bonne humeur.
N’est-ce pas là un grand bonheur que de les retrouver ?
Comme auparavant, j’ai pour ambition de les écouter, de boire leur parole comme un croyant se baigne dans sa foi.
Une mer déchainée en mon âme, entre la peur d’un père et la joie d’un homme.

Quelle ironie,
Quel piètre parent je fais.

Une serviette autour de la nuque – nulle pudeur face à eux – une main sur la hanche, et d’un signe de tête je les salue. Lentement – car je n’ai jamais apprécié entrer dans l’eau rapidement, la chaleur me fait rapidement tourner la tête – je m’installais en face d’Hiroo, les jambes écartées pour plus de confort, un léger sourire sur mes lèvres.

J’aimerais leur dire bien des choses, à quel point les avoir à mes côtés me fait plaisir. Content de vous voir en forme. J’espère que tout va bien pour vous deux, que vos jours sont heureux.
Ah,
Malheur, je ne sais pas ce qui serait le mieux à dire,
Quelle formulation adopter,
Mais vous le savez, n’est-ce pas, que je suis ainsi – que bien souvent j’aimerais parler sans savoir comment y parvenir.
J’aimerais vous dire mes doutes, mes peurs
Et pourtant nul mot ne sort de ma bouche (et ne sortira)
Mes amis, comprenez-moi, je n’y parviens pas.


Hiiro Oikaze
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Citation : Cui cui cui
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze
« Ah mais je t’attends depuis une dizaine de minutes ! Toutes ces années loin de moi et te voilà bien ralenti; il nous faudrait de nouvelles courses, en plus, tu sais pas la plus drôle des nouvelles : on est professeurs, on peut faire ce qu’on veut ahah ! »

Hiiro s’émerveille à chaque éclat de rire de son ami maintenant collègue, oh qu’il est heureux, si heureux de retrouver les joies de l’amitié et la tendresse d’un bain partagé, la certitude d’un amour sincère; les rires mêlés et, alors que son visage reçoit les pétales de son amusement, il rit à nouveau comme un enfant qui retrouve les joies perdues. « Oh oui un peu que j’ai grandi, toi tu as vieilli, mais je crois que cette maturité te va mieux qu’à moi. » Le moineau se redresse à genoux dans l’eau pour sortir son tronc du bain, il lève ses bras pour les bander fièrement, oh superbe oiseau il ressemble à un aigle (ou un paon). « Regarde un peu ! » Et puis l’irrésistible envie déjà refrénée en début d’année refait surface, comme un ressac; alors Hiiro se penche lui embrasser tendrement la joue pas encore assez échauffée par les vapeurs; trop douce pourtant pour ne pas la baiser une dernière fois. « Tu m’as manqué vieux loup. »

Vos retrouvailles passées dans l’intimité de l’onsen, Hiiro s’écarte, dos à l’entrée fatidique pour gonfler à nouveau ses muscles discrets et s’installer; les bras étendus sur le rebord. Il a le cœur en vrac, l’appréhension de son fantasme; il ne va pas tarder à arriver, et il ne sait pas comment réagir face à tel mirage. Pire; car ce n’était pas rêvé; il sera là, nu et offert à tes yeux trop curieux; et comment contenir tes désirs lorsqu’ils s’abandonnent à ta curiosité et ce n’était pas coutou-

Putain.

Le cœur a lâché.
Mayday.
L’alarme dans sa tête s’affole. La bouche se décolle. Les yeux se fixent. Son corps est immobile dans l’eau, tendu par la splendeur.

BOUM.
BOUM.
BOUM.
AH.
BOUM.AH.BOUM.BOUMBOUMBOUMBOUM.
Il est nu. Putain oui mais à quoi tu t’attendais. Il est à poil. putain. Ah. calme. Ah. Il est. Wow. Il. Ah. PUTAIN MAIS RENTRE ENTIEREMENT MAINTENANT JE. AH, elle est… et la mienne est plus … et son ventre est si… DÉPÊCHE TOI DE RENTRER JE T’EN SUPPLIE, PLUS VITE, PLSU VITE AHHH……………………ahh… il est dans l’eau, merde.
Si j’avance un peu la jambe, je vais. Ah je vais le toucher, le frôler, et ah. Il suffit de glisser mon pied entre ses cuiss-… mais merde Hiiro reprend toi. Faut. De. L.air.

La toux apparaît comme la sauteuse des temps perdus, alors il en feint une légère pour se détourner vers le bord et exprimer ses sentiments les plus confus. Ses sourcils se froncent, leurs extrémités se soulèvent, la bouche s’ouvre grand et la panique l’envahit un instant avant de revenir parmi ses amis, un grand sourire aux lèvres. « Takumi ! Enfin là, tu fais désirer ! ….»

OUI.
QUI NE LE DÉSIRE PAS ???????


« … Toi aussi tu as une bonne forme, enfin je veux dire tu as l’air en très belle forme…….en forme, tu as l’air… bon…alors tu as quand même l’air un peu fatigué… tu vas bien ? Tu dors bien ? » Et l’inquiétude paternelle d’Hiiro surgit comme une vague qui se soulève dans le bain tandis qu’il rejoint les côtés de son bel ami. « Ah malgré tout tu es toujours aussi beau. Enfin je veux dire dire, tu as l’air bien. » L’oiseau se rend compte d’avoir approché sa jambe d’un peu trop près alors d’un geste qui se voulait des plus calmes (non), il retrouve sa place, crispé comme un aves gelé en pleine tempête.

PASSE A AUTRE CHOSE. VITE. VITE.VITE.VIJTT SA JAMBE CONTRE LA MIE,, DIS AUTRE CHOSE SINON TU VAS BA..ET SON EPAULE SI PRES DE LA MIENN….PARLE BON SANG TU…

« Comment était votre journée ? J’ai fait la course à un origami, ces choses là volent si vite. C’est dingue comme on se retrouve après des années au même endroit, aux mêmes dispositions… quoique cette fois, mes chers, je suis au même niveau que vous, eh ! »

Le premier origami pour Takumi était beaucoup trop. précis.
[/quote]
Saburoo Ueda
oui
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Saburoo Ueda
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Saburoo Ueda

Chaleur, sueur et vapeur, le trio vainqueur Nos souffles mêlés aux chaudes vapeurs, contant mille de ces douces étreintes, le timbre taquin venu d’années lointaines où les heures ne se prêtaient guère à la solitude pesante de corps aux cellules vieillies. L’époque ancienne de bravades à la jeunesse animale, de nuits menées sous l’étendard de nos amusements les plus futiles.
Ah, quelle amitié séculaire ce fut, forgée par le fer d’une adversité mensongère voulu traditionaliste, un héritage sacralisé mais honni à l’approche de notre singulière alliance ! Cette bête tricéphale au nom ineffable : du corbeau dont les serres étaient, si jeunes, déjà pourvues de l’art ignoble sinon soigné de faire s’éteindre une vie étrangère à la sienne ; de l’araignée aux huit yeux mutins, macérant son indifférence à mi-chemin de drogues fantasques ; au renard aux pattes muées en ailes, honnêtement intrépide et contemplant des cieux trop hauts pour nos pauvres consciences terrestres. Cerbère contre-nature aux flancs taraudés d’incertitudes juvéniles, mais dont la gloire était fièrement tirée de son tempérament adamantin.
Les années qui ont suivi cette insolente liberté n’ont été que des cages d’or faussé.

La voix de Hiiro parvient à mon oreille : mais la maturité qui dépeint mes traits ne l’a fait qu’à chaque coup de trahison que l’on m’a jeté au visage. Indésiré ! Faux-frère ! Prospecteur d’actes honteux, déconstructeur de liens familiaux, ah, qu’il est beau l’âge mûr.
Puis ses lèvres à ma joue : alors j’en ris, parce que ma voix n’est pas faite pour hurler et qu’elle l’a assez fait pour deux vies.
Vieilli, moi ? Allons moineau, tu sais bien qu’un Ueda ne vieillit jamais. Mais si ma main s’égare un instant dans un amas blondi, balayant distraitement les longues mèches rendues douces, cela ne serait appartenir à d’autres consciences de les nôtres.

Tandis qu’il s’éloigne, je le couve du regard : le monde avait pesé de tout son poids et l’air creusé ses côtes, mais son sourire recelait encore de richesses encore indérobées.
Je contemplais ce miracle quand l’inespéré vient s’échoir à nos côtés, serviette échancrée sur l’encolure d’épaules—que je ne doutais pas, car je savais— fermement musclées, l’assise impunément éhontée, ah, Takumi. Un rire roule tranquillement sur ma langue, enrichie du spectacle que dressaient les mots d’un moineau épris par la tempête.
Grande âme, je parai : Ah Takumi ! Le contentement est entièrement partagé, mais tu as manqué le spectacle : Hiiro vient juste de m’embrasser. Bien qu’aucune langue ne fût impliquée, je le crains. Mon sourire le nargue, fort de nos liens infaillibles. Et tu as entendu le petit—le clin d’œil glissé à notre doux moineau devenu grand—toujours aussi beau, bel homme que tu es ! Mais tu ne m’as pas dit de telles choses à moi, Hiiro ! L’effervescence d’une jeunesse immémoriale a remplacé le sang au creux de mes veines : je me sens homme neuf, revigoré. Voilà plus de dix longues années que je suis blond, et tu me dis que ce n’est pas à ton goût ? C’est un déchirement. Mes mains percutent ma poitrine comme si elles souhaitaient pouvoir en ôter le cœur ; tandis que sous le déchirement faussé de mes airs, j’emprunte les traits de mon plus vieil ami : le cheveu s'allonge à mesure qu’il noircit, les moindres angles de mon corps s’affûtent sous le joug d’un don si tant sacré qu’ancestral. La moue s’étire en néant maussade, contrefaçon à deux yeux d’un borgne à l’expressivité abandonnée à même sa naissance.
Mais la joie persiste sous ma peau et je ne peux la contenir plus longtemps sous le couvert opaque qu’est le visage de Takumi ; le sourire qui s’extrait se mue étranger sur des lèvres autres que les miennes —du moins, celles qui se dépeignent comme miennes cette dernière décennie— et sur le marbre de son faciès, il devient incommodant.
Regard appuyé, adressant l'esquisse de lippes mutées à Hiiro, je finis par en délaisser cette apparence qui ne sied qu'à un seul homme. En effet moineau, je suis fier de toi.
Takumi Awataguchi
*hurle*
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Orochi
Orochi
Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
chaleur, sueur & vapeur
le trio vainqueur
La fatigue tirait ses traits tant qu’il paraissait d’encore pire humeur qu’à l’accoutumé, certains diraient qu’il était impossible qu’il puisse faire plus la gueule qu’il ne la faisait toute la journée durant, pourtant, quand la fatigue entrait en jeu, Takumi semblait particulièrement irrité. Son regard semblait pétrifier ceux qu’il lorgnait avec mépris, l’air sombre sur son faciès ne reflétant pourtant guère la vérité – bien que Takumi n’appréciait nullement l’humanité dans son ensemble, il n’était que rarement réellement agacé. Oh, il y avait bien des situations qui mettaient ses nerfs à rude épreuve : les élèves qui n’écoutaient rien, son fils pleurant à flot la nuit venue, le ministère : mais cela restait restreint à un simple froncement de sourcils plus marqué qu’il ne l’était habituellement.

Amoureux du silence, il n’avait pourtant que des amis bruyants, pas encore présent dans les onsens qu’il les entendait déjà de loin. Au fond, il était bien plus amusé qu’il ne l’avouerait jamais, seuls eux ne seraient pas horrifiés de ses airs mauvais – le regard tout bonnement fatigué. Un léger sourire ourlant ses lèvres, comme un miasme dont on douterait de l’existence, il laissait son faciès se détendre sous la chaleur réconfortante de l’eau et du flot de paroles.

Un simple hochement de tête aux exclamations de Hiiro, amusé mais ne sachant quoi répondre – car il n’avait jamais été dans son intention de se faire désirer. Oui. Ils le connaissaient, Takumi n’était nullement le plus bavard des trois – au contraire, il passait la majeure partie de son temps à les écouter, observateur plus qu’acteur, le don de la parole n’avait jamais été le sien. Haku pleure beaucoup. Ce qui l’empêcher de trouver le sommeil, mais il ne s’en formalisait pas de trop, réfléchissant à une solution pour calmer les sanglots de l’enfant.

Son regard se portait à Saburoo, peu étonné de ses mots, ils lui avaient toujours semblaient ainsi, d’aussi loin qu’il se souvenait. Vous êtes bien mieux que moi, cessez de dire des bêtises. L’un défiguré face à eux qui lui étaient toujours si solaires. Ils se portaient à merveille, il n’en avait aucune crainte désormais, rassuré de les voir en si bonne forme – après des années de séparation, se retrouver ainsi lui rappelait la quiétude des jours d’études.

Bonne. Mais ses traits se faisaient plus pâles, en réalité il n’avait nul avis sur sa journée : elle était tout bonnement basique et ne se formalisait de rien. Takumi ne voulait cependant pas être trop en reste, il devait parler un minimum – même s’il n’avait rien à ajouter pour orner ses phrases. D’un signe de tête, il montrait qu’il était également fier d’Hiiro, l’expression plus douce qu’auparavant.


Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Ses cils papillonnent comme les ailes d’une colombe, si bien entouré dans le bain, la température ne fait que grimper, et lorsque ses joues prirent les teintes rouges des chairs brûlées par la félicité, il glisse ses paumes trempées sur son visage, scellant quelques mèches à ses pommettes. Ses yeux brillent comme des étoiles lorsque réunis dans l’eau se détendent les corps les plus familiers qu’il ne connaisse dans ce monde; dernières ruines d’un passé bien loin et douloureux. Pourtant rien ne saurait réchauffer le coeur d’Hiiro que le sourire discret de Takumi; véritable don sincère d’une amitié particulière, rien ne saurait réconforter l’oiseau que les taquineries joyeuses du métamorphe à la langue si tendre.

Il les aime tous les deux. « Oh Saburoo, tu n’es qu’un dramaturge ! J’ai la fâcheuse tendance à oublier ta vanité ! Tu es terriblement beau toi aussi. » Son sourire se reflète dans l’eau qui s’est calmée pourtant, il se fane vite lorsque son ami devient le jumeau de son amant imaginaire; deux Takumi.

DEUX TAKUMI
DEUX
OH
MERDE
AH
TOURNE pas de l’oeil… pas dans l’eau
Pas à poil
Pas face à eux
Ah
Connard
Il le sait, il le sait, il le sait… et… reste encore un peu.

Il cache son visage dans les genoux qu’il remonte à la surface, il n’était pas question de se laisser aller à de nouveaux fantasmes bien que l’idée d’un Saburoo travesti en Takumi donnait à l’oiseau de nouvelles pensées terriblement excitantes, presque trop tentantes. Alors il se terre dans un mutisme embarrassant tandis que ses yeux lancent, après quelques instants, un lourd reproche au Ueda. Il serait si simple d’assouvir quelques envies moyennant une folie et une ivresse non-calculée…non ? Glisser dans la facilité et le mensonge pour quelque plaisir coupable, cela n’allait pas à l’oiseau libre, joyeux et pur qu’il était.


Après avoir calmé la tempête qui grondait sous l’eau, Hiiro se redresse, s’assurant que le magnifique clown cesse ses tours. Ses yeux coulent sur le visage inquiet de leur ami silencieux.

« Tu peux dormir dans mon lit. »


!!!!!
TAIS TOI
ENFIN……………………il n’y serait pas mal accueilli………. CHUT.

« Enfin je veux dire, tu peux te reposer je pourrai le surveiller; je ne dors pas beaucoup; je n’en ai pas besoin. » Après avoir trop pleuré, les yeux fermés, le corps amorphe, l’oiseau vivait ses nouvelles opportunités comme un phoenix : on dormira quand on sera mort. Il conterait à Haku des légendes lointaines, il lui parlera des étoiles, il lui montrera la nuit comme elle est belle; il lui fera découvrir les mondes imaginaires, il lui révèlera son secret pour les morts, celui qui aide à aller mieux, celui qui calme les orages et laisse place au soleil : celui qui l’a rendu heureux après le désespoir. Hiiro sait ce qu’est de perdre le plus important et de porter les restes sur une carcasse. Il le sait, car lui aussi, il n’a pas dormi la nuit; lui aussi voulait s’éborgner pour ne plus pleurer, lui aussi à vue le monde s’écrouler et lui aussi a hurlé jusqu’à muer en rires.

Il se passe une main dans les cheveux, ramassant les mèches blondes vers l’arrière; ses boucles d’oreilles chantant avec les gouttes d’eau. Son sourire disparut réapparaît alors rapidement; éclipse des nuages d’antan. « Ta journée est-elle bonne parce que tu la finis à nos côtés ? Hein, Saburoo, comment une journée serait-elle mauvaise en notre compagnie ? » Il rit à nouveau, comme le soleil après la pluie.

« Croyez-vous qu’il serait indécent de prendre du thé pendant que nous trempons ? Je vous avoue que toute cette vapeur m’assèche la gorge. » C’est qu’avec toutes ces émotions, il lui fallait brûler toutes les pensées perverses qui dévoraient ses entrailles, tordaient ses boyaux et consommaient son énergie. Takumi nu, alangui contre le rebord, si proche, et dont l’expression maussade attisaient ses sentiments, Hiiro voulait le couver, l’entourer de ses bras et le réconforter contre son torse brulant. Saburoo, quant à lui, soufflait sur la braise de son ventre gonflé de désir sincère.

Il aimerait lui embrasser la joue avec la simplicité dont il avait fait preuve avec Saburoo alors il avance ses doigts sur le fil de l’eau; les droits effleurent ceux de son ami le plus libre; les gauches s’aventurent pour chercher ceux de leur ami presque muet. « … Je crois que votre compagnie m’a beaucoup manqué; je suis si content de voir que ce trio n’a pas changé malgré tout, la chaleur fait sortir des toxines alors je me confesse en même temps : je vous adore. »

Saburoo Ueda
oui
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Saburoo Ueda


Chaleur, sueur et vapeur, le trio vainqueur
Si l’œillade persistante d’Hiiro tempérait incidemment mon ardeur, l’indomptabilité de la satisfaction recélait encore aux commissures étirées de lèvres redevenues miennes, aux sinuosités insatiablement voraces dans leurs prétentions. Un clin d’œil jouxtait l’éclat d’un regard qui se jouait timide, tandis que ma main, dans une gestualité languissante, tentait d’apprivoiser les mèches jaunâtres derrière l’enclavation courbée d’une oreille —résultat contesté, qui, sans l’assombrissement du doute, se voyait couronné d’un démesuré échec, l’amas blondi dédaignant toute notion même de servitude. Alors, dans une emphase : Je te remercie, Hiiro, de daigner reconnaître le témoignage de ma beauté, enfin ! Tu étais à quelques secondes d’humilier irrémédiablement mon orgueil. Mais n’aie crainte, je te pardonne, car il est vrai que la vérité finie toujours par transparaitre, à l’instar de la vanité de ma famille.

Quoique puissent en dire les philosophes, la science ne se confesse pas en liquoreux murmures empleins de vérité à laquelle on en consentirait aisément une universalité béate : l’honorée ne se livre qu’avec sécheresse, dévoilant du bout de lèvres muettes quelques éléments d’une intrinsèque brutalité et ce de manière aussi avare qu’accompagné de la plus grande des parcimonies. En cela, l’arduosité de la tâche ne se dévoile que lorsque l’on tente d’en dépecer les mystères. Et en ces instants où s’exultait la bienvenue léthargie de vapeurs et d’amitié, la science me faisait grâce de l’observation méticuleuse si ce n’est quasi-profane d’un oiseau rare en parade : ipso facto, les pérégrinations grandiloquentes du moineau —rien de moins innocent que la simple proposition de literies— parvenaient presque à arracher à ma gorge la puérilité d’un gloussement qui aurait été inconvenant au regard de mon âge.
Il était agréable de constater qu’après moults années livrées par-delà le monde, le rire d’Hiiro parvenait encore à enchanter la plus maussade de mes journées, semblant inatteignable au poids de l’aveulissement qui ensevelissait pourtant mes épaules vieillissantes.
Oh Hiiro, Ah, j’élague toute la substance de ce nom sur ma langue, en étire les voyelles entre mes dents animalement dévoilées par l’esquisse mutine d’un sourire, il me vient à l’esprit une multitude, un tel foisonnement même, de situations parmi lesquelles la journée pourrait être mauvaise—surtout, avouerai-je, en notre compagnie. Nous nous contenterons aisément de « bonne » pour l’heure, car cela n’en demeure pas moins un ingrédient nécessaire au bonne-heure.
Ah, le couronnement inespéré de l’humour, enfin !

Ces doigts sur les miens ont la tendresse mélancolique de cœurs débordants, engoncés d’amour, pétris d’incertitudes que la nostalgie envenime—ou peut-être est-ce mon propre myocarde qui juxtapose ses battements de tambour, l’ivresse d’une joie fleurtant méprisablement avec la neurasthénie de jours d’antan. Qu’importe ! Ah, qu’importe le reflux de ces temps naïfs où le revers de la responsabilité ne demeurait qu’une ombre planante ; qu’importe la saignée de nos veines pour une anastylose que nous ne faisons que conjecturer—et dont je me plaisais au fantasme.
Et cette adoration est entièrement partagée. Ah, Hiiro, ta main je m’en saisis et souhaiterai ne plus jamais avoir à la lâcher. Mais qu’est-ce que l’indécence moineau, je te le demande, conjurons donc du thé. Le regard coulé vers Takumi, plongé dans un œil dont l’inconscient connaissait mes détours et contours mieux que l’aveuglement persistant auto-infligé de ma propre conscience ne me laissait en témoigner : Très bien, du thé ! pour nos gorges assoiffées et notre amitié sanctifiée ! Nous sommes venus profiter d’une eau chaude, nous aurons bien d’autres occasions propices à la noyade par sentimentalisme.
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