Qu’est-ce que tu croyais mon petit Ashe ? Que ça serait aussi simple que ça de donner un coup de main à ton paternel ? Que tu es naïf… bien que cela soit la peur de perdre un être cher qui animait tes actions.

Des actions qui furent bien vite stopper par les événements qui se passaient autour de toi.

Un professeur qui se fait briser son balai et envoyer valser. Azraël qui venait de se manger violemment le sol à un point que tu sentis ton cœur rater un battement et encore pire : le bruit du craquement quand une racine vint briser le poignet de Ritsuka.
Tu n’eues même pas le temps de faire quelque chose que se fut la claque de ta vie que tu venais de prendre… T’envoler contre un divan qui venait d’apparaitre. Bien sûr que tu étais un peu sonné, la lèvre devant saigner un peu, mais le sort pour te redonner de la force te fit vite revenir sur pieds… Comme si tu avais déjà les idées claires en vue de ta perte de mémoire. Tu fixas quelques instants ton nouveau père, mais sans sourire : tout tes sens étaient trop à l’affut pour çà.

Mais la mémoire du corps n’oublie pas elle… Cette douleur, cette peur et cette sensation de revivre quelque chose qui était pourtant si floue pour toi. Tu as l’impression de voir des ombres du passé, des parents que tu as vu mourir et… Une ombre qui te criait encore de fuir.

Non, tu ne le feras toujours pas. Du moins : pas tout seul.

Une fois remis sur pieds, tu t’avanças à nouveau, faisant toujours en sorte que Ritsuka soit derrière toi et à la suite de la demander de ton père, tu lanças un « Incendio » sur le Yokai pour aider les flammes. -bien que tu te sentais un peu nul de ne pas pouvoir lancer plus fort…-

Mais est-ce que ça serait suffisant ? Est-ce que ces flammes n’allaient pas plus l’énerver qu’autre chose ? Tu avais une idée, tu ne savais pas si elle était bonne… Mais si ce Yokai ne mourrait pas, il allait être furax et vous : vous n’avez toujours aucun moyen de fuir.  Alors…
Pourquoi ne pas le faire se barrer lui-même, non ?

Sans plus attendre, tu lanças un « Déprimo » visant le plancher sous le yokai pour le briser et ainsi essayer de le faire descendre d’un étage. S’il y avait des personnes en-dessous ? Honnêtement : tu t’en fichais tant que ton père et Ritsuka pouvaient s’enfuir.

Tu ne sais pas si ton idée avait été assez rapide alors… Par sécurité, tu avais pris ta potion de protection contre le feu pour que les flammes ne t’atteignent pas. Pourquoi ? Car tu avais à nouveau cramponné ton katana prêt à découper les racines qui s’approchaient de vous. Tu savais que le revigor allait en plus pouvoir t’aider.

Le savoir et l’héritage de ta famille sur cet art allait enfin peut-être t’être utile, non ?

« Reste derrière moi, Ritsu ! On va s’en sortir. » Tu ne pus te retenir te dire, les yeux ne détournant pas du Yokai prêt prendre sa main et courir si quelque chose se passait bien.

En tout cas, la lueur dans tes yeux n’avait jamais été aussi présente depuis… Une année… Prêt à affronter la mort pour ceux que tu aimes.

Tu ne sais pas trop si tu es réellement en train de réfléchir à ce que tu fais, Ashe… Ou si c’est simplement ton instinct qui te guide pour aider aux mieux les personnes que tu apprécies. Mais tu restes toujours un peu à l’ouest petit bonhomme et cette racine ne put être esquivée, vous faisant voler tous les trois contre ce mur que ton dos n’apprécia pas vraiment…

Tu pouvais sentir ta tête tourner un petit peu : ironique que cela soit dans ce genre de moment où tu la ressens le plus… Une main sur ta tête, il te fallut quelques instants pour que ta vision redevienne claire… Sûrement aider par le Cura que ton paternel venait de vous faire…

Quand tu pus y voir plus clair, ce fut par réflexe que tes yeux cherchèrent en premier le Yokai : il n’était plus là. Ce grand cratère ayant pris sa place et tu ne pus retenir une petite pensée de fierté de voir que tu avais sûrement servi à quelque chose ! Après tout, il n’était plus là n’est-ce pas ? Même si tu te disais que le tout avait été un peu trop simple… Ou alors ton père était encore plus fort que tu ne le pensais !

En ce qui concerne les personnes en-dessous ? Honnêtement… Tu n’y pensas même pas pour ne pas dire que tu n’en avais rien à foutre. Ton esprit voulait protéger deux personnes malgré cette voix qui te criait de t’enfuir et sauver ta vie.

« Je vais bien… » Répondis-tu encore un peu sonné au professeur de vol alors que tu te remettais doucement sur tes deux pieds.

Puis un pont se forma grâce à ce dernier. En bois, puis solidifié par la pierre. Il fallait donc que vous traversiez ? Est-ce que cette fois-ci, ça ira pour Ritsuka ? Az’ n’eut même pas besoin de terminer sa demande que tu étais déjà près de ton…. Camarade ?

Pour lui tendre la main.
…
Non, pour lui agripper la main, celle qui n’avait pas été blessée, sans lui laisser le choix et fortement la serrer comme pour lui montrer que tu étais là.

« Ça va bien se passer. Ne regarde pas en bas. On ira vite. » Tu lui aurais bien proposé de fermer les yeux, mais… Mauvaise idée.
« Tu as juste à me suivre, je vais passer devant et je ne te lâcherai pas. »

Cela devait lui faire bizarre de te voir prendre un ton bien plus sérieux, comme si tu étais devenu plus vivant à cause de la situation.
Pas de temps à perdre sur ce genre de détail… Le plus important et que vous sortiez de cette pièce, de cette école et surtout : en vie.

Alors, aussitôt dit, aussitôt fait ! Voilà que tu te dirigeas vers le pont de pierre, mais avant de commencer à marcher dessus, tu repris ta baguette avant de prononcer un Barriyer au cas où le Yokai essayerait de vous attaquer par le bas.

Et te voilà maintenant derrière le professeur de vol, fixant bien que ton père suivait à l’arrière ne voulant pas qu’il lui arrive quelque chose et collant un peu plus Ritsuka contre ton dos s’il avait besoin de plus que ta main pour s’aider : Ca ne te dérangeait pas… Au contraire. Ton katana était accroché à ta ceinture et ta baguette en main au cas où.

Si tu avais pu, tu aurais concentré ton sortilège sur eux… Mais le danger de la situation devait vous faire agir rapidement, tout en restant réfléchi. Tout allait bien se passer maintenant, n’est-ce pas ? Vous étiez une bonne équipe après tout !

C’était juste là, devant vous. L’autre côté de cet édifice créer si rapidement. Ton professeur de vol l’avait déjà atteint et toi, tu y étais presque, il ne restait que quelques pas.

Que quelque pas…

Puis un fracas dès plus soudain.

Un bruit assourdissant, un bruit qui te fit t’arrêter, te mettre les mains sur les oreilles pour les protéger. Tes yeux qui s’ouvrirent si grand comme un flash du passé. Qu’est-ce c’était ? Est-ce qu’on vous attaquait encore ? Tu ne comprenais pas pourquoi ton cœur s’emballait si rapidement : lui se souvient de cette douleur du passé.  

Tu as peur Ashe, tu as peur… mais tu ne sais pourquoi. L’école tremble tout autant que tes jambes et ton cœur te guidait bien plus vite que ton esprit. Ton père… Comment allait ton père ? Est-ce qu’il allait disparaitre ? Est-ce qu’on l’avait attaqué ? Alors, tu fis volteface et…

« PaP- »

Ton esprit est embrouillé. Si embrouillé, mais ton instinct ne s’est pas envolé comme ce frère qui s’est écrasé et pourtant oublié.

« RITSUKA !!! »

C’est si rare de t’entendre crier, Ashe. Si rare que ta voix déraillât tout autant que tes mouvements qui suivirent. Tu lâchas ta baguette, tu n’en as que faire de la rattraper : c’est lui que tu veux sauver.

Tes genoux sur le sol, ta main entourant son poignet, tu pus sentir une déchirure sur ton bras à cause d’un bois que tu avais précédemment massacré qui décida de se venger. De ta main libre, tu t’agrippas de l’autre côté, grimaçant sur les échardes qui étaient en train de se planter. Tu t'en fiche d'être entrainé. Hors de question de le lâcher. Le Yokai était en bas sans preuve d’une mort ou encore qu’il s’empale sur une possible carcasse.

Et tu tires, tu tires de toutes tes forces…  Jusqu’à que Ritsuka puisse s’accrocher au bord et t’aider à le ramener… Oh que tu es content que tes entrainements au sabre t’aient donné de la force et agilité…

Vous revoilà sur le plancher, plus ou moins en sécurité.
La peur toujours en train d’étouffer ton cœur, tu restas à genou sur le sol et tu ne réfléchis pas : tu entouras Ritsuka de tes bras qui tremblaient d’effroi.

« … Si te plait… Je t’en supplie… toi ne t’en va jamais… » Tes yeux venaient de s’humidifier.

Parce que tu ne veux pas qu’il devienne comme cette ombre qui te poursuit.

Parce que tu ne voulais pas parler de lui au passé.

Toujours le fixer dans les yeux comme tu peux le faire en cet instant.

Tu voulais le garder à tes côtés…

« Je…. »

Ta voix tremble, tes bras se resserraient autour de lui.

« Je t’aime… »

Encore plus vous unifier.

« Je t’aime Ritsuka… »

Et que plus rien ne puisse vous séparer…