Celestial Feasting [OUVERT]
Asagao Manami
Citation : The terrible fire of old regret is honey on my tongue
Age : 31 (28/02/67)
Rang : S3
Orochi
Asagao Manami
Celestial Feasting
Le 15 Novembre 1997
tes pas résonnent dans le calme du jardin japonais
(tu es seule)
tu es absorbée par le silence
comme un voile sur ta conscience
comme par l’obscurité quand le soleil se couche
tu regardes vers le haut et (aucun arbre ne gâche ta vue)
plus haut, plus haut
il est là, astre solaire impossible à manquer
et pourtant aucune chaleur rassurante ne caresse ta peau
tu ne peux plus t’en détourner
d’abord, tu ne comprends pas ce que tu vois
quand les morceaux commencent à,
lentement,
se détacher
tu réalises
le soleil se craquelle
(le soleil se craquelle.)
ses morceaux, comme dans les histoires
comme une étoile détruite
flottent autour de lui, petit à petit
la lune à ses côtés, menaçante, elle te semble sourire
(affamée, elle ronge, elle se délecte de sa lumière)
et le soleil, lentement, perd de sa lueur
(il est dévoré)
(dévoré, adoré, ton souffle coupé)
une lampe qui s’éteint
clic, clic
qui ne se rallume pas
et tu te trouves plongée dans l’obscurité
et paralysée, tu entends une voix que tu n’arrives pas à trouver
"lorsque le soleil se fera dévorer entièrement par la lune durant un jour et une nuit, les dieux reviendront sur terre"
2h50
sursaut
essoufflée, comme si tu n’avais pas respiré d’air frais pendant des années, tu te lèves et trébuches pour trouver ta fenêtre et regarder la lune
tu la trouves aussi charmante qu’à son habitude.
mais les mots résonnent.
tu sais reconnaître quand tes songes te parlent.
quand les images et les sons que tu reçois ne viennent pas juste de toi
(guidée)
(pas par tes souvenirs et ton esprit. la magie en toi s’éveille et s’agite, ton cœur réagit à tout ce que tu ne peux pas sentir. prémonition.)
dans un carnet, tu détailles tout ce dont tu te souviens.
il faut que tu en parles.
12h40
tu as pensé à ne pas prévenir les élèves. tes collègues, peut-être, ou le ministère. et tu t’es vite ravisée en te rappelant des derniers évènements. autant que tous l’entende, autant que tous se fassent leur avis.
tu te lèves
cling cling
ta fourchette sur un verre, tu attires l’attention, et la garde avec une magie silencieuse pour faire porter ta voix
le regard vidé de toute tendresse (échappée, aux mains des plus certains, au main d’un destin plus juste et moins capricieux)
‘je m’excuse de vous déranger durant votre repas’
tu braves les regards noirs de tes élèves à une demie bouchée d’un délicieux repas
‘je me le permets simplement parce que la situation presse. j’ai reçu une prémonition, cette nuit. inquiétante.’
et tu la racontes.
la lune dévorant votre soleil
la voix
un jour et une nuit.
tes pas résonnent dans le calme du jardin japonais
(tu es seule)
tu es absorbée par le silence
comme un voile sur ta conscience
comme par l’obscurité quand le soleil se couche
tu regardes vers le haut et (aucun arbre ne gâche ta vue)
plus haut, plus haut
il est là, astre solaire impossible à manquer
et pourtant aucune chaleur rassurante ne caresse ta peau
tu ne peux plus t’en détourner
d’abord, tu ne comprends pas ce que tu vois
quand les morceaux commencent à,
lentement,
se détacher
tu réalises
le soleil se craquelle
(le soleil se craquelle.)
ses morceaux, comme dans les histoires
comme une étoile détruite
flottent autour de lui, petit à petit
la lune à ses côtés, menaçante, elle te semble sourire
(affamée, elle ronge, elle se délecte de sa lumière)
et le soleil, lentement, perd de sa lueur
(il est dévoré)
(dévoré, adoré, ton souffle coupé)
une lampe qui s’éteint
clic, clic
qui ne se rallume pas
et tu te trouves plongée dans l’obscurité
et paralysée, tu entends une voix que tu n’arrives pas à trouver
"lorsque le soleil se fera dévorer entièrement par la lune durant un jour et une nuit, les dieux reviendront sur terre"
2h50
sursaut
essoufflée, comme si tu n’avais pas respiré d’air frais pendant des années, tu te lèves et trébuches pour trouver ta fenêtre et regarder la lune
tu la trouves aussi charmante qu’à son habitude.
mais les mots résonnent.
tu sais reconnaître quand tes songes te parlent.
quand les images et les sons que tu reçois ne viennent pas juste de toi
(guidée)
(pas par tes souvenirs et ton esprit. la magie en toi s’éveille et s’agite, ton cœur réagit à tout ce que tu ne peux pas sentir. prémonition.)
dans un carnet, tu détailles tout ce dont tu te souviens.
il faut que tu en parles.
12h40
tu as pensé à ne pas prévenir les élèves. tes collègues, peut-être, ou le ministère. et tu t’es vite ravisée en te rappelant des derniers évènements. autant que tous l’entende, autant que tous se fassent leur avis.
tu te lèves
cling cling
ta fourchette sur un verre, tu attires l’attention, et la garde avec une magie silencieuse pour faire porter ta voix
le regard vidé de toute tendresse (échappée, aux mains des plus certains, au main d’un destin plus juste et moins capricieux)
‘je m’excuse de vous déranger durant votre repas’
tu braves les regards noirs de tes élèves à une demie bouchée d’un délicieux repas
‘je me le permets simplement parce que la situation presse. j’ai reçu une prémonition, cette nuit. inquiétante.’
et tu la racontes.
la lune dévorant votre soleil
la voix
un jour et une nuit.
Jawn pour EPICODE
Haku Awataguchi
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Haku Awataguchi
un jour pourtant, sa vie devrait changer. il n'était pas destiné à une existence calme, ni à celle d'un paysan travaillant le riz, ni à celle d'un écrivain élaborant son énième roman.
l'annonce de madame manami le surprit d'autant plus qu'il failli s'étouffer avec son curry. était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? il ne savait pas. la tête de la professeure de divination aurait pourtant dû l'aider à mieux comprendre, mais haku était un enfant : "excusez ma question madame, mais je ne comprends pas quelque chose. votre prémonition est-elle bénéfique ou bien funeste ? après tout, le retour des dieux sur terre ne peut être qu'une bénédiction pour nous je crois...", le doute se sentait dans sa voix. à dix ans, on ne maîtrisait guère bien les principes fondamentaux de la cosmogonie.
Akira Tsugikuni
Citation : La vie a pour but la mort, vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Age : 25 (02.06.72)
Rang : A3
Amaterasu
Akira Tsugikuni
「 CELESTIAL FEASTING 」
Moi qui pensais que le repas allait pour une fois être un peu calme et simplement à surveiller que tout se passait bien, voilà que l’ambiance venait de complètement changer ! Alalala, j’espère tout de même que cela ne rendra pas nos petits plats amer… Après tout, on y met toujours tout notre cœur avec Hiro !
Mettant arrêté au milieu de cette si grande salle animée, voilà que le calme c’était posé. Cela m’étonna de t’entendre prendre ainsi la parole, Gao ! Malgré mon sourire enfantin affiché, mon esprit était complètement à toi, curieux des informations que tu allais nous donner.
Mes mains posées derrière mon dos, voilà que je me penchais un peu en avant.
« Tu nous fais un suspense, Manami ? Qu’as-tu donc vu ? On t’écoute ! » Ai-je demandé de ma petite voix fluette comme pour t’encourager et te motiver. Le petit surnom que je te donne me manque, mais soyons un minimum sérieux !
Je ne prenais absolument pas la situation à la légère, au contraire. Je ne pouvais le montrer devant tout le monde, mais mon sérieux était plus présent que jamais ces dernières semaines.
Toujours aussi curieux, je jetais un petit coup d’œil par ici et par là comme pour enregistrer la réaction ou l’attitude de certains, comment ils allaient prendre ces informations, réagir… Et en rater le moins possible.
Mettant arrêté au milieu de cette si grande salle animée, voilà que le calme c’était posé. Cela m’étonna de t’entendre prendre ainsi la parole, Gao ! Malgré mon sourire enfantin affiché, mon esprit était complètement à toi, curieux des informations que tu allais nous donner.
Mes mains posées derrière mon dos, voilà que je me penchais un peu en avant.
« Tu nous fais un suspense, Manami ? Qu’as-tu donc vu ? On t’écoute ! » Ai-je demandé de ma petite voix fluette comme pour t’encourager et te motiver. Le petit surnom que je te donne me manque, mais soyons un minimum sérieux !
Je ne prenais absolument pas la situation à la légère, au contraire. Je ne pouvais le montrer devant tout le monde, mais mon sérieux était plus présent que jamais ces dernières semaines.
Toujours aussi curieux, je jetais un petit coup d’œil par ici et par là comme pour enregistrer la réaction ou l’attitude de certains, comment ils allaient prendre ces informations, réagir… Et en rater le moins possible.
HRP : Akira encourage et soutient Gao à sa façon !
Ryouei Sugawara
Après quelques minutes, il éleva finalement sa calme voix : Il me semble, Awataguchi-kun, que cette vision ne présage malheureusement plus de déséquilibre et de danger que d’agréables prospections. Si l’astre lunaire en vient à dévorer le soleil, l’harmonie que leur éternelle paire a toujours créée sur notre terre sera rompue — et je ne peux que craindre un tel avènement. Qui sait, également, ce que peuvent rechercher ou prévoir les dieux en aspirant à redescendre sur la terre ? Bien que son esprit s’attèle à la réflexion, ses inquiétudes résonnaient pour l’instant sans réponse dans le hall du bâtiment.
Son attention se porta tout naturellement vers sa collègue, puis vers l’assemblée de jeunes - ou moins jeunes - sorciers. Je vous remercie, Manami-sensei, de nous avoir partagé votre vision. Il me paraît précautionneux de la regarder avec le plus grand sérieux, et de réfléchir à en interpréter les implications. Si nous ne pouvons influencer l’évènement qui se dessine, peut-être pouvons-nous au moins nous y préparer. Une courte pause laissa planer son décontenancement, mais lui permit de rassembler les premières pensées qui lui étaient venues. Avons-nous à craindre que Tsukiyomi ne cherche à terrasser Amaterasu ? Ou les astres de votre vision sont-ils des représentants d’autres kami ? Il y a eu, si je ne m’abuse, d’autres mises en garde au cours de l’année. La divination, je le crois, peut-être complétée et complémentaire à l’étude de nos mythes, pour tâcher d’y voir plus clair, et de garder notre sang-froid. Conscient de n’apporter plus de questions que de réponses, il considérait cependant nécessaire de rappeler ce qui lui semblait évident aux élèves, notamment aux plus jeunes ou aux plus confus d’entre eux.
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