Alors que la situation prenait un tournant intéressant, que le combat s’intensifiait, me voilà livreur de paquet. Et quel paquet. Il était tout au mieux une loque dont je n’aurai eu, en temps normal, aucun mal à abandonner ou balancer par la fenêtre. Mais je sentais bien que Tsugumi n’aurait pas été de cet avis et je n’avais pas envie de m’en mordre les doigts plus tard. Pour éviter toutes représailles domestiques avec lui, j’empoignais fermement le sabre que je venais de gagner face à la statue, je reproduisais un wadiwasi tandis que j’enserrai le corps mou de l’élève déjà bien infirme. Quelle honte d’aboyer si fort et d’être si faible; il ressemblait à un de ces chiens nabots que certaines femmes vaniteuses se plaisaient à transporter dans des poussettes… je n’avais pas l’allure de ces étranges dames. Enfin, je sautais; avec le regret de n’avoir pu finir mon combat. J’envoyais un ventus avec ma nouvelle arme pour amortir la chute et je jetais enfin le garçon qui m’encombrait et dont je n’avais cure. Au fond de moi, j’espérais que son corps flasque ne rebondisse sur le sol comme un ballon.

Je me dirigeai ensuite vers Tsugumi qui commençait lui aussi à avoir la boiteuse et sans m’épancher - pour l’instant - sur la situation, je m’accroupissait pour formuler un cura ainsi qu’un ferula pour maintenir sa cheville le temps qu’on pouvait avant de se faire encore embêtés. Pendant que je le soignais, j’entendis l’autre insupportable déblatérer des idioties dont il n’avait aucune conscience; mes mains me démangeaient d’un irrésistible sort rapide et efficace, mais encore une fois, je ne voulais pas avoir Tsugumi sur le dos avec ses reproches. Je me contentai alors d’un oscausi envers ce morveux; cela avait le mérite de calmer mes oreilles douloureuses. Je me redressai doucement avant de regarder les fenêtres que nous venions de jeter. « Je vous en veux de ne pas m’avoir laissé finir ce combat, j’étais à deux doigts de le réduire en cendre. Maintenant, je suis obligé de vous regarder tous. Quel ennui. » Et sur ces paroles, je remettais l’éclopé au sol pour m’asseoir dessus. Je sortis des pans de mon kimono ma pochette d’écriture pour me tenir informé de mon Kumicho. Après tout, je ne savais pas où il était et la ville brûlait. S’il y était mêlé, alors je serai allé apaiser les brasiers. Tout pour partir d’ici, tout pour fuir les morveux. Navré mon amour, je n’avais pas ta pédagogie.

HRP : Roku est ennuyé de ne pas avoir fini son combat, traite Sora comme un vulgaire morceau de tissus, soigne Tsugumi et envoie un origami à Ashihara - assis sur Sora.