— MAHOUTOKORO
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accoutume ma lèvre à des philtres infâmes,, cursed gang ♡
Reimi Tsukino
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Citation : et l'homme saigné noir à ton flanc souverain
Age : 18
Rang : pending
Orochi
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Reimi Tsukino
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Reimi Tsukino
Dans le calme maudit de l’école, bercée par les prémices d’une année morose, j’erre. Les murs étrangers, plastique refaite au-dessus des décombres dans lesquelles sûrement gisaient nos morts, ne me paraissent plus infects qu’en cet instant précis, lorsqu’à mon âme ennuyée s’agrippe la conclusion qu’aucune torture ne me sortira de cet incommensurable paresse.

De langueur et de détresse, je serpente jusque dans mes quartiers, observe la nuit qui timide s’élève, et laisse ce que je désire silence imprégner jusqu’à ma moelle.
Pourtant, c’est le bruit qui me happe. Il tinte dans les parois et perturbe le peu de calme grappillé, infecte mes oreilles d’une curiosité vipérine—sans plus réfléchir j’en suis la courbe, jusqu’aux confins damnés des pays aranéides. Là s’agitent la foi et la damnation à venir, mais moi c’est princière que je m’annonce, griffes raclant contre l’embrasure maudite du pandémonium que l’on s’apprête à enfanter.

Sous les sinistres faisceaux violines, imposée en émissaire sur les rives pourpres d’un Styx ouvrier, je sens sur mes lèvres danser l’ombre farouche d’un sourire. Ah… Soupir rêveur, le myocarde affolé d’une excitation pernicieuse, j’entends à peine le bruit de mes talons étouffé par le tapis—ci-gît le gratin de notre maison satanée et, en leur sein, un jeu nu d’intérêt. Mes plus belles réussites réunies, sans moi ?

La douleur est grossièrement feinte, d’une main tragique effleurant la poitrine. Sous ma peau palpitent les trémors d’un coeur transi, et l’absence de place parmi les participants en rien ne me dissuade. Pire encore, j’en profite et me loge sur le plus précieux des trônes : les gigues du né-moldu. Ieyasu, susurré-je, si tendre qu’impérieuse, j’espère ce siège disponible. Sans souffrir le moindre refus, un bras lascif enroulé autour de sa si fragile nuque, un oeil circonspect accroche les cartes étendues par terre. A quoi jouez-vous ?

Activité barbare qui à ma lippe tire un ris saturé d’acrimonie, sans que le florilège de sangs damnés ne m’échappe. Enfin, sultane capricieuse, j’atteste : je veux participer.


Ieyasu Masamune
accoutume ma lèvre à des philtres infâmes,, cursed gang ♡ Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
Age : 19 (02/11)
Amaterasu
Amaterasu
Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

accoutume ma lèvre
à des philtres infâmes
Le silence.
Il n’y avait plus que le silence innervé là où se meuvent des ombres humaines, là où ces ombres sont baignées dans le sang.
Cet épouvantable silence qui ingrat se gorgeait dans les moindres interstices de la chambre, emplissait les fissures des tatamis de sa substance lacunaire, les sillons et froissures imperceptibles de draps d’une blancheur immonde qui incarnaient l’obscène, l’indécent d’une blague vulgaire à laquelle nul autre que lui n’était convié, entre ces murs désormais dépouillés de toute vie si ce n’est des éclats persistants de la sienne. Idéalisés des années durant, ces mêmes murs suintaient aujourd’hui la nausée d’un air méphitique en se plaisant à muer en cage funèbre : des trois têtes ingénues qui se pressaient dans l’innocente inconscience de douces literies, une seule se targuait encore du douteux privilège de la pensée— deux autres n’étaient plus que cendres dispersées aux quatre vents et s’enlisaient dans l’oubli.
Ieyasu mesura ce silence entre deux somnolences irrépressibles—ni éveillé ni endormi, voué à une stase intemporelle entrecoupée de cruels aspects indigestes de réalité, de sursauts de terreurs ponctuant une lassitude enfouie jusqu’à la moelle d’os où se prêtait l’inconsistance.
Si le né-moldu —à ses heures les plus fantasques sinon mélancoliques— s’était imaginé la solitude et l’avait théorisé sous ses aspects les plus vivaces, les plus intrinsèques à l’ostracisme évident de son sang, la naïveté inhérente de son jeune âge resurgissait dans l’inexactitude de ses fabulations. Force était de constater que toutes les morts ne se valaient pas : l’essence frêle de Takashi s’évanouissait déjà des consciences, et du reliquat de Hiroyuki ne subsistait que le tragique macabre de son achèvement.

D’un instant à un autre il se trouva sorguant dans le pandémonium que présentait la salle commune, cerné tantôt d’appréciés, tantôt de dépréciés, et tantôt encore d’exécrés, dans une absurde réunion sabbatique aux allures de soirées pyjama sur un tapis qui absorbait aussi bien les déboires que le sang. Sans doute avait-il fui l’horrible confluence faite de silence et de solitude du cimetière de son dortoir en présentant quelques plaidoyers de papier à Xue ; et si tel était le cas, il ne s’en souvenait plus. Fantôme de ses propres pas, sa ténuité extrême n’empêchait pas le sentiment incongru d’en être redevable de creuser impitoyablement sa poitrine de spectre. Il s’y abandonna : Merci. Un chuchotement hâtif, adressé en messe basse à Xue assis à ses côtés tandis qu’il lui remet un paquet de cartes dans les mains, frémissant entre deux lèvres qui l’étaient tout autant.
La solitude, pourtant, trouvait encore à s’abattre, empreinte de toute sa violence la plus déconcertante en prétendant s’appesantir sur les organes et habiter pernicieusement l’âme. Fuir ce vide ténébreux qui s’étend et l’avale de l’intérieur, fuir le silence qui assourdit ses oreilles, qui hante son esprit : il espérait emplir cette vacuité immonde au renfort de bruits et de mouvements, d’êtres pensants et respirants à défaut d’en être du même sang.

Reimi paraît, Ieyasu tremble ; sa peau échue sur la sienne, son corps alourdi sur le sien, l’alanguissement de ses membres dans un affaissement trompeusement tendre et son bras telle une corde d’ébène précurseur du gibet dont elle faisait planer la menace. Protester ne précipiterait qu’une indéniable violence au joug de son propre trépas, aussi le refus demeurait sagement tu derrière le carcan immuable de ses lèvres.
Un jeu de cartes nommé Uno. Es-tu sûre de vouloir t’abaisser à de vulgaires bassesses moldues, Tsukino ? Le venin qui se serait distillé dans ses mots quelques mois plus tôt s’en trouvait alors indiscernable, et seule l’apathie régnait en maîtresse insatiable, despote dans ce murmure écrasé sur une chair intime dont la connaissance se faisait discrète.
Derrière les fenêtres ancestrales du repaire des araignées, le voile tombant de la nuit en ourdissait déjà les prémices d’une bataille qui se promettait dangereuse.
Yori Hayashi
accoutume ma lèvre à des philtres infâmes,, cursed gang ♡ 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
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Yori Hayashi
ACCOUTUME MA LEVRE A DES PHILTRES INFAMES
7.09.97
Si le dortoir des Tsuchigumo s’apparente à un enfer, digne de la Divine Comédie, ou celui, dont l’inspiration ne fait nul doute, des récits de la mythologie grecque ; j’aimerais trouver le fleuve léthé et m’y baigner afin d’oublier jusqu’à mon nom.

Le livre entre mes mains ne parvient à m’occuper l’esprit en suffisance, pour occulter la présence d’autres araignées, autour de moi. La toile se fait trop petite, pour accueillir ces prédateurs, prêt à se dévorer avec cannibalisme, ne serait-ce que pour assoir leur pouvoir. Heureusement (si je puis dire), la place trouvée, dans un fauteuil reculé, n’est pas environnée des pires.
Relever mes yeux des pages, pour découvrir le visage de Xue, n’est évidemment pas la meilleure des surprises, mais celui de Ieyasu m’apporte un réconfort devenu bien rare.

Je m’évertue à me faire oublier, ignorant leur jeu que seuls eux semblent connaître. A l’arrivée de Reimi, pourtant, je ne peux m’empêcher d’apporter un nouveau regard, que je regrette aussitôt.
Comme si je pouvais espérer échapper à la persévérance de la Tsukino pour se mêler à ceux qui le souhaitent le moins.

Autant prendre les devants.

« Par moi on va vers la cité dolente. Par moi on va vers l'éternelle souffrance. Par moi on va chez les âmes errantes. »

Je referme mon roman, le déposant sur l’accoudoir. Puis, j’avance mon fauteuil, jusqu’à me trouver à proximité de leur table.

« Pardonnez cette entrée, elle me semblait d’usage. Cela étant dit… expliquez-moi ce que je viens faire ici. »

Si rien ne m’y oblige, en apparence, pourquoi me suis-je ainsi senti pris au piège ?
Quitter ma place m’aurait donné la sensation de fuir, avec même d’être menacé.

« Ieyasu, tu sembles incommodé d’un poids. Aurais-tu besoin d’aide pour t’en délester ? »

Et derrière l’innocence de ma question, mon sourire, lui, ne pose nul doute sur le sous-entendu.
Reo Ueda
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Citation : the very flower you chose that day, its only task was to decay
Age : dix-huit
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Reo Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1432-la-fievre-des-rois
Reo Ueda
Les heures coulent, moroses, rythmant péniblement une journée semblable à bien d’autres. Au seuil de la nuit, occupé à griffonner quelques notes pour les classes du lendemain, Reo se veut indifférent aux quelques murmures qui s’élèvent plus loin, jugeant seulement d’un coup d'œil inintéressé ce qu’il estime être un jeu de bien peu d’intérêt. Son attention n’est tout à fait troublée que lorsqu’aux messes-basses de Ieyasu et Xue, se mêlent les voix familières de Reimi, suivie de près par celle de Yori. Vaguement piqué de curiosité par l’attroupement nouvellement constitué, il délaisse ses affaires dans un soupir las, et approche.

Ah, j’ai le coeur fendu de n’avoir été invité. Ses lèvres se tordent, narquoises, tandis qu’il prend place, s’installant confortablement dans le creux d’un fauteuil. Il ne pense, naturellement, pas un traître mot de ce qu’il articule, mais l’ennui l’a saisi et l’occasion de se divertir un peu est bien trop alléchante - et si le jeu n’en valait pas la chandelle, il s’en irait aussitôt. Il baille, tandis que son regard coule sur Reimi, trônant nonchalamment sur les genoux du né-moldu, qu’il jauge une seconde d’un regard caustique. Voilà une curieuse union, puis, à la remarque de Yori, d’ajouter : et n’en sois pas si jaloux, ils ne valent guère cette peine.

Reportant son attention sur le jeu, un bras apposé sur l’accoudoir, sa main désigne alors les cartes d’un geste trahissant le dédain. Qu’importe. Expliquez-moi plutôt les règles de ce.. jeu.



Kaien Tsukiyomi
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Citation : No mind to think. No will to break. No voice to cry suffering.
Age : 17 ans.
Rang : -
Ryujin
Ryujin
Kaien Tsukiyomi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2004-if-theres-hope-then-lets-move
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2074-glycine-celeste
Kaien Tsukiyomi
L'ennui ne convenait guère aux bienfaits de la sérénité nocturne, et sous l'égide de laquelle je m'immisçais parfois en fantasmé explorateur ; quelques balades sous le couvent de notre douce lune, bénie et idolâtrée, contribuaient au bien-être de mes humeurs — car la mélancolie n'en demeurait jamais loin. Consciencieux, je dédiais mes éparses pensées à la lecture de quelques ouvrages assommants, et dont le contenu m'était moins cher que nécessaire, à l'exempte de celui-ci de ce soir, autrement plus léger : un origami de la main de Reo, me conviant à me joindre aux festivités certainement nostalgiques de quelques araignées proches du départ.

Je n'avais, en ce qui me semblait se couvrir le plus d'un état de bonne conscience, jamais empiété sur les règles de notre cher établissement, nonobstant la sécurité vacillante de ce dernier — et l'encore inexploré incompétence de certains enseignements — aussi décidais-je, dans un élan factieux, de braver le paillasson arachnide animé de la masse noire de quelques senpai en pleine confrontation intellectuelle. Ah, bonsoir, j'ai été invité — me parut-il nécessaire d'insuffler, face à la surprise que d'aucuns manifestaient : sans doute paraissait-il insolent qu'un jeune élève s'immisce dans l'intimité d'une maison toute autre, sous couvert d'une requête tout juste griffonnée, mais qu'importe !

Xue, je m'installe à côté de toi. Et tandis que je pris place, veillant à ne pas écraser la rutilante crinière de mon cher ami, l'intérêt manifeste de la majorité pour ces cartes uniformes me poussa, de curiosité, à en saisir une poignée, afin d'en analyser les moindres spécificités. Reo, tu m'as appelé pour jouer à ça ?
Xue Oikaze
accoutume ma lèvre à des philtres infâmes,, cursed gang ♡ YmDExA8
Citation : this hole in my heart's proof of life
Age : 19 (14 décembre 1978)
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Xue Oikaze
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1238-skyward
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1247-cloudy
Xue Oikaze
les nuits sont claires mais hantées de souvenirs
traumatiques attaques et violentes effractions
dans un domaine qui ne nous appartient plus
mortel et moins que rien
la sûreté ne trouve plus chemin dans les bras de mon lit
et les rondes épuisantes sont un idiot salut en ce qu’elles repoussent mes insomnies

origami épris de détresse trouve mon attention et agrandit ma peine quand je trouve un ami - encore - tourmenté
et je réponds favorablement en regrettant l’insouciance de nos jeunes années
nous chassons les mauvaises nuit ensemble depuis les premiers jours
et l’habitude a la vie dure
c’est normal je me sens souffler
et poser un instant une main compatissante sur l’épaule de mon ami
quand toutes les âmes tombent
quand en tombes les lits se transforment
quand les araignées se meuvent en cendres
tu es là, toujours
ensemble sur le plus ardu des chemins
et tu ne sembles voir combien toi aussi,
tu m’es une aide précieuse

machinalement les cartes usées sont mélangées
posées sur la table en deux tas familiers
— nos nuits sont trop souvent occupées par ce jeu sans enjeu
mais ah
ce soir tout va changer
pour le pire hélas
car déjà je feule quand approche cette princesse honnie de notre bastion d’impies
c’est bien ton absence qui nous réussissait
sans retenue sans honte c’est une gerbe de haine qui s’est échappée de mes lèvres
maudites lèvres marquées de souvenirs amers
de relents de colère que je ne sais plus tolérer
va-t’en ai-je envie de cracher
mais je le sais : ma colère ne fait qu’attiser ta joie
et si tu participes j’épancherai ma hargne en triomphant de toi

mais bientôt araignées putrides et commentaires acides rejoignent notre cercle
et je n’ai jamais tant regretté le rouge de ces cartes — nous n’avions même pas commencé
comme si ça ne suffisait pas en cours,
la nuit nous fait le disgracieux présent de tous les plus vicieux de notre année
il ne manque qu’Akshar pour que le podium de mes ennemis soit au complet
et leur latent venin m’arrache déjà un soupir :
quelle plaie
vous n’avez visiblement pas besoin d’invitation ne puis-je m’empêcher de grogner
et si ce n’était pour Ieyasu
déjà j’aurais détalé

Kaien en point d’orgue arrive à point nommé
et de ses quelques mots soulage mon esprit éreinté
me rappelle à mes responsabilités
et je finis de distribuer les cartes :
bon, écoutez-moi je somme, lassé
le but est d’écouler ses cartes le plus vite possible. tour à tour, chacun pose une carte sur le tas du milieu - il faut qu’elle soit de la même couleur, ou porte le même chiffre que la précédente qui a été posée. si vous n’en avez pas, il faut piocher. il y a des cartes spéciales, comme les +2 ou +4, qui obligent le joueur suivant à passer son tour et piocher des cartes. sachez un sourire mauvais fait chemin jusqu’à mon visage qu’elles se cumulent. si je pose un +2, Kaien peut poser le sien s’il en a un, et ce sera à Yori d’en piocher 4, ou de poser un autre +2. il y a aussi des cartes et je les désigne clairement pour inverser le sens de jeu, empêcher le joueur suivant de jouer, ou changer la couleur du jeu. lorsque vous n’avez plus qu’une carte, il faut le signaler en disant "uno". il est possible de dire "contre-uno" avant qu’une personne n’ait dit "uno" pour la forcer à piocher deux cartes, et retarder sa victoire.
sans attendre les questions, je désigne les paquets encore posés sur la table
servez-vous. Kaien, tu peux commencer.
la guerre est déclarée.

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