tout se passait si paisiblement et là. c'est clairement la merde. l'anarchie. le bordel ultime. voilà qu'il y a le feu, que tu n'as pas ta baguette. que vous êtes tous dépourvus de vêtements. trempés. que les professeurs essayent de maîtriser l'incendie qui se propage. tu sors du bain, serviette à la taille. ta baguette te rejoint. tu es fasciné par les flammes. tu aimerais en connaître l'origine. tes quelques idées noires font que tu ne réagis pas, ou si peu. tu laisses l'étendue rougeâtre se diriger vers toi. elle s'est transformée, en un magnifique oiseau. un phénix. rien que pour toi. il te brûle la main. c'est une belle demande. il voulait ta main, il l'a eue. il y aurait déposé sa tête, le résultat aurait été le même. à cette pensée, tu esquives un sourire. un oiseau qui vient chercher du réconfort près de toi. dans ta main. si fragile. la fumée s'empare de ta gorge, de tes poumons, et la chaleur, intense, se pose sur le pétale de ta joue. et tu ne réagis pas. la douleur est forte, mais supportable. tu rejoins l'eau, malgré toi. matsushime t'y a poussé. ça soulage ta main, c'est un fait.



tu te soignes la main. si tu veux pouvoir être efficace il va te falloir l'usage de tous tes membres. tu penses aux élèves. aux moldus qui sont dans l'auberge. il faut vite faire évacuer un maximum de personnes. et commencer les premiers soins. mais avant, il va falloir contenir ce monstre de chaleur, destructrice. tu t'interroges sur la provenance, l'origine d'un feu si soudain. et pourquoi ici ? pourquoi maintenant ? tu te demandes si c'est réellement dû au hasard. ou s'il s'agit d'une véritable attaque. ton pessimisme te fait pencher pour la deuxième solution. et si... et s'il avait attaqué, pour se manifester ? et s'il était revenu ? attenterait-il à ta vie ? tu espères sincèrement que tu fais fausse route. tente, kuro, des fois que... tu pointes ta baguette en direction du foyer de feu, vers l'auberge.

le professeur tagaki hurle et ordonne. tu t'exécutes. tu te mets en ligne. avec les autres. un sort. encore. tu ne sais pas si tu souhaites savoir comment cela va se passer. les conditions ne sont pas optimales pour réussir. il faut l'admettre. et puis... tu sais, au fond de toi, que tu es le plus faible de vous cinq. que tu es cette petite roue, cassée, qu'on aimerait changer. peut-être aurais-tu travaillé davantage de matières, ou dans le monde sorcier... peut-être que cela aurait changé tes aptitudes. alors, presque fébrilement, tu tends le bras, la baguette en main. espérant que ta serviette ne tombe pas entre temps.



tu y mets cependant toute ta conviction. ton élégance. et tu espères, vraiment, que ton sortilège sera efficace. toi qui ne combat jamais, mais qui épaule. c'est le moment d'épauler tes collègues. eux combattent, ils ont l'habitude. toi le soutien, toi l'infirmier. c'est le moment de les soutenir justement.