l’effroi tombe dans la coupe de quelques phalanges dont le derme, sous les yeux de marie-jeanne, se couvre d’écailles homochromes autant que de venins infantiles. kiyohime s’était accaparée que de son ami, laissant l’angélique pantelante que de ses étoiles et de ses océans factices.
elle a peur.
elle a peur et peur et si peur alors que des épines létales polluent ses poumons, et elle oublie et oublie encore de respirer lorsque la main de kiyohime effleure la joue de mamoru ; en l’enfant macère le fantasme que de messes noires dont elle se perçoit comme l’innocente victime, les lèvres autant que les reins ravagés par les sables d’un désert aride au nom des sangs mêlés. c’est là une photo létale dont les mirages se dessinent au creux de sa conscience alanguie, des réflexions dont la noirceur cendrée se trouve bien moins reflet de la réalité que des brasiers dont le souvenir l’agite ; marie-jeanne, incapable de prendre une décision, s’était laissée elle-même au bord du rivage et avait offert son corps aux lames coupantes. elle s’était donnée, avait saturé ses pensées de prétextes stupides et d’amours enfantines pour ne plus y penser ; mais l’arête des vagues, macérée des tragédies de l’année passée, lacéraient malgré elle bien plus son esprit que sa chair.
sous ses paupières, c’est un rouge identique à celui qui, sous l’attaque de ses dents, irrigue la proue de ses lèvres. l’enfant se résout alors à reculer vers son professeur, délaissant son amour (mamoru) aux griffes de la reptilienne présence. ses doigts à elle se plient autour d’une feuille de papier, une simple missive dont les roses assouvissent quelque peu sa peur, à défaut d’offrir refuge au regards acérés dont l’iris apparaît au creux de ses vagues intérieures.
hrp : marie-jeanne est aussi useless que son auteur
en vrai elle flippe, recule vers asagao, abandonne mamoru et serre ses doigts très fort sur l'origami de masa
ah je te comprends tu es perturbée je le sais je te connais
(je t’aime)
et je ne te comprends pas : de quoi as-tu peur ? Moi, je ne vois qu’une charmante femme, youkai, la beauté même personnifiée, bestiale. Et si c’est moi l’araignée c’est pourtant dans ses filets que je me plais, soupirant, rougissant, souriant au contact de sa main. J’espère que notre présence ne vous ennuie pas, je serais tellement déçu, car je serais ravi de pouvoir apprécier plus longuement la vôtre. et de me pâmer,
et de m’abandonner.
Ma tête roule pour se nicher un peu plus au creux de ces doigts doucement froids, mes yeux cherchent à attraper ceux de cette si jolie reptile, mon esprit s’entête de son odeur impérieuse
ah
vraiment
de quoi avez-vous peur ?
Je suis certain que vous pourriez nous conter des histoires aussi jolies que vous
encore plus que moi
encore plus que tous mes rêves réunis
car en cet instant exquis,
je ne rêve que de vous.
hrp : mamoru est con (ne bouge pas, se love même un peu plus contre kiyohime, et continue de la draguer)
Enfouis dans ses manches, les serpents sifflent leur sinistre symphonie ; l'un d'eux s'échappe, puis s'enroule et longe le corps de l'adolescent. La créature désormais à terre, elle serpente silencieusement entre les pieds des enfants et de l'enseignant. Curiosité se mêle à la peur de certains et un sourire se dessine aux lippes venimeuse de Kiyohime, ses doigts dansant cette fois sur les épaules du tendre garçon. « Je profite de ma liberté nouvellement gagnée, je ne suis plus liée au pacte de votre école. » Les mains quittent l'araignée et elle s'éloigne des sorciers. Sur son sillage, la peau irisée du reptile scintille et laisse apparaître la mue qu'elle commence à façonner. « Oh, une histoire aussi jolie, j'en ai une à vous conter. » Susurre-t-elle d'une voix particulièrement mielleuse et amusée.
« Jadis existait un homme, célèbre pour un talent bien singulier : il attirait les serpents. Oh, il n'était guère connu que pour cette expertise, mais c'est celle-là même qui demeure, aujourd'hui encore, comme son plus bel atout. Car toutes les vipères, boas, anacondas et autres pythons quêtaient son attention, tant et si bien qu'on eût pu réquisitionner ses services pour se débarrasser d'invasions intempestives.
D'amour, tous ondulaient à ses pieds - mais cet amour impur avait conduit à la traîtrise, car ni l'humain ni le reptile ne résistaient aux charmes de notre bon seigneur. Trahison qui l'a fait disparaître, ah ! Si longtemps, mais à présent, mes chers enfants, le bienheureux serpente parmi les roches du Mont Fuji. Et prenez garde lorsque vos pas vous y guident, car on le conte friand de jeunes filles - mais peut-être assez affamé pour se passer de la distinction. »
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★ Départ de Minami-Iwo à 7h00.
★ Arrivée à Kyoto à 8h30.
★ Les groupes sont formés INRP à la gare de Kyoto, chaque professeur une fois leur groupe rassemblé embarque ses élèves en direction du lieu d’étude.
★ Arrivée sur les différents points cardinaux du Mont Fuji à 9h00.
★ Un sortilège de repousse-moldu est utilisé sur les lieux afin d’assurer la tranquillité groupe.
★ Les civils en visite indépendante sur les lieux rejoignent le groupe (pour les raisons qui leur chantent) après l’arrivée des élèves et membre du personnel.
★ Le portoloin de retour doit être emprunté à 19h00 pour assurer un retour à la gare.
★ Le départ de Kyoto est prévu à 19h30.
★ Le service du repas est prolongé exceptionnellement jusqu'à 22h30, et le couvre-feu est reporté à 23h30.
★ Kiyohime s'éloigne enfin de Mamoru, et se met face au groupe en contant une petite histoire.
(reo sert basiquement à r, il écoute kiyohime et s'interroge 1 peu sur tout ça)
event 9
oh, comme tu aurais aimé, insouciante, profiter d’une telle présence, danger en tout point oublié, favorisant seulement ta curiosité
oh, comme tu aurais aimé apprendre d’elle
car les légendes rarement racontent la vérité
(seulement une version humaine)
mais toi, complice, tu forces un voile sur tes yeux brillants comme une enfant, tu forces tes lippes à se fermer, à juste écouter et ton cœur se sert à l'idée de sa liberté dérobée
(par ce que tu appelles maison)
(et ton esprit fait cent bonds de cette conclusion que tu n’as jamais voulu confirmée, de cette suspicion que tu n’as pas préféré vérifier)
combien d’entre eux en ont été prisonniers, combien n’en sont pas satisfaits
(prison créer pour vous, prison là pour vous satisfaire)
“Je suppose que cela veut dire que cet-”(tu ravales ton animosité)
“individu vous en a libéré ?”
“Êtes-vous de son côté ?”
les mots sont dit naturellement, sans agressivité
(tu aimerais avoir son côté de l’histoire, le pacte et ceux qui y ont été forcés)
mais ta haine pour seimei reste coincée au fond de ta gorge, difficile à oubliée
et pourtant si vite dissipée par un frisson
(tu sens du venin ruisseler sur ta peau à la mention d'un homme serpent et)
tu n’oses pas donner de nom à la figure de son histoire, trop de dangers déjà à accepter (encore)
tu t'inclines de nouveau
“Je vous remercie de votre mise en garde, Kiyohime-sama. Mais lui, pourquoi est-il ici?”
la légende racontée par kiyohime était étrange, inquiétante même. son père ne lui avait jamais raconté sûrement pour cette raison. un froid glacial parcourra soudainement le dos du garçon, un homme qui attire les serpents ? mais c'est méchant les serpents... s'approchant discrètement d'himawari, il tira sur ton manteau et lui dit à voix basse : « himawari, c'est pas vrai ce qu'elle dit la dame... hein ? ». l'inquiétude se sentait dans les mots.
Un sourire se dessinait pourtant sur ses lèvres, attrapant la main du garçon dans la sienne, lui répondant à voix basse.
Le seigneur lui sembla pourtant tout sauf humain. Elle ne disait ses mots que d’une voix basse, destinée à ceux se trouvant non loin.
marie-jeanne, abandonnée à la peur,
laissée aux abords du monde.
sous l’immense hère végétale, kiyohime s’était éloignée, et tes phalanges viennent aussitôt capturer celles de mamoru, dont tu forces le pas jusqu’aux côtés de votre professeur. devant-vous, l’ophidienne conte son histoire en lémures suaves, et les vipères qui susurrent des promesses à son vêtement ne sont que d’autres menaces à ton cœur. une année plus tôt, sans doute aurais-tu fantasmé une telle rencontre, dans cette enfance bénie où les yokais t’apparaissaient comme l’apothéose d’un univers qui te fascinait – une fantaisie ichoreuse, un amour ruisselant et viscéral pour la magie dont la piété se manifestait en toi sous la forme d’une foi aveugle. mais désormais, la peur nait en toi en volutes voraces parsemées de légendes anciennes que tu connnais par coeur, et tes phalanges se lacèrent (se déchirent) sur la ligne rosâtre d’un unique origami.
tu penses à masa. par peur – par amour aussi.
tu fantasmes sa présence ; ses bras dans lesquels reposer ton crâne pour oublier la menace ; ses épaules à peine plus larges que les tiennes pour t’y couler et t’y cacher encore, comme une enfant noyée au rivage (et le grain de ses clavicules deviendra écrin).
et c’est à ces mêmes légendes que tu songes encore, jusqu’à ce qu’elles ceignent enfin ta langue d’une confidence naïve ; alors tes mains se resserrent autour de celles de mamoru (écrase ses phalanges) alors que tu murmures à l’intention d’asagao : ça me rappelle la légende d’orochi… non ? un yokai qui attire les serpents…
tes hanches jetées en pâture aux étoiles, et tes prunelles rivées sur les serpents dont les sifflements t’éjectent sous l’égide de tes terreurs enfantines.
hrp : marie-jeanne est peut-être enfin utile et essaie de mettre le doigt sur le vrai sujet de cet event
Le monstre serpente jusqu'à elle et Kiyohime caresse l'écaille reptilienne de son ami lorsqu'il s'aventure dans ses bras. Oh, nul doute qu'elle s'attendait aux questions volant à elle, elle sait à quel point la curiosité humaine est grande et elle s'amuse des réactions de l'assemblée. Sa tête se secoue négativement et ses paupières se ferment aux dires du professeur.
« Shishio vous l'a pourtant annoncé ce jour-là. Le pacte de Yao Bikuni est rompu, nombre de yokais, dont moi, ont profité pour quitter définitivement votre maudite île. » Glaciale tel le sang qui coule dans ses veines, sur ses lèvres se dessine une pointe de malice.
« Si vous souhaitez tant savoir, aventurez-vous plus loin sur le Fujisan. Après tout, n'êtes-vous pas là en quête de traces magique, ou que dis-je, de fleurs ? » taquine, derrière ses manches de kimono se dissimule un rire, puis de sa voix mielleuse elle termine. « Je vous souhaite bien du courage dans vos recherches chers sorciers, votre présence aura égayée ma journée. Prenez garde aux poisons de certaines plantes que vous cueillez et aux vipères que vous pouvez rencontrer. » Sur ses dernières paroles sifflantes, elle rejoint les viperidae sur un chemin éloigné, disparaissant dans la forêt.
★ Vous disposez de 48 heures (par personne) pour répondre, sinon votre tour saute automatiquement.
★ 300 mots maximum par réponses vous sont demandés avec un résumé en une ligne à la fin de votre post.
★ Départ de Minami-Iwo à 7h00.
★ Arrivée à Kyoto à 8h30.
★ Les groupes sont formés INRP à la gare de Kyoto, chaque professeur une fois leur groupe rassemblé embarque ses élèves en direction du lieu d’étude.
★ Arrivée sur les différents points cardinaux du Mont Fuji à 9h00.
★ Un sortilège de repousse-moldu est utilisé sur les lieux afin d’assurer la tranquillité groupe.
★ Les civils en visite indépendante sur les lieux rejoignent le groupe (pour les raisons qui leur chantent) après l’arrivée des élèves et membre du personnel.
★ Le portoloin de retour doit être emprunté à 19h00 pour assurer un retour à la gare.
★ Le départ de Kyoto est prévu à 19h30.
★ Le service du repas est prolongé exceptionnellement jusqu'à 22h30, et le couvre-feu est reporté à 23h30.
★ Kiyohime est partie.
★ Vous avez jusqu'au dimanche 24 mai pour réagir. Au-delà de ce délai, le sujet sera fermé.
Vous croyez que c’est une bonne idée de chercher plus en profondeur ? je demande à mon professeur sans pouvoir m’en empêcher ; malsaine curiosité fera peut-être un jour de moi le repas d’un monstrueux serpent. Merci de cet honneur, Kiyohime-sama, souris-je en adressant ma plus gracieuse révérence à cette idole qui s’efface — la voilà plus désirable encore qu’à son apparition.
Malgré tout, je reste près de Maria. N’avons-nous pas eu notre dose de traces magiques pour la journée ? Ah, je voudrais juste flâner et pique-niquer, maintenant.
hrp : sad que kiyohime parte déjà, curieux à propos de ce qu’elle a raconté, reste avec mj
(hrp: reo existe)
event 9
tu hoches la tête aux paroles de tes deux élèves et ignores ton sang qui se glace
“Espérons que non, mais nous ne pouvons pas en être sûrs.”
irrationnellement, malgré les dangers à venir
au rire de la princesse serpente tu es persuadée qu’aujourd’hui vous a été bénéfique (et dans ton orgueil, tu te demandes combien d’humains ont eu cette chance)
votre présence aura égayée ma journée.
“Et vous la notre, Kiyohime-sama.”
pensive, tu l’as regarde partir
(la douceur dans les yeux parce que de venin tu n’en as jamais vu de plus beau et le soulagement dans les traits parce qu’au moins, elle n’est pas du côté de seimei)
au final tu restes la même enfant, ayant du mal à voir le tableau entier
(tu ne vois que le sang des derniers mois et la beauté de celle devant toi)
à la question de taka, tu te retournes vers lui
“Non, nous rentrons. Il est clair qu’aller plus loin est trop dangereux.”
cet ophidien et sa présence sur cette montagne- ta curiosité en est attisée, mais tu ne peux pas encore mettre tes élèves en danger
“Mais toi, jeune imprudent, je vais devoir te rappeler de ne plus baisser ta garde devant un yokai potentiellement dangereux.” tu lui ébouriffe les cheveux tout en caressant ceux de marie-jeanne, et t’adresses au groupe entier
“Mais ça s’est bien passé, au final. Vous vous êtes bien comportés.”
un léger sourire dansant sur tes lèvres, tu te retournes et fait signe à tout ton petit groupe d’avancer
“Nous pouvons manger sur le chemin, mais regardez où vous mettez les pieds!” tu presses, tu rassures et tu tends tes petits sacs de gâteaux, promettant un bon thé à l’arrivée
la réponse d'himawari lui glaça le sang. un yokai mangeant des humains ? sûrement les plus moches d'entre eux, mais pas kiyohime. elle était trop belle pour ça. dans tous les cas, il n'avait pas particulièrement envie de finir dans le ventre d'une de ces horribles bêtes, alors il se blottit un peu plus contre sa cousine. il ne faisait pas attention à autres, comme à son habitude. « tu resteras toujours avec moi hein himawari ? », innocente question que voici, tandis que kiyohime retourne vaquer à ses occupations.
Car Haku est trop jeune.
Trop pur.
Trop naïf.
Haku ne connait pas encore ses devoirs, ses droits : et Himawari sait qu’il ne sera plus jamais cet enfant adorable. Il sera changé pour convenir à sa branche, il deviendra comme eux.
Mais elle sera là.
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