30.01.98

Je me demande pourquoi je me bats quand je n’y ai aucun intérêt. Je ne veux ni tuer ni m’impliquer davantage au côté de l’un ou de l’autre de ces deux partis insupportables. Mais nous, Gyokuji nous trouvons au milieu sous le seul prétexte que le ministère a été approuvé par l’empereur. Et bien qu’il se manifeste pour me le prouver, parce que je n’ai aucune intention de lever la main sur une élève, aussi détestable soit son attitude dans cet uniforme à la couleur de la mort. Je lui cracherais ma haine un autre jour, loin de penser qu’elle n’est pas maîtresse de ses décisions, prenant d’abord soin de tracer des kanjis pour une défense à la voir lever sa baguette.

Ce n’est pas elle qui me préoccupe. Plus que tout, il y a cet ami qui nous somme d’arrêter et dont les mots ont toujours été crus, sans détour. Un bref sourire trahit l’amertume de ma situation. Je ne suis visiblement pas la seule, bien que blessé, Akira nous revient et je n’hésite pas à le cura en posant une main sur son épaule. « N’essaye pas, ça n’en vaut pas la peine, toi comme moi risquions de le regretter » quand à l’intention de mon ami, pendant que nos aïeuls faisaient tranquillement la conversation, je me permis de lui sourire. « Je t’ai toujours estimé pour ta franchise, tu es un abruti, mais tu l’assumes. Remarquable » dans mes mains, je tape à deux reprises, ne m’avançant que pour être côte à côte.

J’entends le prêtre dire qu’il ne se battra pas. Nous sommes tous fatigués, lassés, mais ça ne fait que commencer. J’inspire profondément et relâche la pression sur mes épaules, puis croise mes bras. « Je n’ai pas envie de me battre contre toi, tu es capable de tuer sans sourciller, moi non, c’est couru d’avance. » c’est kegare, et pour cette raison, mes poings se serrent. Quel con, vraiment, quel con. « La prochaine fois que nous nous croiserons, ce sera à mon tour de me défouler » si tenté qu’il ne soit pas à Haragoku ou en fuite. A.B.R.U.T.I.