Mars 1985.
Les cours de son professeurs étaient facilement aussi fascinant que détestable et s'il y avait bien une matière qui ne plaisait pas tant que ça au jeune Awataguchi, c'était bel et bien ceux de défense contre les forces du mal : après tout quel intérêt de combattre un épouventard, ces créatures là : on en voyait jamais. Alors le jeune kitsune s'excusa d'une pseudo migraine et d'un besoin urgent d'aller voir l'infirmer. Ses talents de grand acteurs lui valaient pas l'ombre d'un soupçon quand à la comédie dont il avait fait preuve.
Jeune vagabond dans les couloirs de Mahoutokoro, il s'amusa en chemin de jouer des tours aux oeuvres enchantées exposées dans les couloirs de l'école, songeant à ce qui pourrait bien l'occuper le restant de son après midi désormais libéré.
Une chose était certaine : il allait être obligé de se rendre à l'infirmerie pour justifier totalement de sa maladie imaginaire ; cependant qu'elle ne fût pas sa surprise en réalisant qu'il n'était pas le seul sur place. Porte ouverte, le plus inattendu des spectacle s'offrait au jeune Fuyuki : Reiichi tendant de mettre à nu Natsuo dans une tenue toute particulière : soubrette, oreilles et queue de chat l'accompagnant.
Fou rire. Le kitsune ne put retenir sa surprise et son éclat face à la scène. Oh. Depuis quand nous avons un club de maid les mercredi après-midi ? Je suis déçu que mes senpais ne m'aient pas prévenu. Il essuya les perles salée du coin de son oeil, il avait rit à en pleurer. Il s'avança en lançant un accio appareil photo visant celui qui reposait dans sa chambre et une fois l'objet en main il ne pu s'empêcher de surenchérir. Juste une chose et je vous laisserais finir vos....affaires. Sourire. Tu me fais un miaou, natsuo-senpai ?
-Personne n'a été prévenu, c'était une surprise voyons !
Un clin d'oeil au jeune renard et un ravissement interne quand je l'entendis appeler son appareil photo. Ce moment allait être mémorable.
-Natsuo, tu veux bien être un adorable senpai et nous miauler des doux mots ?
J'enchérissais la demande de mon cadet. Au point où il en était... le ridicule ne tuait pas, après tout. Je m'écartais de lui, afin de ne pas être pris sur la photo. Je pris un accessoire dans le tas de vêtements délaissés sur le sol et m'approchais de Fuyuki qui n'avait pourtant rien demandé et qui se retrouva avec des jolies oreilles félines sur le sommet de la tête.
-Joins toi donc à nous, Fuyunya ~
Car s'il était venu à l'infirmerie, il devait bien avoir une raison... Et comme l'infirmier n'était pas présent à l'instant, il allait très certainement devoir rester un peu avec nous.
Il y avait certains cours qu’Akihiro n’affectionnait pas et notamment lorsqu’il s’agissait d’enfourcher un balai pour s’élever dans les airs, aussi, puisqu’il n’en voyait pas l’utilité et considérait la matière comme une torture plus qu’un amusement il décida de ne pas participer aux cours de l’après-midi. Une décision arbitraire, certes, mais qui ne lui vaudrait au plus quelques heures de colle, au moins des points dont il se fichait éperdument.
Pour ne pas être pris en filature aussitôt résolue, l’adolescent se rendit à l’infirmerie. Il passa en chemin par les cuisines pour dérober quelques pâtisseries, puis posa la main sur la poignée de son refuge. Il ne s’était pas attendu en ouvrant la porte à une telle scène. L’un de ses camarades avait vraisemblablement perdu possession de ses moyens et d’autres prenaient soin de lui d’une manière qu’il ne sera pas prêt d’oublier. Un large sourire derrière son masque toujours haut sur son nez, Akihiro croise ses bras après avoir fermé la porte derrière lui à l’aide de son pied. « Tiens, on dirait que je ne suis pas le seul à vouloir m’amuser.» Il s’approche, presque perché sur l’épaule de Fuyuki et l’ébouriffe affectueusement en guise de bonjour espiègle. Quant à Reiichi, il lui laisse tout le loisir de parfaire la tenue de Natsuo.
Le yatagarasu partagea ses biens avec ses trois complices, prenant place sur un lit en y tirant l’Awataguchi. « Pourquoi les laisser s’amuser tous seuls ? Autant en profiter et puis… si tu es venu ici c’est que tu avais une raison, n’est-ce pas ? » il ne la connaissait que trop bien. Il y avait quelque chose de triste dans l’état du garçon, quelque chose qu’Akihiro n’appréciait pas, mais il n’y pouvait rien à part rester pour éviter que cela tourne au drame. Néanmoins il avait confiance en ses amis et en cas de problème ils étaient directement sur place, de quoi le détendre assez pour s’étaler sur le lit, tête tournée vers l’homme chat en jupette.
Jeune adolescente que tu étais même si tu avais une bonne relation avec ton animal de compagnie, il arrivait quelques petits accidents...
Tu n'avais pas cours à cette heure de la journée donc tu en avais profité pour sortir Uzu, ton faucon émerillon, en plein milieu du terrain d'entraînement vu la place qu'il y'avait et surtout qu'à cette heure du était seule donc tu pouvais parler cette langue tranquillement.
Le vendeur t'avait précisé que cette race venant d'Europe, de France précisément, tu pouvais lui parler en Français, langue que tu connaissais pas ou bien d'une autre langue Européenne...
Donc la seule d'Europe que tu connaissais était celle de ton paternelle, le néerlandais... Tu avais appris que quelque mots pour que Uzu vienne à toi même si tu l'habituais petit à petit au Japonnais.
- Uzu, reviens !
Le faucon revint vers toi Juri sauf que il dérape de ton bras sans protection et te griffe légèrement, tu caresse ton animal pour lui dire que ce n'est pas trop grave, que cela arrive sauf que tu saigne légèrement.
Tu vas donc remettre Uzu à la volière après avoir bandé ton bras avec ton mouchoir qui commençait assez rapidement à s’imbiber de ton sang juri.
Tu t'empresse après vite vers l'infirmerie sauf que tu ne t'attendait pas à une tel scène...
Un de tes aînés en tenue de soubrette et les trois autres qui se marrent à le voir comme ceci...
Tu ne comprends pas vraiment et n'ose pas bouger de l’encadrement de la porte de l'infirmerie sans rien dire... Surtout que tu es assez discrète comme enfant !
Ils avaient découvert des costumes des plus suspects et avaient considéré comme une bonne idée – peut-être l’un plus que l’autre, mais honnêtement il n’était plus certain duquel avait lancé la proposition – de les essayer. Araignée comme renard avaient alors jugé leur destination initiale comme suffisamment discrète pour que le brun s’y déshabille, avec l’aide – suspecte, aux yeux extérieurs – de son ami pour enfiler la tenue de maid à disposition.
L’arrivée de Fuyuki les avait interrompus, rapidement suivi par d’autres élèves qui, visiblement, s’étaient tous donné le mot pour débarquer à l’infirmerie à ce moment précis.
Nya, fit-il avec son habituel air désabusé, sous la sollicitation de ses amis. Sa fausse queue de chat battait l’air, comme le ferait une vraie, probablement grâce à un enchantement et même s’il n’était pas certain de comprendre la raison de l’amusement des autres, il se laissait emporter par le jeu.
Le regard circonspect, il fini par accepter la pâtisserie offerte par Akihiro, avant de dénicher un bonnet ornée d’une fausse barbe – allant avec un costume de père Noël, sans doute, à moins qu’il ne s’agisse de Merlin – dans le carton de déguisement. Il en vêtit Reiichi, toujours à ses côtés, parce qu’après tout, il n’y avait pas de raison qu’il soit le seul à amuser la galerie.
Ses yeux se relevèrent jusqu’aux autres, s’attardant par l’occasion sur l’encadrement de la porte, où se trouvait une élève plus jeune, lâchant enfin la question la plus évidente : Au fait, vous faites quoi, ici ?
… Attendez, pourquoi il semble y avoir autant de bruit et de monde à l’intérieur ? Ce n’est pas censé être un lieu calme où les malades se reposent ? Je fis quelque pas de plus en glissant discrètement, ou pas du tout, ma tête à l’intérieur et…
« OWAH ! IL Y A UNE JOURNEE DEGUISEE ET ON NE ME L’A PAS DIT ???
(;﹏;)» N’ai-je pus me retenir d’élever la voix en voyant quelqu’un déguiser et plein de senpai autour de moi.
Peut-être que je n’avais pas été invité à cause de mon âge ? Mais non, je n’étais pas le seul à une année inférieure à la leur. Est-ce que j’avais le droit de m’inviter… ? Plus on est de fou, plus on rit, non ?
Puis mes yeux se sont posés sur la personne en chat.
« Moi aussi je veux devenir un mignon petit chat ! Je sais bien miauler, je vous le jure ! »
Et sans perdre une seconde, me voilà en train de fouiller dans la malle sans demander la permission et d’en sortir des oreilles et une queue de chat rose assortis à ma couleur de cheveux que je me immédiatement avant de prendre la pose.
« Nya, nya ! Akinyaaa !!! (∩^o^)⊃━☆ﾟ.*･｡ﾟ » Ai-je miaulé en mettant mes deux mains comme des chats devant mon visage.
Je crois que je n’ai jamais été aussi content d’avoir eu un peu mal à la tête de ma vie et je sens que ce petit bobo va vite s’en aller !
-Akinya ! T’es trop cuuute !
Je lui pris la main pour le faire tourner sur lui-même, laissant les autres répondre à la question posée par Natsuo. C’était vrai qu’il y avait beaucoup de monde tout un coup ? Il y avait une visite spéciale de l’infirmerie aujourd’hui ?
L’agitation pouvait attirer les curieux autant que les véritables blessés et l’enfant qui venait d’entrer timidement le fit sourire, alors même qu’il embêtait un sang pur au tempérament si adorable qu’il ne pouvait décemment pas l’ignorer. « Ah… une vraie blessée, pas de panique, les infirmiers ne tarderont pas. » Dès qu’ils… auront sans doute terminé ce qu’ils avaient à faire, peut-être la préparation de médicament ? Où un cas plus grave ? Sans trop savoir, il espérait plutôt que ce soit toute autre chose, comme courir après un élève un peu trop farceur. Qui sait ?
Le nya qui suivit fit cligner des yeux le futur cuisinier, circonspect de la tournure des évènements. Reiichi fut à son tour déguisé et il sentait que le sien viendrait, tout comme celui de Fuyuki ce qui le réjouissait d’avance. « Bonne question, je sèche le cours de vol, j’aime pas ça » et c’était peu dire qu’il en rougissait presque à la fois de contrariété et de honte. Ça n’avait pas changé depuis des années. Si ses efforts étaient constants, parfois son humeur primait sur sa volonté de bien agir.
Le garçon qui entra à la chevelure rose avait été remarqué par son enthousiasme, provoquant pour le yatagarasu une exclamation de surprise à le voir si motivé. Sans plus attendre, l’enfant s’était déguisé et il le connaissait bien pour se mettre à rire. « Akinya, c’est trop mignon et on a le même surnom du coup, c’est chouette » dit-il, content de ne pas avoir à faire l’effort de se creuser les méninges. Il se lève et s’étire un instant. « Bon, qu’est-ce qu’il y a d’intéressant dans ce coffre ? » demande-t-il tout en pivotant le haut de son corps vers le plus calme de tous. « Ne compte même pas t’éclipser, s’il y a moyen de te transformer en Fuyunya tu finiras en Fuyunya » argumenta le sang mêlé en surenchérissant d’un clin d’œil.
Tu avait fait quelque pas en arrière pour ne pas vraiment rester planter dans l'encadrement de la porte... Sauf que quelqu'un t'a fait rentrer en te poussant légèrement et te voilà Juri, avec des personnes que tu ne connais pas et qui te font peur...
Tu voulais fuir, comme à ton habitude, à la bibliothèque ou bien la volière, tes endroits favoris, sauf que tu ne pourrais pas lire le moindre livre sans le tâchez de ton sang...
Tu baisse ta tête rousse, tu as une envie de pleurer, pas de douleur enfin un peu quand même et de peur aussi... Ah, que tu n'aimais pas être dans un lieu connu avec des inconnus...
- Mon faucon m'a légèrement blessé à la main...
Petit voix pour avouez le pourquoi tu te retrouvé ici, tu n'osais pas regarder le groupe, tu t'étais mise sur le côté, tu voulais fuir, t'enfermer dans ton monde, retourner auprès de Kai à Kyoto... Tu aurais peut-être du refuser d'être dans cette école, ou bien demander de le faire dans la maison de ton oncle, tu n'aurais pas besoin de voir tant de monde et de subir cette discrimination permanente...
Tu regarde ton mouchoir remplis de ton sang, tu n'ose pas ouvrir la bouche à nouveau... Tu as tout simplement peur Juri et cela te bloque, surtout que le groupe devant toi à l'air de bien s'amuser, ce qui t'effraie encore plus...
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