Qui aurait pu imaginer qu’il faille voler un sanctuaire pour sauver le monde ? Probablement personne. Mais la perspective de s’attirer les foudres d’une divinité ou d’être, plus simplement, maudit n’avait pas fait peur à ces trois-là. Après tout, s’ils souhaitaient empêcher la fin de tout, il n’y avait pas d’autres solutions.
Le coffret de pierre était conservé dans le bâtiment principal, comme toutes les reliques du sanctuaire. Les prêtres, soucieux de leur rôle protecteur, ne laissaient personne les approcher, et même les voir était un privilège réservé à quelques disciples importants. Il faudrait donc faire preuve d’ingéniosité pour s’introduire et ravir l’artefact sans éveiller les soupçons. Les pièges, évidemment nombreux, ne manqueraient pas d’ajouter du piment à la mission, et l’équipe n’était pas non plus à l’abri de tomber sur un visiteur fanatique ou un prêtre suspicieux.
Il n’était plus temps de tergiverser, car voici devant eux les deux toriis menant à l’entrée du sanctuaire.
★ Vous disposez de 48 heures maximum pour répondre, passé ce délai votre tour sautera automatiquement.
★ L'ordre est le suivant : Ryouei Sugawara, Akihiro Mori et Kaori Tsukiyomi.
★ L'Eventail postera après chaque réponse.
★ Vous ne pouvez pas changer de lieu.
★ La mission se terminera au plus tard le 8 août, 23h59.
Sugawara n’était guère inquiet — au contraire, il souriait, et son habituelle sérénité était parée d’amusement. Quelle meilleure occasion pour découvrir les mystères que recelaient le sanctuaire de Seimei et ses reliques ? Oui, l’on pouvait dire qu’il était excité. Arrivé à l’aube (seul le matin serait chanceux en ce jour), il avait profité quelque temps de la paix des lieux, et prié Tenjin ainsi que les kami locaux de laisser la fortune sourire à leur entreprise.
Mori-san, Tsukiyomi-chan, bonjour, commença-t-il avec enthousiasme. Je suis ravi de vous trouver aujourd’hui à mes côtés — sachez que la confiance que je vous accorde est totale, et elle me semble être la clef de voûte de notre réussite. Je suis également à votre entière disposition aujourd’hui. Il présenta délicatement à ses acolytes deux petits oiseaux de papier, marqués de son encre. Veuillez accepter ces modestes shikigami, qui assureront la liaison entre nous si nous venions à être séparés, et veilleront sur vous de ma part. Les volatiles se tenaient tranquilles, et se feraient aussi discrets que possible.
Paisible, il semblait à l’aise avec la journée qui s’annonçait. Il était parfaitement capable d’assurer la direction des opérations si cela s’avérait nécessaire, ou encore d’user de son verbe et de son influence pour leur faciliter la tâche. Nul besoin de nous précipiter, observons d’abord attentivement les lieux et leur organisation, intima-t-il avant de se mettre en marche.
hrp : hypé par les reliques, appuie sur le fait que la confiance doit régner et donne des shikigami de papier aux deux autres
Alors qu'ils n'en étaient qu'à la première étape de leur visite, un prêtre s'approcha du groupe. « Soyez les bienvenus au sanctuaire de Seimei. Il est rare d'avoir des visiteurs de si bonne heure, notre divin Shogun n'en sera que plus attentif, j'en suis sûr. » L'homme leur sourit avec tendresse, il n'imaginait pas l'acte impi qu'ils s'apprêtaient à commettre.
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Pour une fois, entre ses doigts aucune lame ne s’affaire à préparer un repas, rien que le chant d’oiseaux levés aux aurores pour remplacer le feu crépitant sous une poêle. Ses mésaventures passées persistaient à le rendre anxieux par cette mélodie trop parfaite, devenue irréelle dans sa quête de bonheur. Il était en ces lieux pour le préserver, excusant son absence pour un besoin de calme et de repentance. Il n’avait prié le Shogun qu’une fois depuis cette nouvelle ère et ne s’intéressait que peu aux divinités.
Aujourd’hui encore, devant le fait accompli, la déité n’avait pour lui que ce titre. Le cuisinier voulait bien admettre que ses confrères et consœurs, eux, avaient par leur neutralité et le manque de manifestation évité de renverser ce présumé équilibre qu’ils avaient désormais pour but.
Peu à peu le sanctuaire et ses alentours s’éveillaient, loin d’imaginer les desseins qui rythmeraient cette journée. Sous le masque, le sourire d’Akihiro s’esquissait tendrement à l’égard de son ancien professeur et de l’étudiante. Nul doute qu’il serait l’homme de la situation par son expérience et sa sagesse. Quant à lui, il se considérait comme une aide et mettrait tout en œuvre pour le bon déroulement de cet objectif unique en son genre. « Monsieur Sugawara, Mademoiselle Tsukiyomi, c’est un honneur. Faisons de cette sortie une journée mémorable » un trait d’humour teinté d’inquiétude, comme il en avait toujours été lorsque tant de vies étaient en jeu.
Les conseils furent donnés et le cuisinier les suivit sagement, observant ces structures livrées aux mains d’hommes de foi et à leur quiétude. Il s’en voulait d’ores et déjà, mais n’en laissa entrevoir que le soupir las de son labeur. Il tenait entre ses doigts une boite ornée de quelques gravures, caressant les reliefs en rendant au prêtre toute la douceur de son accueil « Vous êtes bien aimable, je vous remercie. J'espère l'honorer par quelques modestes offrandes. » Nul besoin de les présenter dans l’immédiat, il leur était indispensable de prendre leurs marques, simples visiteurs venus s’imprégner de toute la piété du lieu. La sérénité qui s’en dégageait aurait pu distraire son esprit s’il ne souhaitait pas la voir s’étendre hors du sanctuaire. Il se contenta donc de suivre son ancien professeur et cette protégée, sans doute bien plus à même à se défendre que ses piètres compétences. Il ferait de son mieux.
Le prêtre sourit à la vue de la boîte. « Notre divin Shogun apprécie toutes les offrandes, même les plus modestes. » L'homme ajouta, en s'éloignant « Surtout, n'oubliez pas de bien suivre le parcours avant d'aller prier. », et il disparut derrière un bâtiment. Dans l'enceinte du sanctuaire, quelques rares visiteurs étaient déjà présents, et des prêtres vaquaient à leurs occupations.
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Lors de l'échange avec le prêtre, les regards de quelques visiteurs affluaient en sa direction, sa longue chevelure bleutée attirait grandement l'attention. En particulier aux yeux des moldus. Elle accrocha discrètement le shikigami -confié par le Sugawara-, sur le dessus d'une de ses couettes. Elle avait l'habitude d'utiliser les papillons de Takumi en accessoires à cheveux, l'oiseau du professeur de calligraphie n'échappait pas non plus à cette petite coutume. Dépliant son éventail qu'elle vint battre légèrement près de son visage, ses paupières se plissent légèrement lors du départ de l'homme de foi. Elle murmure doucement.
En s'éloignant pour aller acheter des talismans, Kaori remarque quelques prêtres la suivre du regard. Peut-être sont-ils intrigués par sa chevelure, ou est-ce à cause de leur arrivée matinale ? Elle remarque également un petit groupe d'une dizaine de touristes, probablement chinois, en train de réaliser le rituel de purification.
Désormais en possession des porte-bonheurs, la jeune fille peut retourner avec ses deux autres compagnons.
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Il acquiesça aux dires de son élève, et répondit avec un sourire plus large que d’ordinaire : Voilà une idée ingénieuse, bien que j’espère que nous n’aurons pas à en venir à de telles fins. Les potentielles poursuites qui pourraient être engagées si nous ne sommes pas assez discrets me paraissent tout à fait inconvenantes. Il riait presque, son propre éventail judicieusement placé devant son visage. Puissent les talismans nous apporter fortune et succès. Achetés dans le sanctuaire même qu’ils s’apprêtaient à spolier, ce serait un immense comble qu’ils les mènent à la réussite, pensait-il avec amusement. Continuons.
En marchant jusqu’au bassin de purification, il comptait le nombre de visiteurs et de prêtres qui arpentaient les lieux. Certes, leur groupe n’était pas des plus communs, mais il avait confiance qu’en se mêlant aux autres visiteurs, il pourraient passer inaperçus. Parlant tout bas de sorte à ne se faire entendre que de ses acolytes, il expliquait : Soyez attentifs à chaque détail : un sceau, un caractère, ou n’importe quel objet sacré sont autant d’enchantements possibles. Il sera essentiel de savoir les déjouer ou les remplacer au moment opportun. Enfin, il replia son éventail et le rangea pour entreprendre le rituel de purification à son tour.
hrp : toujours très amusé de la situation, suit le parcours traditionnel à la lettre en observant bien les lieux à la recherche de sceaux ou d’enchantements + compte les visiteurs & prêtres et effectue le rituel de purification
En passant le second torii et en s'approchant du bassin de purification, les visiteurs découvrirent les autres bâtiments du sanctuaire qui leur étaient jusqu'ici cachés par les arbres. La relique tant convoitée se trouvait quelque part dans un de ces édifices, la question était désormais lequel.
Ryouei compta un peu moins de sept, peut-être huit prêtres, qui allaient et venaient, et une douzaine de visiteurs. En plus du groupe de touristes chinois, il y avait deux lycéens, un garçon et une fille, qui observaient la statue de Seimei non loin.
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Leur présence avait davantage l’air d’un pèlerinage des plus ordinaires, si l’on omettait leurs tenues traditionnelles et la fascination de quelques croyants pour leur trio. Akihiro portait son masque, la jeune demoiselle héritière de clan avait une grâce et une chevelure qui ne passaient pas inaperçues pour le commun et leur enseignant à tout deux était tout aussi remarquable tant par son sourire que par son charisme naturel. Son origami placé précieusement contre son cœur, le cuisinier suivit ses acolytes sans plus de cérémonie, effectuant à son tour les gestes adéquats. S’il ne nourrissait aucune foi pour les divins, ses prières étaient adressées à ceux sur qui reposaient ses espoirs de paix ou tout du moins d’équilibre retrouvé.
« Je suis heureux de constater que notre Shogun est vénéré en cette matinée » et le monde s’amassait sagement. Nombre de prêtres passaient également et cette statue érigée en l’honneur de la déité au pouvoir rendait curieux le modeste employé d’établissement. C’était immense. Il ne se découragea pas, distrait d’apparence, fasciné par la moindre esquisse, le moindre indice près de la sculpture comme autour. S’il le fallait, ils les visiteraient tous ou presque. Peut-être avaient-ils plus de chances de trouver ce qu’ils étaient venus récupérer là où les regards étaient moindres et les présences réduites ? « Je me demande si ce doit forcément visible » dit-il à l’intention seule de ses complices. Son masque le gardant de toute possibilité de le comprendre hormis par une certaine proximité. « Pour un sceau, une inscription oui, mais ça ne m’étonnerait pas qu’il y ait un passage à emprunté ne figurant aucunement sur les plans » une idée comme une autre, ne l’empêchant pas de se concentrer cependant. Un soupir plus tard, ses yeux se font rieurs. « Enfin, ce n’est qu’une pensée, non la réalité » sera-t-il déçu ? Non, il ne le serait qu’en cas d’échec et ils ne faisaient que commencer.
La sculpture du Shogun paisiblement assis, les mains plongées dans ses manches, ne livre aucun secret sous le regard du cuisinier.
En contemplant la statue, leurs yeux se posent sur la clôture juste derrière, qui empêche d'accéder à la partie la plus sacrée du sanctuaire. Au même moment, tous trois sentent des regards insistants. Leur présence intrigue les prêtres, qui se doutent de leur nature magique, ainsi que le jeune couple, qui, lui, se demande bien qui sont ces personnes habillées si bizarrement.
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Ils ne sont que trois visiteurs venus visiter un sanctuaire après tout, rien de bien extraordinaire.
La demoiselle, attentive aux paroles de ses aînés, observa avec attention, chaque coin du sanctuaire qui semblait curieux et magnifique. Rien ne trahissait son calme olympien, elle restait sereine comme à son habitude et admira, telle une visiteuse, la beauté des lieux. Finalement, elle adressa un tendre sourire envers les prêtres lorsque ses pupilles croisèrent les leurs ; l'échine doucement incliné, elle les salua respectueusement. L'éventail de nouveau déplié, elle le place devant ses lèvres, celui-ci camoufle les mouvements de ses lippes à ceux possédant le défaut de la curiosité.
Les prêtres vaquaient à leurs occupation tout en gardant un œil sur les visiteurs. Non loin d'eux, les deux lycéens discutaient à voix basses. Le garçon dit : « On dit que prier Seimei protège du mal et apporte la sécurité à sa famille, avec un peu de chance il me permettra de réussir mes examens aussi... », et la jeune fille de lui répondre : « Mon père m'a dit que toucher une des reliques permettaient d'exaucer son vœu à coup sûr car elles sont encore imprégnées de la magie de Seimei. Malheureusement pour toi, les prêtres ne les montrent presque jamais... et de toute manière, tes notes sont si mauvaises que même Amaterasu ne serait pas assez puissante pour sauver ton année ! ». Ils s'éloignèrent en riant, passèrent sous les torii et quittèrent le sanctuaire.
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Que diriez-vous de les aider en accaparant l’attention des prêtres ?, sourit-il, une idée lui trottant ostensiblement derrière la tête. Tenez : nous sommes en excursion scolaire car Tsukiyomi-chan souhaite en apprendre davantage sur les reliques du sanctuaire, peut-être même afin de composer un poème ou une ode à la gloire de notre divin Shogun. Nous avons donc prévu de visiter directement les lieux après la prière, et demandons une visite approfondie ainsi que des informations supplémentaires sur les reliques et leur conservation. S’il semblait enthousiaste, c’était la suite du plan qui l’excitait le plus. Ainsi, les prêtres nous donnent d’eux-mêmes toutes les informations dont nous avons besoin. Il suffit alors de cacher les shikigami au bon endroit, et de les laisser s’occuper du coffret une fois les lieux vides. Si ces braves oiseaux ne suffisent pas, nous veillerons à les transformer en êtres plus aptes à la tâche.
Une fois son plan exposé — il ne s’agissait guère que d’une poursuite de l’idée émise par la plus jeune — il se mit en marche, allant quérir l’attention de l’un des prêtres. Le temps leur était précieux, et les regards étaient d’ores et déjà tous braqués sur eux. Il serait moins suspect de pousser un peu plus les choses dans leur lancée que d’essayer d’agir dans l’ombre. C’était bien le professeur de calligraphie qui parlait lorsqu’il demanda à l’homme de les guider plus profondément dans le sanctuaire, et il était tout à fait sincère dans son désir d’en apprendre plus sur les reliques qui y trônaient. S’il pouvait satisfaire son éternelle envie de connaissance en même temps que d’accomplir sa tâche, cette journée serait une réussite totale.
hrp : propose un super plan : faire semblant d’être en voyage scolaire pour demander à voir les reliques et en profiter pour laisser des shikigami près du coffret pour le voler quand y aura plus personne, puis met en action ce plan en allant demander une visite guidée
Le prêtre semblait ravi à l'idée qu'un visiteur s'intéresse si profondément à l'histoire de son sanctuaire : « Nous sommes honorer de recevoir la visite d'un professeur de Mahoutokoro. »
Faisant signe aux deux autres de le rejoindre, le prêtre se dirigea vers le second torii et commença ses explications. Il se mit à raconter pendant de longues minutes l'histoire du sanctuaire, sa construction ordonnée par l'empereur Ichijo à l'emplacement exacte de la demeure du Shogun et sa glorieuse histoire. Malgré l'enthousiasme que mettait le guide dans son discours, c'était ennuyeux. La vie et les hauts-faits de Seimei n'avaient rien de passionnant pour des personnes connaissant la vérité. Après quarante bonnes minutes à explorer le moindre recoin du sanctuaire, ils arrivèrent enfin à côté de la clôture repérée plus tôt : « Derrière cette barrière se trouve le sanctuaire principal. Ce n'est pas celui d'origine, il a été reconstruit en 1883. En plus du bâtiment, où sont gardées les reliques de notre divin Shogun, vous pouvez voir un autre édifice. Il s'agit d'un petit sanctuaire dédié notamment à Inari... », et le long monologue continua pendant plusieurs dizaines de minutes.
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Outre les soupçons, leurs actes jusqu’à présent n’avaient d’alarmant que leurs allures respectives. Akihiro, inquiet acquiesça cependant aux doutes de la jeune femme et aux idées de leur professeur. Le sourire malicieux toutefois sage de ce dernier confirma cette résolution commune à l’aboutissement de leur quête. Ainsi, lors de leur visite guidée, à intervalles différents, chacun prit ses dispositions. Sur le passage, le cuisinier ne manqua pas d’offrir les mets réservés au personnel du sanctuaire et à leur groupe, savourant avec délice lorsqu’il leur était permis de le faire les gourmandises proposées à la différence qu’ils avaient été prudents en ingérant au préalable un antidote. Certains n’avaient pas les mêmes effets, d’autres n’en avaient pas du tout, de sorte à brouiller les pistes sur la provenance de ces effets. Le reste ne dépendait que d’eux et de leur chance.
Ils disposaient d’assez de temps pour que la fatigue et l’émerveillement ne s’emparent de quelques gourmands. Si le discours était fort plaisant, il ne reflétait aucunement la réelle nature de leur Shogun, était-ce du fanatisme ou la peur des représailles d’un tyran devenu divin ? Les non-mages l’auraient craint plus que vénéré s’ils en avaient eu vent.
Sous leur nez, malgré l’impossibilité de franchir la clôture se dressait le sanctuaire aux reliques, l’air de rien, ils écoutèrent avec patience, ne prenant risque d’attirer l’attention sur les véritables motifs de leur présence. Tenant toujours sa boîte fermement, le sang-mêlé laissa son regard papillonner, si bien qu’il heurta un passant et s’inclina poliment en s’excusant. Il était en tort et à raison espérait que son étourdissement avait permis une ouverture pour libérer le shikigami discrètement dans la direction opposée, à savoir le sanctuaire principal. Lorsque ces derniers le localiseront, il leur faudra à ce moment envisager de le récupérer, le tout étant de trouver comment sans se faire remarquer par la population grandissante par les nombreux visiteurs.
La supercherie menait grand train. A mesure que la visite se poursuivait, le groupe déplaçait ses pions dans l'espoir de trouver l'artéfact tant désiré.
Le prêtre accepta avec plaisir la boîte de gâteau, « Un tel cadeau vous honore. Nous prierons notre divin Shogun pour que vos entreprises respectives réussissent le plus vite possible. » ajouta-t-il en s'inclinant respectueusement. Il en prit un, qu'il mangea tout en continuant ses explications sur le symbolisme des mesures du sanctuaire, l'importance de l'emplacement et le choix des différentes essences d'arbres et de plantes. Les visiteurs ne virent, pour le moment, aucun signe de malaise dans le discours ou l'attitude du prêtre. De leur côté, discrètement, les shikigamis s'envolèrent et passèrent entre les planches de la clôture sacrée, partant à l'exploration du bâtiment principal et des précieuses reliques.
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