De justesse avant qu’elle ne décide d’aller à l’encontre de la créature, madame Endo la retient d’une main sur son épaule, et, si elle obéit finalement, elle ne peut retenir un long soupir. Son mécontentement grandit davantage lorsque les adultes, après avoir pourtant interdit aux élèves de faire du bruit, s’adressent directement au yokai—ses joues se gonflent, ses bras se croisent sur sa poitrine, et dans sa barbe elle marmonne : C’est pas juste. Finalement, elle relève les épaules, décoche à la bibliothécaire son sourire le plus embobineur, les deux yeux grands ouverts et implorants comme pour pour promettre qu’elle ne fera pas davantage de bêtise (ah ! ce serait bien mal la connaître). Les uns et les autres se présentent, et, tandis qu’à son tour elle s’apprête à suivre le mouvement songeant que ce sont sans doute les coutumes à suivre dans la situation (en vérité elle n’en sait rien), ses lèvres la trahissent finalement en articulant l’une des mille questions qui la taraudent depuis l’apparition. Eh, m’sieur yokai ! Pourquoi vous vous baladez avec un miroir ? Ca a pas l’air bien pratique.

(kayo obéit à mama juri pendant deux nanosecondes avant d'être de nouveau fidèle à elle même et d'interpeller le yokai de façon pas très subtile pour lui poser la première question qui lui passe par la tête)

Les réponses d’Ungaikyou ne sonnent aux oreilles de Kayo que comme davantage de mystères que ses silences, et ses sourcils se froncent tandis qu’elle s’efforce de saisir le fil conducteur de ses dires, quelque peu troublée par la parole qui circule de la créature vers son reflet et inversement. Toutefois, ce n’est véritablement que lorsque ses camarades mentionnent les derniers événements et le retour de Seimei qu’un frisson d’inquiétude la saisit finalement, et la renarde leur jette un regard troublé. Cette histoire ne me plait pas vraiment. Elle grimace, et reporte son attention sur la créature, songeant que ses palabres sont semblables à des oracles sibyllins dont le sens lui échappe parfaitement mais dont elle saisit malgré tout l’importance. Souvent, elle aimerait se persuader que tout ce qui est arrivé de plus obscur ces derniers temps restera dans le passé, néanmoins tout persiste à annoncer le contraire. D’une canine, elle mordille sa lèvre inférieure et, si de nombreuses questions la taraudent encore, elle songe qu’il n’est nul besoin d'assaillir le yokai d’interrogations supplémentaires à celles soulevées par les autres, alors, dans un murmure, elle se contente de murmurer tout bas quelques pensées qui lui échappent. Je pensais pas que c’était possible de dire des trucs aussi peu clairs.

(kayo commence à se dire que cette histoire sent pas bon et peste ds son coin parce qu'elle pige rien)