Au panorama de sots et d’impurs, il sût que les mortels abusaient dangereusement de la clémence des cieux — la présence seule des Gyokuji signalait une parole suprême, laquelle les vils ambitieux décidaient d’ignorer. Le pays du milieu des roselières, depuis longtemps, ne s’avérait qu’immense terre fertile pour qu’éclosent les desseins les plus vilains. En ce sens, l’archipel n’était qu’un grand jardin envahit par les mauvaises herbes.
L’interférence des hommes contre le cosmos le rendit las ; quoi qu’ils fassent, toutes leurs entreprises finissaient futiles poussières. Le carnage entreprit par les partisans mit son esprit dans une impasse : ce à quoi ils se livraient n’avait la noblesse du passé. La vie ! ah la vie, ils l’ôtaient sans accorder le respect qu’il lui était dû et ils y prenaient sordide plaisir.
Les esprits seront en colère et Asanaga ne la leur retirera : Tenjin-sama ne le permettrait pas car, parfois, seule dans la mort les bafoués peuvent obtenir rétribution.
Aujourd'hui, il ne pourrait offrir bonté dans l’adversité. Nul besoin de questionner ses opposants sur le degré de leur crime, leurs énergies les trahissaient ; et aux impurs était un lucide et cauchemardesque voyage vers la repentance.
Autour de lui jonchait déjà une marée de corps — humain et miséricordieux, il s’était assuré de préserver le battement de leurs cœurs, mais leur sommeil sera long. Leurs corps étaient figés, pourtant leurs yeux grands ouverts paraissaient gémir et hurler d'horreur. La vacuité l’enlaçait. Les traits sereins sous lesquels il était connu persistaient et, sous l’effrayante atmosphère, son âme restait apaisante. Ce malgré l’évidente noirceur émanant de sa magie.
La bonne fortune berçait l'après-midi, en ce jour.
Et Asanaga sût que toutes ses quêtes ne sont destinées à étinceler sous les feux de la réussite.