Ordre sifflé dans la brise, une rivière de sang abreuvera les paroles de ton chef de clan. Une mission, un objectif, aucune rébellion possible. Les chaînes qui te lient à ce monde et à cette famille s'enfoncent dans ta chair et t'y obligent. Courageuse et inspirée, cette harmonie des ennemis utilisera les tambours de guerre. Ninmah - robot dénué de volonté - suit les personnes que Rajan Tsukino lui a ordonné de seconder. Elle n'a point la puissance du professeur et de l'adulte terriblement louche au même titre ancestral. Néanmoins, elle possède la hargne d'une guerrière, prête à mourir pour les siens ou pour lui. La mort correspond à une simple porte, une simple fin. Et si c'est en accomplissant ce pour quoi elle est née, elle le fera. La faucheuse menace sur sa nuque la bénédiction de son maître. D'une action maîtrisée, le Tsukino empoigne l'enfant, baguette contre peau. Elle passe au statut d'otage, sous le regard carnassier de la Tsuchigumo.

Toujours à l'arrière du groupe, l'assassin sort sa baguette férocement gardée, sentant contre son flanc les lames de sa famille sur le point de les planter dans leurs jugulaires. Elle foudroie ses opposants sans l'ombre d'un doute, sourit même de ce rictus sarcastique. Cette confiance circule dans son sang, l'adrénaline lui souffle ce qu'elle doit faire. Elle attend, ne souhaite pas handicaper ses alliés, mais se tient à réagir.

- Je suppose que nous y voilà.

Elle se sent invincible, intouchable, entourée de deux sorciers aux talents indéniables. Déterminée, élevée pour tuer, elle retrouve enfin ses origines. Sa raison de vivre. Tuer ou mourir, qu'importe. Elle vivra en tant que Tsukino, elle mourra en tant qu'arme. La concentration l'aspire et elle assimile enfin les gènes sanglants de sa branche. Elle fera tout pour ne pas les décevoir, car elle n'en a jamais eu le choix.

C’est pour tes ambitions, Rajan, qu'elle se prépare à la mort.


Résumé : Nini reste en arrière. Elle est armée. Elle est déterminée/confiante à tuer ou à mourir. Elle est prudente et prendra des initiatives en fonction de Meruem et Takamori pour les gêner le moins possible et pour faire sa part du boulot.

Extravagance, la moquerie s’emballe dans la mesquinerie. La puissance du maître d’armes défie les cieux. Dieu, il fait pleuvoir les armes de Mahoutokoro sur le monde. Jugement premier, les indignes périront. L’impétuosité se repaît de la clémence. Les mortels vont connaître le courroux de la suprématie. Celle détenue par des élites dans laquelle elle aura sa place, dans laquelle elle voudra sa place. Habile esquive par le biais d’un entraînement durement acquis, Ninmah évite la pluie aiguisée d’une aura meurtrière. Cette folie l’empoigne d’une vive euphorie.

Pour se faire remarquer, les deux adultes ne lésinent pas en termes d’extravagance. Au plus grand bonheur - certes malsain - de la jeune Tsukino, son sourire s’agrandit d’une admiration toute trouvée. L’humour des sorciers ne cesse de l’amuser. Elle y trouve un attrait sarcastique et tout à fait à son goût.

Meruem l’invite à aller chercher la baguette d’Azrael. Elle ne se fait pas prier, ne cherche pas à désobéir et éprouve un certain délice à accomplir sa mission. J’espère pouvoir moi aussi discuter avec vous Meruem-senpai après tout cela. Votre humour est exquis. Elle avance, presque chantonnante vers le professeur de sortilèges. Sans l’once de miséricorde, elle le fixe, garde une distance raisonnable pour ne point se faire prendre de court, lève sa baguette en direction de sa gorge. Elle plante ses iris rougeoyants dans les siens, menace cette trachée qu’elle pourrait écorcher vive.

Donnez-moi votre baguette professeur. Sinon, je ne peux garantir vos oreilles ou même votre tête… bien que les deux vous soient inutiles dans cette situation.

Piégé, il ne pouvait plus s’échapper. Et bizarrement, elle appréciait cette soudaine domination.


Résumé : Nini est exaltée. Elle vous adore grave et elle fait ce qu'on lui demande. Elle a genre zéro remords pour son prof c'est rien c'est la rue.

Un sourire satisfait, des paroles insignifiantes à ses yeux, un geste au ralenti. L’impression guerrière d’avoir réussi. Puis, mouvement brusque, désillusion. Trahison et perfidie. Sa baguette vole en arrière et s’échappe d’entre ses doigts. Le souffle court, à peine plus long qu’une inspiration, et un Stupéfix foudroie les airs dans sa direction. Une seconde et le choc frappe son ventre à lui faire cracher de surprise. Son corps rejeté s’effondre plusieurs mètres après le coup. L’air de ses  poumons la quitte. Le ciel bleu l’accueille dans ses bras. Dernière chose qu’elle voit avant de perdre connaissance. Les ténèbres l’accueille, bien plus paisible et enchanteur. Une éternité se passe alors que quelques secondes s’écoulent simplement.

Puis un sort l’extirpe de cette torpeur.

Une souffrance lancinante la rattrape. Réveil difficile, elle papillonne un instant des paupières avant de reprendre la contenance d’une vivante. Ses phalanges se recroquevillent dans un poing serré de rage. Elle pince ses lèvres, se redresse et observe semi-inconsciente semi-réveillée le combat faisant rage entre son professeur de sortilèges et celui du maniement du sabre. Une honte probante envahit sa bouche dans un goût d’amer et d’échec. Quelle idiote. Elle aurait mieux fait d’utiliser Hitobashira, l’épée à sa ceinture. Celle que le chef Tsukino lui a confiée en gage de son ultime allégeance. L’humiliation intensifie sa colère. Pourtant, elle n’esquisse le moindre geste, laissant cette fureur s'accumuler pour se déchaîner au bon moment. De toute manière, elle ne se laissera plus être une gêne pour leur troupe. Elle ne le permettra pas. Mieux vaut confier le combat au meneur Fujiwara, bien plus exalté et expérimenté par le duel.

Ninmah part chercher sa baguette et finit par s’asseoir à côté de Meruem, spectatrice de l’affrontement plus qu'actrice. Accompagnée du journaliste, au comportement saugrenu, elle récupère de son sort.

- Merci. Et je pense que vous pouvez rajouter dans votre article votre acte héroïque pour m’avoir réveillé. Un sourire, une pause, une réflexion. Devrions-nous continuer notre chemin pour mener à bien notre mission ou attendre Fujiwara-sensei ?

Résumé : Plante verte. Nini récupère se réveille, va récupérer sa baguette, et part s'asseoir à côté pour se reposer. Elle attend la suite, n'étant pas une meneuse.